• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de goldorak

sur Vive la psychanalyse !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

goldorak 25 mai 2010 14:05

Non, je n’ai pas commencé à cinq ans, bien que des techniques inspirées de la psychanalyse peuvent être salutaires pour des enfants. Je l’ai entreprise à partir de 23 ans environ, alors que je ne pouvais plus vivre ni affronter la vie. C’est en cela que je persiste et signe en disant qu’elle m’a sauvé.

 Elle m’a guéri également si l’on pense que guérir, c’est envisager sereinement ses angoisses ou ses peurs, voire même qu’elles disparaissent, quand elles se transforment en créativité, par exemple, sans parler des multiples symptômes de caractère que j’avais au départ.
Oui, d’une certaine manière, Onfray critique la parole, en tout cas, dans les diverses émissions où je l’ai vu s’exprimer. Il tourne en ridicule « l’attention flottante », par exemple, en en déformant complètement l’esprit.

Pour compléter ce qu’indique un autre auteur, Sisype, il est intéressant d’analyser certains comportements des psychiatres américains, refutant Freud, dans les années 80 et 90.
Comme vous le savez peut-être, Freud avait élaboré une première théorie dite « de la séduction ». De nombreux patients qui venaient le voir évoquaient des abus sexuels durant leur enfance. Le premier réflexe de Freud fut donc d’admettre que leur traumatisme venait de là.
Puis, devant l’abondance des patients qui lui parlaient de ces fantasmes, ou « souvenirs », il s’est dit que ce n’était pas possible, qu’autant de gens aient pu subir des abus sexuels. Il considéra que pour ces patients adultes qui venaient le voir,il existait donc une sexualité infantile, des fantasmes, etc.
 
Il renonça donc à sa théorie pour les autres que l’on connait mieux, l’Oedipe, notamment. Le débat à propos de la théorie de la séduction n’est pas clos. Se pose là toute la question entre le fantasme imaginé, la façon avec le patient le rapporte, et si le fantasme peut avoir des fondements avec une attitude plus ou moins équivoque des parents.

Cependant, dans les années 80 et 90, des psychiatres, anti-freudien, ce qui est quand même assez paradoxal, refirent le même chemin que lui, aux USA. Après avoir écouté leurs patients, ils en déduirent que nombre d’entre eux avaient été victimes d’abus sexuels. C’était la théorie du « souvenir retrouvé ». Des armées d’avocats s’engouffrèrent dans la brèche, des procès eurent lieu, opposant les anciens enfants ayant « retrouvé leur souvenir » et leurs parents.
Mais bien vite, on s’aperçut que cette théorie du « souvenir retrouvé », singeant ainsi la théorie de la séduction de Freud, supposée un siècle auparavant, avant d’être éliminée, ne tenait pas. Les procès qui eurent lieu montrèrent en effet le côté fantasmatique et non réel de ces fameux souvenirs.
Si ces psys américains s’étaient rappelé que Freud avaient fait la même erreur au tout début de sa carrière, ils n’auraient peut être pas ainsi engagés de multiples patients vers des procès inutiles et traumatisants pour tous.



Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès