Contre mon point de vue favorable à l’introduction d’une enseignement adapté aux enfants plus jeunes, lequel, du reste à fait l’objet d’expériences prometteuses, deux raisons ont été mises en avant par la majorité de mes collègues de philo enseignants de philo :
1) Cet enseignement doit couronner l’accès au savoir acquis dans le secondaire, car on ne peut discuter d’une manière critique que sur un fond suffisant de connaissances scientifiques et des expériences de la vie qui s’acquièrent dans la littérature .
2) Faire de la philosophie en dehors de la terminale n’est pas favorable à la promotion et à la prise au sérieux de cette discipline. Ce serait la déchoir aux yeux des élèves.
Bien sûr cela ne les gène pas de faire d’une discipline qui exige une ouverture d’esprit, et une mise en question aussi fondamentales une discipline qui n’est enseignée que l’année du BAC et en vue de celui-ci, dont, le moins que l’on puisse dire, est qu’il interdit pour le plus grand nombre la prise de risque intellectuel, voire personnel, qu’exige une telle ouverture.
Cela ne les gène pas plus que le fait que cette ouverture à la réflexion critique soit nécessaire à la compréhension rationnelle, donc à l’appropriation intellectuelle, de ce qu’ils apprennent tout au long de leur scolarité.