Fondé sur ses affabulations théoriques et cliniques, Freud a projeté ses névroses sur le monde et a fait de nous des prisonniers dont il se déclarait seul à avoir la clé de notre cellule.
Les individus acceptant ses préceptes sont déclarés bon pour la cure, autrement dit, tout être humain l’approchant, ayant un cerveau et aussi un père et une mère. Car c’est là que se joue un autre noeud du problème freudien. Sans que l’on sache clairement si ses névroses à lui étaient dues à ses fantasmes sexuels à l’endroit de ses parents ou à de vrais traumas, il accusa son père dans une lettre à Fliess, d’avoir obligé ses frères et soeurs à lui pratiquer des fellations, élaborant ainsi sa théorie de la « neurotica ». Mais il changea d’avis, car selon lui, cette cause perverse serait trop importante au vu du nombre d’hystéries qu’il prétendait traiter.
En tout cas, voilà une piste autrement plus intéressante pour tenter de comprendre cette théorie délirante du complexe d’Oedipe : voir la perversité dans le comportement réel des adultes plutôt que dans l’imaginaire des petits enfants fantasmant sur leurs parents. Et pour cause, dans l’entourage de Freud, on apprit plus tard par le fils de Fliess (Robert) que l’ami du docteur viennois, fut bel et bien incestueux... Plutôt troublant...
Donc quand on connait l’embargo sur les archives (jusqu’en 2113 pour certaines...) de Freud ou même la destruction de ses archives par Freud lui-même, on est assez gêné de voir les défenseurs de Freud ne rien remettre en question et défendre mordicus ce type qui s’est comporté comme un gourou avide de gloire et d’argent.