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Accueil du site > Actualités > Politique > Rétrospective sur l’échec du RMI

Rétrospective sur l’échec du RMI

En 1945, les grandes formations politiques partagent la conviction profonde que l’instauration de la Sécurité sociale va résoudre définitivement le problème de la pauvreté en protégeant chaque individu. Il est dans l’esprit que subsisteront seules quelques catégories résiduelles. Et effectivement, sous les Trente Glorieuses, la pauvreté a énormément reculé au point qu’elle perd son statut de question politique. Grâce à la Sécurité sociale, la classe ouvrière a été intégrée et n’a plus connu les problèmes de santé, de logement ou de nourriture. Au milieu des années 1970, la question de la pauvreté va pourtant de nouveau s’imposer comme incontournable. En effet, on découvre qu’il y a de plus en plus de gens non protégés et on parle de « trous dans le filet de protection de la Sécurité sociale ».

C’est dans ce contexte-là qu’émerge l’idée d’un revenu minimum que l’on appelle aussi « l’impôt négatif ». Cette idée est historiquement ultra libérale ; elle est née aux Etats-Unis sous Nixon, qui en avait fait le fer de lance de sa campagne. Les USA sont un pays alors (et toujours) où il n’y a pas de protection sociale et où coexistent la plus forte richesse mondiale et une des plus fortes pauvretés parmi les pays développés. Libérale, car l’objectif est de décharger le secteur économique du « poids » social que représentent les exclus. Ainsi, en 1974, Lionel Stoleru explique, dans son ouvrage Vaincre la pauvreté dans les pays riches, qu’il faut cesser de dépenser de l’argent dans la lutte contre la pauvreté et créer un revenu minimum d’existence. Tout en réservant la protection « classique » aux assurances privées, il est du devoir de l’Etat d’assurer un plancher financier pour les plus démunis. La socialiste Nicole Questiaux formule une critique très virulente des idées avancées par Lionel Stoleru, en supposant par exemple que cette logique, si elle était appliquée, conduirait indéniablement à la déstructuration de la protection sociale, et avertit que le revenu minimum aboutirait, à plus ou moins moyen terme, à la considération ses bénéficiaires comme des citoyens de seconde zone.

En 1981, les socialistes arrivent au pouvoir. Nicole Questiaux devient ministre de la Solidarité nationale dans le gouvernement de Pierre Mauroy. Préoccupée par la question de la pauvreté, elle demande alors une enquête sociale d’envergure dont les résultats ne seront jamais rendus publics. Pierre Bérégovoy explique : « Il n’est pas opportun de porter sur la place publique un dossier qui n’est pas bon politiquement. » L’hiver de 1983, exceptionnellement froid, provoque plusieurs morts de sans-abri, situation prise en relais médiatiquement par Coluche et l’abbé Pierre. Ce dernier, populaire par son appel de 1954, s’empare alors de la question en délivrant un discours qui va littéralement détonner dans les médias et surtout bousculer le gouvernement, qui est, de plus, socialiste, donc qui incarnait pourtant une espérance. Le problème de la pauvreté revient dès lors au premier plan et s’impose comme incontournable pour l’action politique. Un programme de lutte contra la pauvreté est alors lancé, ayant pour bénéficiaires les parents isolés, les services d’urgence pour les sans-abri et le développement d’une formation de travailleurs sociaux issus de catégories défavorisées. Le dernier point est très vite abandonné. Le programme se répète à l’hiver 1984 avec une enveloppe budgétaire qui passe de 60 à 500 millions de francs ; il aura lieu de même en 1985 et 1986. Ces crédits ont été adressés en priorité aux grandes associations caritatives, ATD Quart monde et Emmaüs. Cependant, très vite, ces associations ont dénoncé une mascarade qui vise à cacher le problème, rejoignant ainsi l’indignation des travailleurs sociaux. Le monde politique n’est pas en reste ; les rocardiens, qui avaient déjà travaillé sur la question de la pauvreté et qui refusent par ailleurs le revenu minimum (ils considèrent qu’il s’agit d’une assistance qui ne permet pas aux individus de se réinsérer), contestent cette politique. Ainsi ces derniers planchent sur l’idée du RMI en soulignant que le I de Insertion doit faire la différence avec l’assistance que suppose le revenu minimum, en indiquant que le travail de réinsertion doit être assuré par la société tout entière. François Mitterrand, ni plus ni moins, reprend à son compte les conclusions de Michel Rocard, et expose ainsi, dans une lettre adressée à tous les Français en 1986, la nécessité de l’instauration du revenu minimum d’insertion. Il décrète l’urgence. Après sa réélection, le texte est présenté aux assemblées en septembre 1988 et est voté en décembre 1988 (ce qui est une performance de rapidité). Il s’agit du seul texte dans l’histoire à avoir été voté à l’unanimité moins une abstention. Le texte rentre en application le 1er janvier 1989.

Ainsi, ce bref aperçu historique nous montre par quelle finesse les socialistes, qui philosophiquement refusent la politique de l’assistance, et ont donc longtemps combattu l’idée du revenu minimum, ont été en fait amenés à être les auteurs de la mesure du RMI. La dimension de l’insertion tant revendiquée par Michel Rocard n’aura jamais été prise en compte, et n’apparaîtra jamais dans le dispositif. Les libéraux qui, eux, justement, plaident pour la politique de l’assistance (à l’inverse de la politique de l’assurance), votent ce texte sans hésiter tant ils voient que leur approche de la question est finalement validée et reconnue. Le vote du texte illustre parfaitement bien le concept du « consensus mou » sur la question de la politique économique entre les deux grandes formations politiques. On peut par ailleurs relever l’extrême faiblesse du débat parlementaire, qui ne portera que sur la définition du taux du RMI. Ce dernier sera finalement fixé à 50% du Smic, rien d’original en soi. Aujourd’hui, les RMistes sont pointés du doigt, comme l’avait pourtant prédit si justement Nicole Questiaux. Assimilés à des « assistés », qualifiés de « fainéants », ils vivent d’autant plus mal cette situation de stigmatisation, de marginalisation. Pour autant le sont-ils ? Toutes les études ont démontré qu’un RMiste qui reprend l’emploi a un travail faiblement rémunéré ou précaire. Financièrement, une famille RMiste qui bénéficie donc d’aides parallèles (réduction dans les transports, aide au logement, réduction pour les loisirs) s’en sort beaucoup mieux avec le revenu minimum qu’avec le revenu d’un travail rémunéré faiblement. La protection sociale, qui visait l’objectif de réduire les inégalités, n’a fait que les renforcer en éclatant le système de protection, reflet de la fragmentation de la société.

Dans un prochain article, il sera traité de la question de l’échec de la Sécurité sociale, des inspirations aux réformes, en passant par la difficile mise en place de cette institution en 1945.

Ce texte a été rédigé avec le concours d’une synthèse personnelle du séminaire dispensé par Colette Bec.

Ouvrages :

Lionel Stoleru, Vaincre la pauvreté dans les pays riches, 1974

Jean-Michel Bélorgey, La gauche et les pauvres, 1999.


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92 réactions à cet article    


  • Stravos (---.---.132.162) 20 décembre 2006 11:23

    C’est bien joli de critiquer le RMI et le consensus mou droite-gauche là-dessus, mais encore faudrait-il proposer une alternative à ce maigre filet de secours... Or je n’en vois pas trace dans cet article, sinon de pointer platement du doigt une catégorie de gens qui, dans son immense majorité, n’a jamais demandé à se retrouver dans pareil situasse... C’est un article qui nous laisse sur notre faim, chose à ne pas faire en cette période d’intense dévergondage culinaire...


    • parkway (---.---.18.161) 20 décembre 2006 14:52

      stravos,

      l’auteur fait un constat : les soi-disant socialistes sont en fait un parti anti-social.

      Il ne propose pas de solutions visibles, mais quand on réfléchit un peu, la solution apparaît : il faut virer les socialos !

      POINT !


    • nimportequoi (---.---.149.26) 20 décembre 2006 19:48

      Virer les socialos ??? Mais ce n’est pas l’UMP qui règne en maître absolu depuis près de 5 ans ?


    • nasko 20 décembre 2006 12:03

      Zerth, je ne saurais que trop vous conseiller de lire Loïc wacquant. Et si vous voulez vraiment vous faire hérisser les poils, visionnez « attention danger travail ». La vision du rmiste parasite n’existe que dans votre tête (et dans d’autres aussi). Certains le sont bien moins que des « travailleurs », tout dépend de ce que vous entendez par richesse.

      Autre chose, il y a un truc qu’il faut savoir. Aux united states of america, ils ont supprimé l’équivalent du rmi il y a 10 ans, je vous passe les détails, mais sachez que les prisons se sont remplies proportionnellement au nombre de gens qui devienrent totallement démunis suite à cette « réforme ». Le plus drôle, c’est qu’ils s’apperçoivent qu’un prisonnier leur coûte plus cher qu’un rmiste. A ça, rajoutons qu’il n’existe aucun, je dis bien aucun rapport entre le taux de remplissage des prisons et la criminalité d’un pays, fait sociologique prouvé et surprouvé. Conclusion : il y a un « marché » du travail, des gens n’y ont pas accés, on leur donne ou pas un revenu minimum de subsistance, si on ne leur donne rien arrive progressivement un autre moyen de subsistance qu’on peut appeler « travail informel de la rue » qui a long terme délite la société, on met ces travailleurs informels en prison pour éviter que cela ne se produise, et in fine, ça nous coûte encore plus cher. Moralité : faisons en sorte que les gens trouvent un travail plutôt qu’ils ne perçoivent le rmi, mais ne supprimons pas ce dernier. Comment faire ? Fastoche ^^ Empéchons les délocalisations, organisons des formations pour tous les ages.... et quand il y aura du travail et le moyen d’y accéder, rendons le plus attrayant par une politique de salaire et de promotion par le MERITE, pas par le canapé ou le cirage de pompe. Mais rien que le salaire, ce sera déjà pas mal. En effet, avec un smic on peut se loger se déplacer pour allé à son boulot et manger des produits douteux........Quelle différence avec un serf de la belle époque ou un esclave des temps joyeux ? Dans « pouvoir » il y a : « avoir le droit de » et « avoir les moyens de »...........ça sert à quoi d’avoir le droit si nous n’avons pas les moyens ?


      • Bourricot Zerth 20 décembre 2006 12:25

        Je ne juge pas le Rmiste comme un parasite. Vous avez du mal interpréter mon article...vraiment mal parce que je suis loin de partager cette conviction en effet détestable. Je n’ai fait que la relever et tenter d’expliquer justement en remontant aux sources de l’idée du RMI.

        Ce qu’on voit aujourd’hui c’est un système de protection sociale éclaté :
        - le rmi, dernier filet de protection
        - l’aide sociale, un palliatif
        - la prestation non contributive, le minima social par exemple
        - la Sécu Sociale qui alors philosophiquement fonctionne sur la répartition a concrétement un fonctionnement catégoriel donc éclaté donc des inégalités dans la protection.(plusieurs caisses)
        - la protection complémentaire obligatoire qui améliore les prestations
        - la protection complémentaire facultative, la prévoyance individuelle que ne peuvent s’offrir que les plus aisés et qui fonctionne sur le principe de la capitalisation.

        Ca c’est bien un système éclaté, les rmistes dans tout ca sont une population facilement stigmatisante.

        Attention je n’ai pas présenté de solutions, donc ne faites pas de présupposés sur mon compte et mes convictions trop facilement.


      • peter macaloai peter macaloai 20 décembre 2006 13:12

        Oui en regardant le pseudo documentaire danger travail j’ai eu le poil qui s’est herissé !c’est un bien beau film de propagande anti patron, anti entreprise, anti travail. Voir ces chomeurs profiter de ce que les autres travails et leurs fournissent de quoi vivre sans s’inquiété sont plus qu’alarmant sur ce à quoi aspire la France (encore que ce métrage a quelque années maintenant)

        Entre montré des images d’un patron de pizzeria (qui n’est pas très fut fut je vous l’accorde) l’interview de chomeurs et autre passioné de l’ultra gauche de reportage sur une usine de voiture dont les images datent au moins des années 70, il est peu de dire que ce films est loin d’etre un exemple d’impartialité, a mes yeux il tranpire la mauvaise foix et utilise des méthodes dignes des meilleurs propagande(coupage de certaines phrases par exemple). Ainsi meme en etant partisans avec l’auteur je ne comprend pas comment on peut approuvé un tel brulot...

        peter macaloai


      • Jaimz (---.---.101.8) 20 décembre 2006 17:11

        Votre constatation est réaliste, on mesure aujourd’hui les dangers du manque de pouvoir d’achat : vols, escroqueries, violences, contrebandes, drogues, ... les rapports de la Court Des Comptes concernant les statistiques de la Douanes Françaises sont très clairs, il y a une augmentation des délits en proportion du nombre de personnes radiées des listes de l’ANPE. Le RMi n’est plus suffisant pour vivre en France, cela couvre à peine les loyers, on voit que pour survivre en France il faut mettre son désespoir de côté et passer dans l’illégalité. Ce qui au final nous couteras plus cher que d’aider les gens et de les soutenirs dans leurs démarches d’insertion. Le salaire d’un gardien de prison est supérieur à celui d’une assistante sociale...


      • Chitah (---.---.91.222) 20 décembre 2006 12:11

        1 - il y a 1.2 millions de titulaires du RMI, dont 400 000 le sont depuis la création de ce dispositif, en 1988. Ainsi, dire « la dimension insertion n’existe pas » est un doux euphémisme.

        2 - je viens d’apprendre que les libéraux sont pour « l’assistance », ce qui me stupéfait un peu étant moi-même libéral. Au passage, il serait intéressant pour l’auteur d’abandonner ce concept intellectuel vide qu’est « ultra libéral ». Pourquoi « ultra » ? C’est quoi un « ultra socialiste », un « ultra centriste » ?


        • Bourricot Zerth 20 décembre 2006 12:32

          1 - Ce n’est pas le nombre qui démontre l’insertion. Pouvez vous donc m’illustrer l’insertion ? L’insertion a pour but de remettre dans le circuit des gens laissés à un momment sur le côté donc les amener finalement à retrouver un travail et quitter un dispositif d’aide de l’Etat.

          2 - Bien sûr que oui, les libéraux d’aujourd’hui ne sont pas d’hier. Les libéraux d’hier étaient contre l’interventionnisme de l’Etat tout à fait. Aujourd’hui ils sont bien plus disposés à ce que l’Etat intervient et sont pour indéniblement la politique de l’assistance. D’où le vote unanime du texte de loi portant le Rmi. Cela vous aurait-il échappé ? Quelle politique sociale va à l’encontre de la politique de l’assistance, celle de l’assurance qui est la Sécurité Sociale : fonctionnement basé sur la prévention, protection et répartition. Mais cette institution effectivement rencontre beaucoup de problèmes facilement explicables. Ca sera l’objet d’un nouvel article très prochainement.


        • pierrem (---.---.162.39) 20 décembre 2006 14:31

          Oui les termes sont à sens multiple. « Ultra libéral » me semble très claire pour différencier les libéraux qui prône l’intervention minimaliste de l’Etat (minarchisme) des libéraux plus modérés qui accepte que l’Etat aide un peu l’économie (en gros Madelin). Mais, on peut même aller plus loin avec le « libertarianisme » (néologisme horrible mais on peut ausi dire anarcho-capitalisme) à ne pas confondre avec le « libertarisme » (anarcho-syndicalisme). Les « libertarian » ou libertarien pensent que même la police ou la justice sont privatisable. La propriété étant le seul ciment de la société. (Attention en anglais « liberal » est en fait un peu comme notre gauche).


        • parkway (---.---.18.161) 20 décembre 2006 14:57

          pierrem,

          peut-on dire alors que l’OMC est libertarienne ?


        • pierrem (---.---.162.39) 20 décembre 2006 15:29

          En fait l’OMC est trop libertarienne pour les alter-mondialiste et trop contraignante (mercantillisme, douanes, fausse le libre-écahnge, etc.) pour les libertariens eux-même. Comme beaucoup de chose c’est une question de point de vu.

          N’oublions pas que les libertariens comme les communistes basent leurs arguments sur la fait qu’une telle société n’a encore jamais existée. Il peuvent ainsi prétendre « sa marchera si... ».


