Des mobiles ? Oh, il y en a de nombreux possibles , le Financial Times en a d’ailleur fait une liste :
- Revanche : rétribution pour l’escarmouche de Novembre dernier, où 30 marins Nord-Coréens avaient trouvé la mort.
- Succession : Pouvoir associer le nom de l’héritier présumé Kim Jung-Un avec un succès majeur à des fins de propagande interne et après son entrée dans les échelons plus élevés de la Commission de la Défense Nationale du Nord
- Politique interne au Nord : Possibilité d’un acte isolée d’un commandant soutenu par un hiérarque, possiblement afin d’obtenir un patronage dans la succession qui se mets en place actuellement en RPDC. Hypothèse assez crédiblement soutenue par le renvoi de Kim Il-Chol, un amiral de la flotte de la Commission de la Défense Nationale, possible signe que la Marine pourrait avoir outrepassé son autorité dans cette affaire.
- Retour à une ligne « dure » : Jusqu’à l’année dernière, Kim Jong-Il était selon les rumeurs influencé par une faction plus « libérale ». L’échec des réformes a pu mener à un retour à une idéologie plus « guerre froide »
- Rupture de la chaine de commandement : La possibilité la plus inquiétante est que Kim Jong-Il n’est plus en capacité de contrôler totalement le régime, affaiblie par son opération de 2008. L’attaque sur le Cheonan pourrai être le résultat de ce délitement. Andrei Lankov, de l’université Kookmin de Seoul, soutiens que le pays est devenu un « navire à la dérive » et que le processus de décision rationnel de l’appareil d’état du Nord est tombé en pièce, comme le montre la désastreuse réévaluation de la monnaie effectué l’année dernière.
- Distraction de la situation économique par la surenchère militaire en utilisant la réaction du Sud pour se présenter en agressé : avancé par le renseignement du Sud, l’hypothèse est jugée possible mais peu probable, le Nord disposant de moyens tout aussi efficace et bien moins apte à dégénérer qu’un acte de guerre comme celui-ci.
- Amertume à propose de la prochaine réunion du G20 à Seoul : Seoul a tourné la présidence du G20 cette année en un exercice de propagande interne, vantant la réussite de son développement économique par rapport au Nord.