« Constat : l’Etat n’a jamais réussi à répartir les richesses. »
C’est pourtant ce qu’il a fait dans notre pays de 1945 jusqu’au milieu des années 80, avec une certaine efficacité, pour ne pas dire une efficacité certaine.
"Pour un libéral il n’est pas acceptable que l’Etat devienne une super
entreprise qui à la fois produit des biens, fourni des services et légifère.
Peut-on être « de gauche » et accepter que Michelin fasse les lois sur
les pneumatiques ?«
Vous oublié juste un tout petit détail : l’état est sous contrôle démocratique : il est l’expression de la souveraineté populaire (du moins est-il sensé l’être...), et ce n’est pas du tout une entreprise ! Il ne »légifère« pas dans le vide. Les pouvoirs sont séparés, et le pouvoir exécutif qui s’occupe de la gestion de l’état, des entreprises et des services publics est complètement séparer du pouvoir législatif.
Si le peuple souverain décide que des industries et des services doivent-être nationalisés, parce que c’est plus conforme à ses intérêts, et bien tant pis pour vous... C’est bien joli tout ces grands principes, sur l’état, sa fonction, etc, mais ils sont toujours énoncés au détriment de la souveraineté populaire, comme si elle n’existait pas... »L’Etat doit..., l’Etat est...« , oui, bien sûr, c’est bien beau tout ça, mais l’Etat devrait être avant tout ce que les citoyens décident qu’il soit.
On ne peut pas gouverner en appliquant des principes philosophique discutable (et ils le sont tous...) et s’affranchir de tout contrôle démocratique. C’est le rêve des théoriciens, bolchéviques ou libéraux (ou autres), mais l’hégémonie des uns comme des autres ne peut que se payer d’un recul démocratique important.
Mais c’est bien connu, la démocratie, c’est le marché, n’est-ce pas ? Ça me rappelle une interview d’Omar Bongo qui m’avait bien fait rigolé, à la fin des années 80 : à un journaliste qui leu demandait s’il comptait réformer son pays dans un sens plus démocratique, Bongo s’était écrié : »Mais la démocratie, c’est moi !« . Les libéraux, kif kif : »La démocratie, c’est le marché !".