        • Lucie Fair (---.---.71.55) 20 décembre 2006 12:29

          Encore un article « bien pensant » stigmatisant la partie la plus vulnérable de la population,sous couvert d’une pseudo historique politico-sociologique des plus ennuyeuse (il est de bon ton actuellement dans les cercles conservateurs de « trouver qu’il y en a marre de subventionner ces fainéants de pauvres »et ceci le petit doigt en l’air en sirotant une coupe de champagne).

          L’auteur avoue quand même que ce papier n’est pas de lui mais de Colette Bec. Heureusement qu’il se présente « Simple citoyen lambda qui n’a rien écrit, rien théorisé ni rien pensé. »Qu’est ce serait si c’était le cas ...


          • Bourricot Zerth 20 décembre 2006 12:43

            Cet article « bien pensant » est bien loin de stigmatiser les Rmistes. Vous avez du vous arrêter avant la fin. Je trouve cela bizarre que les conclusions faites sur cet article soient finalement à contre courant total de mes convictions profondes. Effectivement, le Rmi est vu comme LA mesure sociale, pourtant c’est bien cette mesure qui stigmatise ses bénéficiaires. C’est cette mesure qui les place dans une position de perception par les autres d’inconfortable. Cela vous étonnera peut être mais je suis de ceux qui pensent que les Rmistes n’ont absolument rien à se reprocher et que c’est les politiques faute d’avoir pu convenablement leur répondre en leur assurant une réinsertion, ne leur a proposé qu’une politique d’assistance qui a juste de quoi garantir leur survie et n’a que comme but de les enfermer dans un cercle vicieux. Le Rmi illustre parfaitement bien le libéralisme. On décharge le secteur économique de cette question. Evidemment on ne va pas laisser crever les gens. Que fait-on ? Bah on les assiste mais en ne leur assurant derrière aucun avenir ! Dans un tel dispositif, c’est l’individu qui l’emporte sur le collectif et surtout sur la solidarité.


          • Lucie Fair (---.---.71.55) 21 décembre 2006 13:00

            C’est vrai ,je le reconnais, mais quand on titre un papier « échec du RMI »cela prête à confusion (et c’est faux il n’y a pas d’échec du RMI sa vraie raison d’être rend la chose impossible),votre article est quand même très confus. Mon post a quand même le mérite de vous faire un peu préciser votre point de vue plutôt que de vous abriter derrière une pseudo étude sociale.

            Le RMI est de 380€ et permet tout juste de ne pas être dans la misère totale et joue le rôle de dernier recours après le chômage. Il est évident que si on est jeune vu la modicité de ce revenu on ne peut que vouloir en sortir,insertion obligatoire ou pas. Quand on sait que le fort taux de chômage est maintenu artificiellement afin de tirer les salaires vers le bas plus d’autres raisons cyniques,on devine facilement quel rôle joue le RMI...

            Faites donc une enquête sérieuse et personnelle,ne faite pas confiance aux études partiales et proposez des solutions ça m’intéresse...En outre je m’étonne que les gens qui critiquent le RMI ont en général des bons salaires et trouvent qu’il payent trop d’impots afin de nourrir des paresseux...(ce qui n’est peut être pas votre cas...)


          • Bourricot Zerth 21 décembre 2006 17:14

            Non ca doit pas être mon cas. Je suis étudiant ; je ne survis que grâce à une assistance de l’état par l’APL, la bourse et une aide de mes parents. Sans ca je ne vivrais pas. Mes revenus sont équivalents à ceux d’un RMI. Je vis la galère du logement, je vis la galère des fins de mois, je vis la galère des loisirs qu’on ne peut pas se permettre de payer. Et plus que tout, je suis un futur travailleur social, j’ai déjà rencontré des publics en difficulté dans des centres sociaux et des centres d’animation, des rmistes, des sans papiers, des étudiants. L’étude n’est pas partiale, je trouve qu’elle est profondément juste mais effectivement qu’elle dérange. Et je n’oublie pas que pour tout le monde le Rmi a suscité lors de son application un immense espoir de tous les acteurs, associations, bénéficiaires, sociologues etc... Aujourd’hui il est juste de bon ton d’en faire un constat moins reluisant.


          • nasko 20 décembre 2006 12:34

            Un libéral c’est qqun qui veut laisser l’économie libre de la tutelle étatique. On aura dans ce cas un état gendarme (protege les bien et les individus et basta). Seulement en laissant l’économie libre, ce qui était de la concurrence parfaite au début (grâce entre autre, à une multitude d’entreprise sur le marché)se transforme peu à peu en concurrence faussée (situation de monopole ou de fausse oligopole....rappelons nous sfr, orange et bouygue). L’ultra libéraliste dira : c’est la loi du marché qui veut ça, si tel est le désir de Mr le marché, acceptons cette situation de monopole transnational. L’état dit donc à IBM : existe. Que se passera t il le jour ou IBM dira à l’état : creve ! Toute cette histoire, de toutes manière, n’est qu’un combat avec un verni sémantique entre dominants et dominés. Sachant que chitah a forcemment un bon boulot, bien payé avec possibilité de promotion, et pas moi. Pas besoin d’argumenter, chitah sera on ne peut plus d’accord avec moi quand il ou elle fera parti des gens exclus. C’est ça le probleme avec un darwinisme mal compris appliqué aux affaires économique : on en revient à un systeme pyramidal, faut bien écrémer...


            • dana hilliot dana hilliot 20 décembre 2006 12:36

              cher zerth,

              vous écrivez :

              =>Financièrement, une famille RMiste qui bénéficie donc d’aides parallèles (réduction dans les transports, aide au logement, réduction pour les loisirs) s’en sort beaucoup mieux avec le revenu minimum qu’avec le revenu d’un travail rémunéré faiblement.

              Sur quoi vous fondez vous pour affirmer cela ? C’est une espèce de bateau en ce moment dans l’opinion qui à ma connaissance ne repose sur aucune donnée fiable.

              Sinon, votre brève histoire de la genèse du RMI français est vraiment bien faite. Merci pour ce rappel.

              Je reviens toutefois sur le dilemne assistance/insertion. Les choses ne sont pas si tranchées. Je vous parle là en tant qu’ex-rmiste. Quand on prétend au rmi, on signe un contrat qui n’est pas forcément un contrat de retour à l’emploi. Disons que le I de insertion en est venu à signifier des choses plus large que le simle retour à l’emploi (comme vous le dites, souvent précaire et mal rémunéré).

              On peut par exemple bénéficier du rmi pour des raisons de santé : d’inemployabilité. Cette notion d’inemployabilité prend en compte le fait que certaines personnes, à certains moments de leur histoire, ne sont pas en mesure de se consacrer à un travail salarié. Elles ne sont pas pour autant considérées comme handicapées (au sens où une invalidité serait prise en charge par la cotorep), mais leur vulnérabilité rend la perspective d’un retour à l’emploi dangereuse pour la santé de l’individu. Le RMI existe alors dans ce cas pour permettre à la personne de ne pas couler complètement, de se maintenir tant bien que mal. (éviter par exemple de se retrouver sans toit).

              Les contrats d’insertion proprement dit voient leur efficacité mises en péril par la situatin du marché du travail du’ne part, et les ressources propres de la personne d’autre part. On trouve environ un tiers de rmistes qui constituent ce que certains économistes considèrent comme des personnes qui de toutes façons demeureraient inemployables même en situation de plein emploi. (en Angleterre par exemple, ces personnes sont considérées comme handicapéses et n’entrent pas dans les statistiques du chomage).

              Les deux tiers restants.. Beaucoup d’accidentés de la vie si je puis dire. Des gens qui ont perdu leur époux/épouses, se sont retrouvés isolés, on tperdu leur emploi etc.. Tout le mode connaît je crois dans so entourage des exemples de ces cycles de désocialisation , accompagnés généralement de phases dépressives etc.. Pas mal de diplomés aussi - qui n’étaient sans doute suffisamment pas « guerriers » pour réussir sur un marché du travail qui s’apprente parfois à un champ de bataille (il ne suffit pas d’avoir un diplome pour réussir professionnellement, parfois il faut aussi être un « battant » - or, il y a des gens qui ne sont pas des battants, ils ont d’autres qualités peut-être mais pas celle là. Moi par exemple :)

              Globalement je dirais que le rmi concerne surtout des personnes qui n’ont pas la tournure d’esprit pour réussir dans ce monde là, parce qu’il ne croit pas suffisamment à la réussite sociale, parce qu’ils ont parfois d’autres aspirations. L’existence du rmi nous renvoie aussi à mon avis au caractère univoque et tyrannique de notre modèle de réussite sociale. Et notre incapacité relative à faire une place décente à tous ceux qui ne sauraient s’épanouir dans un tel modèle.

