Bonjour,
Passons sur l’expérience de Porto Alegre et intéressons-nous au budget
participatif de la ville de Grigny par exemple : 1/4 du budget est voté par les
citoyens. Je ne dis pas que c’est une avancée démocratique majeure, je dis :
1/4 du budget EST VOTE PAR LES CITOYENS et ce point EST essentiellement
démocratique.
Quant au référendum d’initiative populaire, je vous demande ceci : où passe la
délibération des citoyens « ordinaires » ? Vous oubliez vite que la
démocratie est comme le football, elle se pratique, et elle se pratique non
seulement dans l’initiative populaire des lois (par référendum ou autre), elle
se pratique également dans la délibération, dans l’échange d’arguments, dans
l’impartialité, dans l’apprentissage de l’intérêt général. La notion
d’apprentissage est fondamentale si l’on veut éduquer les citoyens à l’usage de
la démocratie (c’est la fameuse paideia grecque). Et dans mon système
des Maisons des citoyens, le résultat des délibérations OBLIGE collectivement
le Parlement à l’observer (qu’il légifère ou pas, il devient responsable de sa
décision face au peuple ou disons plutôt - parce qu’une représentation
« totale » du peuple est impossible dans nos grands Etats : le
Parlement devient responsable devant des citoyens représentés par tirage
aléatoire par les Maisons des citoyens, autre procédure essentiellement
démocratique).
Le système que je propose
est plus riche, plus sophistiqué que les référendums d’initiative populaire (il
reprend le mot de Condorcet versus
Tocqueville : « il faut compliquer la démocratie »). En cela, je
crois qu’il est utopique car ce que je cherche, c’est pousser à fond la
démocratie au sein des principes du gouvernement représentatif : or, qu’en
est-il de la réalité ? : à un niveau général, probablement pas à un
désir de ce genre de démocratie.