Réponse à l’Enfoiré :
Tu vas droit au but, et je ne saurais t’en vouloir :
j’aurais dû répondre tout de suite. Malheureusement, un impondérable malvenu
m’a empêché de participer au forum après la publication de mon article (Désolé aussi de ne pas avoir répondu immédiatement à WESSON)
Sur le fond, pas totalement d’accord avec toi, mais je te
comprends : les dépassements d’honoraires, les dessous de table déguisés en
reconnaissance indécente de compétences peuvent rendre suspects des propos
comme le mien. Difficile, quand on a été obligé de casquer 500 euros pour se
faire opérer d’un truc dont on se serait bien passé, de rendre crédible la montée au
créneau d’un médecin.
Vrai encore que beaucoup de médecins sont des « fils
de » et que leurs enfants seront des « fils d’eux ». Mais bon… je
connais beaucoup de confrères qui pratiquent leur métier comme il devrait
l’être, à savoir plus ou moins comme un sacerdoce, et non pour le profit. Oui,
j’en connais plein dont le mobile n’est pas la cupidité, mais la volonté
honnête de résoudre des cas médicaux, de combattre la maladie, de soulager la
souffrance… En tout cas, c’est ce que nous pratiquons dans un réseau du golfe de Fos,
où nous nous attaquons, depuis les années 80, aux maladies professionnelles.
Ceci étant, mon article a été motivé par les chiffres de
l’INSEE, que j’ai puisés dans la revue VIVA, le mensuel des Mutuelles de
France. Des chiffres malheureusement sans appel : l’évolution des revenus
et du patrimoine montre que les inégalités (en France, mais aussi dans les
autres pays) se creusent par le haut. C’est-à-dire que les riches sont de plus
en plus riches et les pauvres de plus en plus nombreux.
Un cocktail détonnant.
Je suis entièrement d’accord avec WESSON lorsqu’il dit que la solution ne viendra pas d’un seul homme, mais d’une forte mobilisation sociale.