              Enfin, je crois qu’il faut arrêter de délirer sur le bonheur qu’il y aurait à être au rmi. Je ne nie pas qu’ily ait une grande diversité de situation (il y a ne toute minorité de gens qui effectivement ont une attitude perverse vis-à-vis du rmi, et bien souvent il y a papa et maman derrière qui financent, et donc ils ne sont pas vraiment au rmi.)

              Mais majoritairement, le rmi c’est quand même une grosse galère. Le moindre centime devient vital. Il faut adopter un certain ascétisme (les rmistes sont souvent des décroissants qui s’ignorent. C’est pourquoi je suis assez énervé par le mouvement de la décroissance : c’est plus facile et gratifiant de devenir pauvre quand on a des sous, que lorsque de toutes façons, on n’a rien..)

              Et c’est surtout le désespoir : parce que sortir du rmi, je peux vous dire, c’est la croix et la bannière. Seul, on n’y arrive pas. la volonté ne suffit pas. Moi, j’ai eu la chance de rencontrer des travailleurs sociaux bienveillants et efficaces (peut-être parce que je vis dans un coin perdu et qu’ils sont moins sous pression que dans les zones urbaines) et d’amis, de proches, solidaires et patients. Parce qu’il faut du temps.

              Bref, le rmi, ça ne fait pas tout, mais ça laisse une chance de se maintenir à flots quelques temps, si on a la chance de ne pas être absolument seul. C’est peut-être le pue qui reste de solidarité instituée dans ce pays. Il faut le revoir, le modifier, certainement ( par exemple il n’est pas normal qu’un pays comme la France institue au travers du montant du rmi la pauvreté : je rappelle que le rmi est en dessous du seuil de pauvreté tel que défini par les instances européennes et l’INSEE. ). Mais je crois que ceux qui stigmatisent les rmistes le font dans la mesure où ils s’imaginent ne pas pourvoir devenir eux-mêmes un jour des rmistes. Tant mieux pour eux s’ils le croient. Moi je ne suis pas sûr que quiconque soient à l’abri des accidents de la vie.

              Merci pour votre texte en tous cas.


              • dana hilliot dana hilliot 20 décembre 2006 12:39

                ha oui excusez moi pour les coquilles de ma réponse précédente : mon clavier est en train de rendre l’âme..


              • Bourricot Zerth 20 décembre 2006 13:03

                Je vous remercie tout d’abord pour votre témoignage qui éclaire bien la situation.

                Le fond de mon article est bien d’essayer de démontrer que le RMI n’a pas réussi à atteindre un objectif primordial, la réinsertion. Comme vous dîtes c’est une vraie galère. Mon article tentait aussi de démontrer que c’est le propre du dispositif que d’amener à percevoir les Rmistes comme des « assistés » ou du moins ils sont bien stigmatisés et en marge de la société. Ce sont ces deux états de fait qui sont insupportables et qu’il faut combattre. Je suis arrivé à l’idée que c’était le dispositif lui même tel qu’il existe qui amène à bloquer le bénéficiare dans une situation plus qu’inconfortable et pour une longue durée parfois pour une existence entière et que le caractère spécifique de cette mesure en marge de la prtotection sociale place les bénéficaires dans une boîte où l’on peut dessus taguer toutes sortes de préjugés et d’étiquettes. J’espère avoir par ce commentaire mieux éclairé le fond de ma pensée.


              • parkway (---.---.18.161) 20 décembre 2006 15:09

                excellent dana hilliot !

                J’ai été chômeur non indemnisé pendant 5 ans, sans RMI, à la charge de ma femme et de mes beaux parents pour pouvoir vivre d’économies constantes ;

                je sais ce qu’est la précarité !

                On n’en sort difficilement ; j’ai eu de la chance(?)de tomber sur un bon chef de service au rectorat qui m’a bien aidé à m’en sortir.

                mais malgré tout, il m’a fallu 2 ans pour retrouver une capacité de travail intéressante, parce que psychologiquement et physiologiquement on est affaibli.

                Le RMI, comme le chômage,participe à l’abrutissement des masses !

                merci les socialos du PS, merci les « libéraux » !


              • Fred (---.---.155.75) 20 décembre 2006 15:26

                Parent plus un enfant :

                - RMI : 545, Smic : 986 net
                - APL : (simule pour un appartement de 500€ dans le 93 avec un enfant, http://www.caf.fr/SimuLog.htm) : 369€ pour le RMIste, 162€
                - Taxe d’habitation : nulle pour le RMIste, faible pour le smicard
                - Nounou : pas besoin pour le RMIste, apres toutes les aides surement autour de 100-200€/mois
                - transport : cheque mobilite pour le RMI, rien pour le smicard
                - prime de noel de 152€/an pour le RMI, rien pour le smicard
                - il y a ensuite d’autres aides pour les parents qui dependent du revenu

                Je ne dis pas que le RMIste roule sur l’or mais globalement a part les gens motives, prendre un boulot au SMIC n’est pas beaucoup que rester au RMI.


              • Fred (---.---.155.75) 20 décembre 2006 17:37

                ouah, j’ai oublie quelques mots dans mon poste.

                - les 100-200€ pour le nounou etaient bien sur pour le smicard.
                - j’ai oublie le « mieux » dans la phrase suivante : « prendre un boulot au SMIC n’est pas beaucoup mieux que rester au RMI. »


              • Christophe (---.---.108.186) 21 décembre 2006 12:20

                Votre conclusion pose en fait deux problématique duales :

                1 - Devons-nous considérer que le RMI et les aides afférentes comme un revenu trop élevé par rapport au minimal salarial ?

                2 - Ou devons-nous aborder la problématique, en partant de l’hypothèse, semble-t-il réaliste, que le RMI et aides afférentes ne couvrent pas les besoins vitaux minimum, que le minimal salarial est trop bas ?

                Si vous préférez, dans un raisonnement mathématique, lorsque nous exprimons une problématique de différentiel de deux nombres, il faut savoir si la valeur la plus basse est trop élevée (discours largement répendu par nos politiques de tous bords) ou est-ce la valeur la plus élevée qui est trop basse (cela étant un peu plus complexe à résoudre) ?

                Bien entendu, tout raisonnement à ce niveau pose le postulat que, dans une société, et en tant que libéral, chaque être constituant la société doit pouvoir s’exprimer en fonction de ce qu’il est ; c’est me semble-t-il une approche libérale (dans le sens éthimologique et non exclusivement économique). Il me semble que nous ne pouvons parler de libéralisme sans parler de société ; l’objectif étant de créer une société libérale et non exclusivement économiquement libérale au détriment des autres facteurs libéraux.


              • dana hilliot (---.---.204.174) 29 décembre 2006 16:01

                votre calcul est faux les allocations logements s’ajoutent au rmi mais le total est inférieur à la somme RMI + Allocations logements (on réduit le rmi si on touche à fond les allocs logements) Les aides diverses dont vous faîtes état sont souvent d’un très faible montant. Il faut vraiment arrêter avec ces comparaisons stupides entre salaire minimum et rmi. je vous assure que pour avoir vécu avoir un salaire de prof, puis un salaire au smic, puis un rmi, il n’y a pas photo. Le pire c’est de très loin le rmi. Votre vie se réduit à l’essentiel et encore : une fois le loyer et les charges payées, réduction ou pas, il ne vous reste que de quoi acheter des pâtes au liddle. Faut arrêter de raconter n’importe quoi quand même..


