@Grasyop
malheureusement je ne pense que l’auteur vous répondra. Si vous regardez ses stats, vous verrez qu’il ne poste jamais de commentaires...
Je pense que vous avez raison dans le sens qu’une des questions morales de notre temps est notre comportement envers les animaux. Je ne sais si c’est LA question majeure mais surement UNE des questions.
Le problème ici aussi, est la philosophie sous-jacente à la réflexion éthique.
En tant que dualiste on peut se poser la question de l’âme immatérielle des animaux. Les Hindous, en tant qu’une des sources des religions dualistes, ont répondu par le positif. Nous voyons l’éthique qui s’ensuit : végétarisme, végétalisme, respect des animaux en tant qu’être vivant et leur destruction qu’en cas de protection de notre propre espèce.
Si nous nous mettons dans la perspective que l’homme étant donné son intelligence et sa conscience est le sommet de la création, et le joyau de cette dernière, on peut deviner que son éthique différera sensiblement car les animaux n’ayant pas d’âme, ils ne sont là qu’en tant qu’êtres inférieurs et exploitables. On peut trouver une MORALE dans la vision dualiste, pour dire de ne pas être inutilement cruel envers ces derniers mais ils restent des êtres inférieurs selon ces critères.
La philosophie classique en passant par des penseurs tel que Montaigne et Spinoza, octroyait aux animaux une différence de degré mais non de nature.
Dans une vision moniste et matérialiste, l’absence d’âme, et l’unicité du corps fait de l’animal un égal, au point de vue métaphysique, de l’homme. Attention, je ne dis pas que les matérialistes sont tous des amis des animaux, ou que les dualistes des ennemis de ces derniers. Je refère seulement aux éthiques que telle ou telle philosophie engendre.
Après la philosophie, le reste est une question d’éducation, de corps de chacun etc...
Personnellement bien que matérialiste, je ne suis végétarien. J’ai diminué de beaucoup ma consommation en viande, j’essaye autant que possible d’utiliser les filières bio dans ma consommation de viande (si je ne peux éviter ma cannibalisme autant éviter qu’ils souffrent lors de leur vie). Bref, je n’ai pas encore pu prendre la décision de passer le pas (mais je ne désespère pas
, le corps et les désirs changeant dans le temps, on peut espérer que les motivations changent).
Le penseur moderne que j’apprécie le plus sur cette question reste sans doute Peter Singer qui est un penseur matérialiste et utilitariste radical, qui se pose même les questions qui fâchent : quelle est la valeur comparée de la vie d’un homme ou d’un animal... et les réponses ne sont pas ce que l’on croit
Amicalement.