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Commentaire de ddacoudre

sur Comment le citoyen peut-il faire évoluer la société ?


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ddacoudre ddacoudre 22 mai 2010 22:16

bonjour youssef

j’ai relevé ta conclusion "Finalement, n’est-ce pas dans les périodes critiques que les décisions courageuses sont prises ? Gide croyait en la vertu du petit nombre, que le monde serait sauvé par quelques-uns. Et si les citoyens les plus éclairés se devaient de tracer les plans d’un nouveau modèle de société ? Condition sine qua non selon certains pour que l’ensemble de la population puisse envisager un autre avenir. Et suivre une nouvelle voie."

 

Il me paraît évident, que nous ne couvrirons pas la planète de béton, de voitures, et de produits toxiques. Cela, à cause d’une mécanique qui nous échappe et par laquelle se manifestent toujours des êtres plus « intelligents » que d’autres, pour jalonner leur époque. L’époque des scientifiques de toutes nations est proche, et ils ne resteront pas éternellement alarmistes (naturellement je ne pense pas à ceux qui suivent leurs maîtres financiers ou idéologiques). Ce n’est pas là la marque du hasard, mais celle d’une espèce dont l événement culturel génère ses propres éléments devant concourir à son évolution, parce que toute cellule qui prolifère produit des déchets qui entraînent sa destruction, si elle ne reçoit rien de l’extérieur ou n’est pas capable de se transformer.

Comme tout événement, « le culturel », événement en soi, déterminera le sien, et à la richesse matérielle en succédera une autre.


Aussi, essayer de nous motiver pour accepter une modification de la vérité de notre vécu, nécessite de rechercher dans notre vérité son sens caché, celui qui se trouve au-delà de la seule représentation financière de nos désirs.

Non pas le sens que tout le monde connaît, c’est à dire vouloir disposer de revenus pour jouir du produit des ressources matérielles ou intellectuelles sans participer à l’effort de leur création ; mais le sens qui a fait, que des hommes se sont toujours manifestés pour envisager des mondes meilleurs, pour avoir des utopies. Celui qui fait, qu’ignorant de la source cachée de leur élan, ils ont fait évoluer le monde culturalisé, même si c’était pour le tailler à leur mesure.

Ils existaient hier, ils existent aussi aujourd’hui, même si je considère qu’il y en a de moins en moins dans le monde des adultes « installés », qui ont dû lutter pour modifier leur monde et, en parvenu, ils laissent le flambeau à d’autres. Je suis peut-être injuste, mais pour ce qui relève encore de l’utopie c’est vers les cadets qu’il vaut mieux espérer.

Ce qui se perd donc aujourd’hui, c’est moins une structure qu’un lieu d’apprentissage de la fraternité, pour retenir un terme républicain, car c’est au sein de la famille que se développe son atomisation actuelle. Cela parce qu’elle n’est plus une « communauté de famille » même éclatée ou recomposée, où se développe la socialisation, mais une « communauté d’agrégats d’intérêts individuels ». Et si les statistiques nous soulignent que la famille est toujours une valeur sûre, c’est plus comme « bouée de sauvetage » devant la « démission » socialisante des instances politiques qui est en rétroaction celle de ses électeurs. « Démission » nécessite d’être mis entre guillemets car elle peut résulter d’un choix conscient ou induit. Devant une idéologie « libérale »qui se fait le chantre du bonheur des individus, comme toute idéologie, elle sélectionne ceux qu’elle reconnaît comme siens par la monnaie. Dans cette complexité, l’analyse de la structure systémique est aussi importante que l’analyse affective et le plus difficile dans un débat sémantique demeure de faire ressortir que chacun participe à ce dont il se plaint, car il pense que c’est toujours dû à l’autre. 

Car il n’est pas nécessaire pour vivre qu’il sache que l’Autre est son « miroir ».


cordialement


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