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Commentaire de T.B.

sur La loi d'amnistie profite aux faucheurs d'OGM


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T.B. T.B. 19 décembre 2006 17:29

Ce qui est pitoyable, Castling, c’est ton manque de curiosité afin de t’auto-informer (eh oui faut pas compter sur la télèche ou France-Infaux pour être correctement informé) sur les aspects très négatifs des cultures OGM :

Nocif ou pas nocif pour la santé, il ne faut pas perdre de vue, que les récoltes issues d’OGM protégés par un brevet sur la propriété intellectuelle, ne sont pas réutilisables pour réencemencer l’année suivante, comme cela se pratique depuis que l’agriculture existe. Que deviendrait l’agriculture d’un pays, ayant investi dans la production d’OGM, dépendant donc des multinationales américaines, soumis à un embargo ? A l’évidence ce serait un énorme moyen de pression pour les États-Unis.

Les grandes firmes de l’agrochimie, de la transformation, et de la distribution agricole (Monsanto, Bayers, Pioneer Hi Bred International, Syngenta, Novartis, Aventis, du Pont de Nemours, etc.), ont jusqu’ici un rôle croissant dans le contrôle et l’orientation de l’évolution du secteur agro-alimentaire et de la pharmacie dans les pays où les PGM sont cultivés sur des surfaces importantes (USA, Argentine, Brésil, Canada).

Cela amène les chercheurs des pays en voie de développement, lors de certains sommets internationaux comme dans le cadre de l’AGAO (forum de coopération économique et commercial entre les États-Unis et l’Afrique sub-saharienne), à estimer que cela ne profitera pas à ceux qui en auraient le plus besoin (défaut de solvabilité des pays en voie de développement ou PeD). Les risques socio-économiques liés aux OGM sont dus aussi à la disparition de l’agriculture familiale, plus respectueuse des réseaux économiques locaux.

Nocif ou pas nocif pour la santé, il ne faut pas perdre de vue non plus que la culture OGM implique des « dégâts collatéraux » dévastateurs et très difficilement réversibles :

ARGENTINE, les conséquences du soja transgéniques, 2 novembre 2005 : Les professeurs M. Altieri (Université de Berkeley) et W. Pengue (Université de Buenos Aires) ont analysé les conséquences environnementales et socio-économiques de la culture du soja GM , en majorité modifié pour tolérer l’herbicide Roundup. L’extension des cultures de soja s’est faite au détriment des surfaces agricoles vivrières mais également des surfaces forestières. Elle a concentré la possession des terres et des revenus sur quelques personnes seulement, les petits agriculteurs ne pouvant s’adapter à ce marché. De plus, dans des conditions climatiques sèches, les rendements du soja transgénique furent moins élevés que ceux du soja conventionnel. Une érosion du sol, sa dégradation et la perte en nutriments du sol sont également dus à la monoculture du soja. Sur les surfaces de soja GM, le nombre d’application d’herbicides a été croissant, d’où l’apparition de tolérance chez les herbes adventices.

Les principales surfaces cultivées en PGM (plantes génétiquement modifiées) en 2005 se trouvent :
- aux États-Unis (49,8 millions d’hectares)
- en Argentine (17,1 millions d’hectares)
- au Brésil (9,4 millions d’hectares)
- au Canada (5.8 millions d’hectares)
- en Chine (3,3 millions d’hectares)
- au Paraguay (1.8 millions d’hectares)


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