              • nasko 20 décembre 2006 13:02

                Dana, la décroissance n’a rien à voir avec la gratification ou autres élans psychologiques. C’est juste une problématique avec pour prémice de base : si la planete vivait comme la france, il faudrait trois terres. Comme les états unis, il en faudrait 5. C’est tout. Maintenant si des gens trouvent la décroissance « cool », tant mieux pour eux

                Zerth, ma critique se basait sur cette phrase : «  »«  »Assimilés à des « assistés », qualifiés de « fainéants », ils vivent d’autant plus mal cette situation de stigmatisation, de marginalisation. Pour autant le sont-ils ?«  »«  »«  » Vous supposiez ensuite que si ils l’étaient (parasites), on ne pouvait pas leur en vouloir parceque c’était mieux pour eux.......Ceci est pervers, car si ils ne pensent qu’à eux, alors oui, bien sur, il faut leurs en vouloir. Seulement est ce mieux généralement d’être au rmi ? Et d’autre part, peut être ne pensent ils pas qu’à eux même.... Vous me suivez ?


                • Bourricot Zerth 20 décembre 2006 13:09

                  Justement je suis d’avis qu’on ne peut pas leur en vouloir car ce ne sont pas eux qui font l’action politique. ils ne sont que les bénéficaires d’une mesure. Ils ne sont condamnables de rien et personne ne peut affirmer le contraire.

                  Un Rmiste qui retrouve un emploi précaire va perdre énormément. Soit il attend la fin de son contrat et risque au bout du compte d’être beaucoup plus mal qu’avant, au bout du rouleau. A terme de toute façon il devra retourner auprès des ASSEDIC, de l’ANPE et revenir au RMI. Soit certains d’entre eux vont vite abandonner car la situation ne leur permet pas de perdre trop de fonds.

                  Evidemment, des exceptions existent, des personnes qui vont trouver enfin un emploi stable et sécurisant avec à la clé une rémunération enfin correcte. Mais combien sont-ils ?


                • justice (---.---.115.146) 20 décembre 2006 13:02

                  Je suis un ancien rmiste, actuellement en CAE. J’ai un emploi très sale et éreintant, « heureusement », seulement à mi-temps (26 h/semaine). Je gagne 564 euros net. Avant je touchais 370 euros de RMI. J’ai donc 200 euros de plus qu’avant. Seulement j’ai perdu 40 euros d’APL (pour un logement de 9m²) et n’ai plus droit à une couverture sociale complémentaire. De plus mon emploi est précaire. Dans 2 mois retour case ANPE et ASSEDIC, ainsi que toutes les insultes des fonctionnaires et des nantis qui voient des fainéants partout. Malgré que mon travail soit dur, il me plait. Et tout le monde est content de moi. Seulement j’ai pas le droit de continuer. Quelle société de MERDE.


                  • seb (---.---.12.18) 20 décembre 2006 14:55

                    Moi ce qui me fatigue c’est que l’on a l’impression que les gens ne connaissent pas de RMISTES dans leur entourage. Mon père en était un après avoir subit un licenciement aux Chantiers de l’Atlantique (Alsthom) et fait quelques boulots par ci par là (jusqu’en dans la banlieue parisienne) en intérim. Il était tourneur-fraiseur. Comme ma mère avait un boulot d’ouvrière en imrimerie et bien la famille se contentait d’un salaire et d’un RMI. « Y a pas de boulot dans la région et puis vous avez + de 40ans... » la rengaine habituelle quoi et nous n’étions qu’en 1992 à peu près. Vous considerez cela comme de l’assistanat moi j’aimerai sincèrement que VOUS CONNAISSIEZ ce qu’est le RMI. Je ne dis pas qu’ils étaient à plaindre non plus surtout par rapport à d’autres qui sont maintenant SOCIALEMENT cassés à plus de 50 ans maintenant.

                    Mais je rassure les libéraux de tout poil mon père ne bénéficie plus du RMI il est décédé il y a 11 ans à l’âge de 46 ans


                  • (---.---.229.236) 20 décembre 2006 14:58

                    A la louche, il y a un bon tier de RMiste qui fraude et sont des glandeurs. Bien sur il y a de vrai besoin, et personne ne dit le contraire. D’ou l’idée de faire faire travailler les RMIste. Ca disuade les glandeurs.


                  • nimportequoi (---.---.149.26) 20 décembre 2006 19:56

                    C’est évidemment un commentaire grotesque. Non seulement on ne peut pas affirmer à la légère qu’un RMIste sur trois est un fraudeur et/ou un glandeur sans preuve. Mais par ailleurs l’idée de les faire travailler, et donc de prendre le boulot d’autres personnes, est complètepment ridicule puisque c’est déshabiller Pierre pour habiller Paul.


                  • nasko 20 décembre 2006 13:16

                    Ok zerth. Donc on garde le RMI ?


                    • nasko 20 décembre 2006 13:23

                      Peter macolai, c’est pas parcequ’un film met des images des années 70 que c’est le mal, voyez ? Il coupe des phrases, c’est pas pour autant que c’est de la propagande, appelons plus modestement cela du montage (sans comptez qu’il ne coupe pas les phrases) Ce n’est pas un « pseudo » docmentaire, c’est un documentaire. Pierre carles (le réalisateur)était ami avec pierre bourdieu, gageons que ce n’est pas un idiot.


                    • peter macaloai peter macaloai 20 décembre 2006 14:15

                      En ce qui concerne le films je n’ai jamais dit que c’etait le mal, mais je pense que cela traite de situation(les grandes entreprises) differente de maintenant, une epoque ou les syndicat etait necessaire pour defendre certains droits necessaire aux ouvriers.

                      En ce qui concerne le coupage de phrase, cela est d’autant plus choquant pour certaines phrases or cette technique n’est ni professionnelle ni digne d’un journaliste qui ferait son travail objectivement. Un documentaire est sensé documenté, pléonasme je presume, voir faire réagir et réfléchir, mais de la à orienté un sujet de la façon dont est orienté celui-ci, de surcroit avec de grossières ficelle, ne peut pas conduire à l’appelation de documentaire.

                      Enfin que Pierre Carles soit ami avec Pierre Bourdieux n’est gage de rien, quand bien meme j’aurais été ami ou meme le fils de Gabain n’aurait pas fait de moi un acteur de sa trempe.

                      peter macaloai


                    • parkway (---.---.18.161) 20 décembre 2006 15:15

                      peter macaloai,

                      « une epoque ou les syndicat etait necessaire pour defendre certains droits necessaire aux ouvriers. »

                      dans quel sens dîtes-vous ça ?

                      Vous trouvez qu’il y a trop de droit au travail ? et qu’on a plus besoin de syndicats ?


                    • nasko 20 décembre 2006 14:36

                      Bourdieu est un penseur d’envergure, pas un acteur, tu vois la nuance ? Ce n’est pas, tu as raison, parceque j’ai un ami boulanger que je saurais faire du pain. Mais si ce boulanger est parallèlement le plus grand sociologue français, si c’est mon ami, on pourra toujours penser que sa présence m’a grandie et bonnifiée. Non ? Impensable ? Mais laissons ces détails En fait, excuse moi, mais tu n’as pas vu ce film. Tu en parles comme si il sortait d’une production Pathé (avec le coq en arriere plan). Pourtant ce film est sortit à l’utopia, je m’en rappelle, il y a 4 ans. Il a été produit il y a 5. Donc question, pourquoi suis je en train de parler avec qqun de qqchose qu’il ne connait pas ou peu ? Genre j’ai lu « le capital »......les dix premiere pages et deux trois pages au milieu.


                      • peter macaloai peter macaloai 20 décembre 2006 20:39

                        Concernant les syndicats, ne me faites pas dire ce que je n’ais pas dit, je ne pense pas cela. En revanche, ce n’est la que mon humble avis, à l’epoque certaines profession etait penible et le droit du travail n’était pas aussi varier qu’actuellment, et certaine lutte était necessaire pour les employés, lutte qui passait par des greves. Aujourd’hui je trouve que certain syndicat, la CGT en particulier, n’est representatif de rien et mene des luttes d’un autre age au lieu de se concentré sur l’avenir du travail.

                        Apres pour le mÔssieu qui me tutois et qui croit savoir tout sur ma vie laisser moi vous dire que ce films je l’ai vue, et pas qu’une fois malgré le fait qu’il est douloureux à revoir par son manque d’objectivité. J’ai dit que le film sur l’usine de voiture était datés des années 70 (au passage la femme de l’ouvrier s’appelle Dominique puisque que n’ai pas vu le film), en revanche le films lui même est récent puisque on y voit Raffarin premier ministre et l’université d’été du Medef de 2003 il me semble.

