@FRIDA
Vous avez une formation en droit, très bien, mais il serait un judicieux de vous en départir pour déplacer la problématique sur le champ moral, voir philosophique.
Votre argumentation rigoriste sur les décision du Conseil ne tient pas debout en ce sens que la justice est une sorte d’implémentation de la morale.
Vous éluder la question de la nudité bien vite. Si en effet il n’y a pas de base juridique générale interdisant la nudité, c’est qu’en dernier recours c’est une question morale. La nudité n’est pas moralement acceptée, et cela ne repose en réalité sur aucun fondement théorique ou axiome juridique, le droit tranche donc avec les notions « d’exhibition sexuelle » et « d’outrage public à la pudeur », ce qui introduit la notion du rapport à l’autre et de l’offense.
Il serait de plus naïf de croire que la morale chrétienne n’y joue aucun rôle.
Quand le Conseil tranche une question de droit il prend en réalité la décision de ce qui est moralement acceptable ou pas. En se défaussant sur la question de la polygamie ou du port du voile, le conseil, implicitement, prend une position libertaire , il fait du relativisme culturel pour appliquer le principe imbécile qu’il est « interdit d’interdire ». L’histoire de la pénalisation de la pédophilie, c’est le même problème mais à contre courant.
Mon avis est que si la burqua est moralement inacceptable, c’est au droit d’inclure la bonne notion qui l’interdirait mécaniquement, la sécurité par exemple.
On peut même ajouter que si le sujet de la burqua ne trouve pas son pendant juridique c’est que historiquement, en France, la question ne s’est jamais posée auparavant.
Enfin vous ne pouvez pas nier que les convictions politiques de ses membres n’influent en rien sur ses avis.