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Commentaire de gem

sur Rétrospective sur l'échec du RMI


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gem gem 20 décembre 2006 15:58

Bon article, qui mérite à peine quelques précisions

* la stigmatisation des « fainéants » et assistés divers ne date pas du RMI ! L’objection de Questiaux et des rocardiens étaient toute théorique, et ils le savaient assez pour n’opposer aucune objection à l’idée du RM. Quand au « I », cela seraient faire injure aux travailleurs sociaux de croire qu’ils ne faisaient rien pour ça avant le RMI. Le « I » étaient donc politique, au sens marketing et propagande, aussi bien à l’égard des payeurs (« vous en aurez pour votre argent ») que des bénéficiaires (« le RM a des contreparties, va falloir vous remuez »)

* il y a une confusion entre « droite » et « libéraux » à propos de l’assemblée qui a voter le RMI. Les libéraux, à l’assemblée étaient et sont toujours très minoritaires ; dans la présente législature, on peut les identifier au groupe informel « des réformateurs », qui comptaient quelques dizaiens de membres, plus quelques rares membre du PS.

* dans la conception libérale, le RM(I) est un « solde de tout compte », qui ne doit pas être complété de quoi que ce soit par l’état : fini la CMU, les APL, les réductions transport, les subvention HLM, etc. Et ça n’est pas conçu comme une « assistance », mais plutôt comme une « participation au bénéfice » accordée au coopérateur par « France SCOP » (pas « France SA » !) ; par définition, ce coopérateur est déjà « inséré » puisque membre de la société ; à charge pour lui de faire face à tous ses besoins et obligations (ou, éventuellement, de faire appel à d’autres pour l’aider à gérer ou à compléter. L’étranger, non membre de la société, n’a droit à rien, toutefois comme toute coopérative la France dispose d’un budget social pour ses « bonnes oeuvres ».

On voit bien que le RMI n’est pas un consensus, mais un compromis qui n’est pas très satisfaisant. En ce moment, il ressemble à une forme « d’argent de poche » pour une catégorie completement sous tutelle, dont l’état prend en charge (plutôt mal que bien) les dépenses considérées comme légitimes.

Votre présentation où les libéraux sont favorables à l’assistance et les socialistes contre, est intéressante ; je vois bien ce que vous voulez dire (la prise en charge « sociale » considérée comme une « insertion » et non comme une « assistance »), mais ça fait quand même bizarre. Par définition, à partir du moment où le statut social normal est l’autonomie financière, quiconque n’est pas dans ce cas est « non inséré ». Reste l’option de faire de l’autonomie finacière une exception, ce qui revient inversement à « exclure » ces gens là (et après, faut pas s’étonner de les voir partir en Suisse ou ailleurs !)...


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