                        Merci d’avoir essayer de contre argumenté, cher monsieur, je pensé que vous avez grandement apporté au débat.

                        peter macaloai


                      • (---.---.146.106) 20 décembre 2006 22:02

                        ok pour le vouvoiment. Qu’est ce qui vous a poussé à regarder plusieurs fois un documentaire que vous n’avez pas aimé ? (au passage : si l’auteur insiste sur certaines ficelles, c’est pour prendre le contre pied de la propagande habituel.....on ne discute pas normalement avec une personne qui s’est fait bourer le crâne.....sinon nous ne dirions pas que la sociologie est un sport de combat)


                      • peter macaloai peter macaloai 21 décembre 2006 08:22

                        Le pourquoi ais-je regarder le film a plusieurs reprise a 2 réponses : la première car je voulais savoir si mon avis était unique et si je pouvais le retrouver dans certains esprits aux pensées différentes des miennes, avec une approche du sujet differente de la mienne, la deuxième car à l’époque nous venions de commmencer les cours sur les médias et la manipulations par l’image et j’ai retrouver dans ce films exactement ce que le prof nous décrivait.

                        D’autre part c’est le pantin sur lequel il faut insister, les ficelles on est censé ne pas les voirs...

                        peter macaloai


                      • (---.---.146.106) 21 décembre 2006 13:38

                        Ok, donc tu es une personne de bonne volonté. Maintenant je vais te dire pourquoi tu te trompes. Il ne s’agit pas là de propagande ou l’on manie de grossières ficelles pour la simple et bonne raison que pierre carles ne cache pas par un titre trompeur la « thèse » de son travail. En fait, s’il avait appelé son documentaire : « les jeunes au RMI », alors nous aurions pû le taxer d’un manque flagrant d’objectivité, de non prise en compte de la totalité du champ du réèl. Or, son film s’appelle « attention danger travail ».

                        Pour shématiser : si un documentaire animalier sensé parler de la savane ne nous parle que des zébus, alors nous dirons qu’il est propagandiste, il occulte le reste de la savane. Si maintenant un documentaire animalier sur les zébus ne nous parle que des zébus alors nous n’auront rien à dire, nous étions prévenus.

                        Voila l’idée.


                      • Christophe (---.---.252.125) 21 décembre 2006 14:42

                        Concernant les syndicats, ne me faites pas dire ce que je n’ais pas dit, je ne pense pas cela. En revanche, ce n’est la que mon humble avis, à l’epoque certaines profession etait penible et le droit du travail n’était pas aussi varier qu’actuellment, et certaine lutte était necessaire pour les employés, lutte qui passait par des greves. Aujourd’hui je trouve que certain syndicat, la CGT en particulier, n’est representatif de rien et mene des luttes d’un autre age au lieu de se concentré sur l’avenir du travail.

                        Sans pour autant remettre en question vos propos, il reste cependant quelques sous-entendus qui me pose problème.

                        Jugez-vous que les luttes ne sont plus de mise ? Il me semble qu’entre le monde du travail et le monde des finances, les intérêts ne sont pas exactement les mêmes. Il est par ailleurs dommageable, à mon sens, que l’on ne distingue pas vraiment les entrepreneurs du monde financier ; un PDG d’un grand Groupe n’a absolument rien d’un entrepreneur, c’est un gestionnaire salarié ; un actionnaire ne fait que placer ses capitaux, il n’entreprend rien pour l’entreprise, il ne fait que prêter en attente d’un retour fructueux.

                        Pour la lutte d’un autre âge, cela est-il une critique sur la forme de la contestation (manifestation par exemple) ou sur le comportement intrinsèque (la grève préventive est une spécifité de la CGT, je vous l’accorde smiley ).


                      • Le péripate Le péripate 20 décembre 2006 15:10

                        Si l’article est globalement équilibré, j’ai quand même un problème avec le titre. Le RMI, un echec ? J’y vois une des pierres angulaires du raisonnement (neo) conservateur. La théorie des effets pervers, ou l’inanité des efforts à soulager la misère. Car, en effet, qu’a remplacé le RMI ? L’auteur semble dire que le RMI a cassé quelque chose qui fonctionnait. Admettons, mais quoi ?

                        S’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas, c’est le nom. RMI. De fait, il n’y a pas d’insertion. Mais un droit constitutionnel à tout être humain de vivre dignement. C’est peu, mais c’est aussi beaucoup. Et il faut beaucoup de de mauvaise foi pour voir dans le droit à vivre dignement une mesure libérale, comme si ce mot suffisait à salir ce qu’il touche. Or la liberté est le plus précieux des biens. Et il n’y a pas de liberté dans l’indignité.

                        Le Peripate.


                        • parkway (---.---.18.161) 20 décembre 2006 15:25

                          le peripate,

                          vous parlez d’inanité ?

                          à mon avis, c’est bien de ça que parle l’auteur, l’inanité de nos chers politiques, droite comme pseudo-gauche,qui se sont mis d’accord sur le RMI, pour éviter de poser les vrais problèmes que posait déjà la mondialisation ;

                          Et toujours à mon avis, son prochain article continuera sur le mêle ton !

                          y’a pas besoin d’être très cultivé pour se rendre compte que nous sommes tous plus ou moins entubés par nos chers ploutocrates...n’est-ce pas bernard dugué ?


                        • (---.---.146.106) 20 décembre 2006 15:31

                          qui c’est ça bernard dugué ?


                          • T.B. T.B. 20 décembre 2006 15:34

                            Je me permets de donner quelques chiffres pour tenter de faire accepter l’idée qu’il est urgent d’augmenter le SMIG (de 50 à 100 %, les autres salaires au dessus augmentant eux aussi progressivement en suivant la grille de tous les salaires jusqu‘à la médiane et en « « rognant » proportionnellement sur les gros salaires pour un résultat final identique) . Augmenter le smic afin de rendre attractif le travail pour les smicards et ainsi diminuer le nombre de rmistes.

                            le PIB est à la fois la somme de tous les revenus et la valeur totale de la production (mesurée par les valeurs ajoutées = Valeur des biens et services produits − Valeur des consommations intermédiaires). Ces biens ne restent pas longtemps stockés, ils retournent dans le marché sous forme d’achat et « font tourner l‘économie » . Le PIB ne tient pas compte du travail au noir (par définition non comptabilisé) dont la contribution à l’économie peut être très importante. Il ne tient pas compte non plus de la valeur estimée des actifs et passifs (le patrimoine) publics et privés.

                            PIB 2004 (impossible d’avoir celui de 2005) : 2241 milliards d’euros. Coût du RMI : moins de 6 milliards en comparaison, soit moins de 0,27 %. Sachant que la population active française compte 27,7 millions de personnes et que les actifs créent la richesse, achètent et consomment les biens qu’ils produisent, on peut estimer que le PIB par actif avoisine les 6742 euros par mois ... !!! Telle est la médiane ou moyenne.

                            Tout le problème et la solution à la fois, sont là. Peut-on accepter que le SMIG soit inférieur ou avoisine le 1000 euros par mois ? Si l’on souhaite travailler pour être financièrement indépendant (ce qui est, me semble-t-il, le moindre des objectifs) peut-t-on avec 950 euros par mois payer tout à la fois son loyer, ses déplacements (automobile) et sa nourriture ? La réponse est NON. Pour que la réponse soit oui, il faut faire l’impasse sur une des ces trois nécessités premières. Une situation intenable et inacceptable à tous points de vue. Qui oserait dire le contraire ? ...

                            Les cyniques aux pouvoirs et les 910 parlementaires français qui se mettent dans les poches plus de 25 000 euros (indemnités des cumuls moyens + avantages) par mois souhaitent « valoriser » la notion de travail ... Avec 950 euros par mois ???


                            • Fred (---.---.155.75) 20 décembre 2006 17:48

                              Le seul probleme est que si on augmente le SMIC, on va tous se retrouver au SMIC car les autres salaires ne suivront pas comme c’est deja le cas. De plus, beaucoup de PMEs auraient du mal a supporter l’augmentation des salaires (qui s’accompagnent d’augmentation de charges).


                            • T.B. T.B. 20 décembre 2006 18:49

                              Le problème c’est que si on attend que ça se fasse tout seul et que les gros salaires acceptent gentiment de se priver de la moitié de leurs revenus (ce qui ne changerait pourtant pas beaucoup leurs pouvoirs d’achats et ne modifierait en rien leurs fastueux conforts) on risque d’attendre longtemps ...

                              Ensuite, il est certain qu’il faut baisser fortement les charges de PME et arrêter de voir donner des subventions énormes aux tréS grosses entreprises. De toutes façons il faut arrêter les très grosses entreprises qui se transforment ensuite en oligopole et donc fixent les prix toujours vers le maximum supportable ...

                              (bloquer également le prix des loyers en matière de logement) . Et puis, bien d’autres solutions ...

                              Il faudrait surtout introduire l’enseignement de l’économie, ses bases, dès la 6ème et non pas en faire une filière spécialisée à partir du secondaire. Car, les français n’aiment pas et ne comprennent pas les chiffres. Il payent ensuite cette ignorance aux prix fort pendant qu’une minorité éclairée, pas plus intelligente que le français moyen mais simplement instruite, continue de s’enrichir.


                            • Marsu (---.---.15.161) 20 décembre 2006 15:52

                              Ah mais arrêtez de vous vexer sur des morceaux de phrases... L’article a le mérite de présenter une situation pour lancer la discussion, c’est pas un programme de campagne ! S’il fallait toujours avoir la solution avant d’ouvrir un débat, on ne parlerait plus de rien !

                              Bref.

                              Je pense que le RMI fut une décision incomplète (car trop hâtive) permettant aux politiques de se donner bonne conscience et bonne presse.

                              Par « définition » (autant qu’on puisse généraliser), un RMIste est une personne qui ne peut pas s’en sortir seul. Alors ce n’est pas avec un demi smic qu’on va régler les choses, même si ce n’est pas inutile.

                              Pour vraiment arriver à quelquechose, il faut EN PLUS coacher les personnes concernées pour les aider véritablement à s’en sortir. Mais là, ça coûte beaucoup plus cher qu’un demi smic par mois... En plus ça permettrait de griller les fraudeurs qui décrédibilisent les autres.

                              Le problème avec ces grandes mesures, c’est qu’on occulte toujours la partie accompagnement et contrôle afin d’utiliser la totalité du budget de façon visible (donc pour le montant en euro de l’aide).

                              Ce qui m’étonne le plus ces derniers temps, c’est de voir la gauche s’offusquer de l’augmentation des contrôles... les fraudeurs sont aussi des electeurs potentiels ?


                              • gem gem 20 décembre 2006 15:58

                                Bon article, qui mérite à peine quelques précisions

                                * la stigmatisation des « fainéants » et assistés divers ne date pas du RMI ! L’objection de Questiaux et des rocardiens étaient toute théorique, et ils le savaient assez pour n’opposer aucune objection à l’idée du RM. Quand au « I », cela seraient faire injure aux travailleurs sociaux de croire qu’ils ne faisaient rien pour ça avant le RMI. Le « I » étaient donc politique, au sens marketing et propagande, aussi bien à l’égard des payeurs (« vous en aurez pour votre argent ») que des bénéficiaires (« le RM a des contreparties, va falloir vous remuez »)

                                * il y a une confusion entre « droite » et « libéraux » à propos de l’assemblée qui a voter le RMI. Les libéraux, à l’assemblée étaient et sont toujours très minoritaires ; dans la présente législature, on peut les identifier au groupe informel « des réformateurs », qui comptaient quelques dizaiens de membres, plus quelques rares membre du PS.

                                * dans la conception libérale, le RM(I) est un « solde de tout compte », qui ne doit pas être complété de quoi que ce soit par l’état : fini la CMU, les APL, les réductions transport, les subvention HLM, etc. Et ça n’est pas conçu comme une « assistance », mais plutôt comme une « participation au bénéfice » accordée au coopérateur par « France SCOP » (pas « France SA » !) ; par définition, ce coopérateur est déjà « inséré » puisque membre de la société ; à charge pour lui de faire face à tous ses besoins et obligations (ou, éventuellement, de faire appel à d’autres pour l’aider à gérer ou à compléter. L’étranger, non membre de la société, n’a droit à rien, toutefois comme toute coopérative la France dispose d’un budget social pour ses « bonnes oeuvres ».

                                On voit bien que le RMI n’est pas un consensus, mais un compromis qui n’est pas très satisfaisant. En ce moment, il ressemble à une forme « d’argent de poche » pour une catégorie completement sous tutelle, dont l’état prend en charge (plutôt mal que bien) les dépenses considérées comme légitimes.

                                Votre présentation où les libéraux sont favorables à l’assistance et les socialistes contre, est intéressante ; je vois bien ce que vous voulez dire (la prise en charge « sociale » considérée comme une « insertion » et non comme une « assistance »), mais ça fait quand même bizarre. Par définition, à partir du moment où le statut social normal est l’autonomie financière, quiconque n’est pas dans ce cas est « non inséré ». Reste l’option de faire de l’autonomie finacière une exception, ce qui revient inversement à « exclure » ces gens là (et après, faut pas s’étonner de les voir partir en Suisse ou ailleurs !)...


                                • Rage Rage 20 décembre 2006 16:05

                                  Bonjour,

                                  Le problème, ou plutôt LES problèmes du RMI sont nés dès son instauration « molle » et non modifiée depuis :
                                  - Tout d’abord son ratio trop élevé et flinguant le travail à mi-temps (50% du Smic)
                                  - Ensuite les « dispositifs » complémentaires qui changent tout, comme la non imposition de fait, l’acquisition de droits de gratuité connexes, d’aides complémentaires diverses et variés qui « compensent » et rapproche dangereusement du SMIC.
                                  - L’absence de contraintes. Un RMIste a, pendant longtemps, attendu que ça tombe. Qu’il travaille au black ou qu’il attende, il n’y avait aucune contre-partie, aucun devoirs.

                                  Ces 3 éléments (il y en a d’autres) ont fait que RMI + aides + temps libre =ou> à SMIC, et même parfois > à SMIC + RMI dans le cadre d’activité cachée.

                                  Comme d’habitude avec les dispositifs d’aides, il fallait octroyer des droits et des devoirs à la racine, faire du RMI une aide « globale » prenant en compte les minimas réels avec aucune autre aide possible cumulable, et maintenir un ratio favorable à la reprise d’emploi vers 50% effectifs du SMIC pour un RMI « plein » et octroyer aux temps partiels (mi-temps) un « RMI » complémentaire de 25% pour les dégager du sous sol de revenu.

                                  En somme, il fallait réfléchir à la question sur le fond plutôt que pondre une mesure à l’arrache sans verrouiller et adapter l’aide aux réalités de la pratique.

                                  Aujourd’hui le RMI est beaucoup trop faible pour vivre mais il est beaucoup trop proche du SMIC du fait des aides connexes/gratuités, pour inciter au travail. Il faut donc augmenter clairement les bas salaires et caller le RMI dans un ratio « toutes aides comprises » permettant de vivre à minima tout en incitant à bosser.

                                  Voilà l’équation à résoudre.

                                  Et aujourd’hui, c’est 800€ toutes aides comprises et 1300€/net de SMIC qu’il faudrait avoir comme « bases ».


                                  • Nono (---.---.61.40) 20 décembre 2006 16:20

                                    @ Rage,

                                    Je n’aurais pas mieux exprimé ma pensée sur ce sujet de l’RMI !

                                    Tout à fait d’accord avec toi, Rage.

                                    Reste à savoir s’il y a quelqu’un qui osera s’y attaquer !

                                    Nono


                                  • Fred (---.---.155.75) 20 décembre 2006 17:54

                                    D’accord sur le principe mais 1300€ pour le SMIC ca veut dire une augmentation pour les entreprises de 26% du cout de leurs employes au plus faible salaires plus une reevaluation d’une grande partie. Il va falloir que cette mesure s’accompagne de baisses de charge patronale ou beaucoup de PME ne s’en sortiront pas.

                                    D’autres couts annexes, tous les emplois a la maison (femme de menage, nourices...) vont devoir etre remuneres de facon plus importantes (puisque payes au SMIC a l’heure actuelle), augmentez-vous aussi les baisses d’impot pour les gens qui les emploient ?


                                  • Rage_ (---.---.226.121) 20 décembre 2006 23:22

                                    J’ai mieux : Baisser les charges salariales type CSG-CRDS en reforgeant la grille de l’impot sur le revenu et en créant un impôt remplaçant l’ISF qui prélevera sur les revenus issus du patrimoine. Pas besoin d’encore forcément alléger les charges d’entreprises.


                                  • (---.---.78.218) 22 décembre 2006 18:11

                                    je suis d’accord avec ce que dit rage. c’est très lucide. après, la question, pour les charges patronales, n’est pas à considérer de la même manière pour les pme et les sortes de « trusts » qui envahissent le marché de leur concurrence déloyales. les politiques évitent soigneusement de nous en parler. La france est un pays très riche, même si hélas, la population vit de plus en plus mal. la justice sociale veut que l’on taxe l’argent là ou il pullule. mais notre cher pays préfère monter les gens les uns contre les autres. dresser les petits patrons saignés à blancs par les impôts et qui ne peuvent se développer et les chomeurs victimes pour la plupart et qui vivent des aides sociales... qui parle de ces multi-nationales, qui, non seulement, en délocalisant, entraîne précarité et absence de solidarité nationale, et multiplient leurs gains, sans aucune morale ?


                                  • bernard (---.---.125.165) 20 décembre 2006 16:40

                                    « Nous vivons au sein d’un leurre magistral, d’un monde disparu que les politiques artificielles prétendent perpétuer. Nos concepts du travail et par là du chômage, autour desquels la politique se joue (ou prétend se jouer) n’ont plus de substance : des millions de vies sont ravagées, des destins sont anéantis par cet anachronisme. L’imposture générale continue d’imposer les systèmes d’une société périmée afin que passe inaperçue une nouvelle forme de civilisation qui déjà se pointe, où seul un très faible pourcentage de la population terrestre trouvera des fonctions. L’extinction du travail passe pour une simple éclipse alors que, pour la première fois dans l’histoire, l’ensemble des êtres humains est de moins en moins nécessaire au petit nombre qui façonne l’économie et détient le pouvoir. »

                                    « L’horreur économique » de Viviane Forrester

                                    "La mondialisation triomphe, les inégalités explosent. Un phénomène de sélection-exclusion a fragilisé les plus faibles dans un processus cumulatif qui ne pouvait que renforcer les handicaps du Sud par rapport au Nord, des défavorisés par rapport aux riches.

                                    Darwin est à l’œuvre : tout est fait pour éliminer les faibles, profiter des différences d’âge, de sexe ou d’origine, pour « liquéfier » le travail, le soumettre à la peur, au risque. Un nouveau racisme, un véritable racisme social pointe son mufle.

                                    Les auteurs de La Bourse ou la vie avaient déjà vu juste en pulvérisant la nouvelle économie avant qu’elle ne s’effondre sous le poids de la spéculation. Ils récidivent en dénonçant l’avènement d’une « nouvelle barbarie » : un monde au-delà de l’humain où des sous-hommes serviraient des surhommes."

                                    « Malheur aux vaincus » de Philippe Labarde et Bernard Maris


                                    • Le Hérisson Le Hérisson 20 décembre 2006 16:46

                                      Je ne crois pas que le RMI soit « un échec »... D’abord,il faut cesser de croire, en matière économique, que tout argent distribué par l’Etat est une perte sèche. Les rmistes ou les smicards ayant peu de pouvoir d’achat, le peu d’argent qu’ils gagnent est directement réinjecté dans l’économie globale (alimentation, loyer, etc...). Evidemment, des « âmes sensibles » diront toujours que les Africains envoient une part de leur rmi dans leur pays d’origine... D’autre part, à moins de voir des centaines de milliers de SDF dans nos rues, le rmi est hélas devenu indispensable comme ultime filet de protection. Il est toutefois possible qu’il faille améliorer le « i » de rmi, comme insertion. Cela dit, il faut reconnaître hélas que nombre de rmistes ne sont pas employables en l’état par manque de formation ou par éloignement trop prolongé avec le milieu professionnel. Le rmiste est un symptôme de la crise, pas la cause... Il ne faudrait pas prendre les problèmes à l’envers. La cause, c’est notamment l’abandon par la France de son industrie au profit des services et la financiarisation de l’économie qui a mis plein de monde sur le carreau, notamment dans les emplois peu qualifiés.


                                      • (---.---.101.8) 20 décembre 2006 16:49

                                        Comme l’auteur, il me semble possible de faire le constat que le RMI a échoué dans son rôle. Ce n’est pas être de tel ou tel extrême que de dire que quelque chose a échoué. Au contraire, si on est pas capable de jauger et d’évaluer une action on tourne à l’extrémisme le plus total :
                                        - « Cette mesure est bonne car elle vient de mon camp »
                                        - « Cette mesure est mauvaise car elle vient de l’autre camp »

                                        Le problème soulevé dans cet article est que les bas salaires ont plus d’intérêts à rester au RMI que de re-travailler.

                                        D’ou les options purement politique :
                                        - augmenter les aides et subventions vers les bas salaires grâce à l’impôt.
                                        - couper des aides au RMI pour les transférer vers les bas salaires.

                                        Je simplifie volontairement. Mais fondamentalement on en est là.


                                        • Rage Rage 20 décembre 2006 16:58

                                          J’ajoute :

                                          Le principe de la prime pour l’emploi (PPE) a été bati justement sur « l’impôt négatif » pour « stimuler » les bas salaires et extraire les SMIC à 1,3 SMIC du ratio dont j’ai parlé.

                                          Problèmes nouveaux : La PPE part d’un bon fond, mais ne résoud pas la donne des bas salaires, elle ne fait que compenser une brèche ouverte. Par ailleurs la PPE pourrait être « viable » s’il n’y avait pas tant de « statuts » qui exploitent la PPE (les chiffres l’explicitent clairement) sans en être à priori les destinataires.

                                          Je pense en l’occurence aux apprentis, aux intérimaires (suivant certains cas), aux étudiants qui bossent le quota nécessaire (environ 4 mois lissés à l’année) et globalement aux « cases » auxquelles on n’avait pas pensé. Certes, cela fait au mieux 200 à 400€/an (au mieux je répète) soit 20 à 30€/mois, mais bon, c’est toujours ça que certains prennent aux détriments de ceux qui pourraient en avoir réellement besoin.

                                          Proposition : A quand une remise à plat des systèmes d’aides sociales et autres compensations pour réellement comparer et évaluer du comparable ? Donc au final, répondre à la question posée : aider les plus pauvres tout en incitant à l’emploi rémunéré à sa juste valeur ?


                                          • La Taverne des Poètes 20 décembre 2006 17:00

                                            Zerth,

                                            Votre texte est très intéressant et bien troussé sur le plan intellectuel. Sur le plan de la connaissance sociale du terrain, c’est autre chose.

                                            Je note quelques faiblesses. Vous déclarez qu’il y a échec du RMI sans le démontrer suffisamment. Sauf dans votre conclusion où vous pointez certains inconvénients.

                                            - S’il y a échec, c’est par rapport à l’objectif utopiste de départ : supprimer la pauvreté par un revenu universel.
                                            - S’il y a échec, c’est aussi dans l’efficacité du dispositif d’insertion.
                                            - S’il y a échec, ce serait dites-vous en filigrane , parce que le RMI aurait rejoint l’idée ultra libérale, à savoir donner une allocation aux pauvres pour qu’ils foutent la paix à la société. Mais ce n’est pas cette option qui a été retenue. On ne donne pas une allocation pour se débarrasser du dossier et du traitement au cas par cas. Vous savez très bien qu’autour de cette allocation et des droits connexes, de nombreux dispositfs existent.

                                            Le RMI en tant que revenu n’est pas un échec puisqu’il sauve des vies humaines. Cela reste encore le dernier filet de protection des gens qui n’ont plus rien.

                                            Maintenant, il est vrai qu’il y a des choses à améliorer. Ainsi le salaire versé en CAE est dérisoire et n’encourage pas le retour à l’activité professionnelle. Le CAE est utilisé trop souvent de façon illégale pour accomplir des tâches qui justifieraient l’emploi d’une personne en contrat de travail. Et bien d’autres points qui seraient à discuter mais ce serait long...


                                            • Stravos (---.---.132.162) 20 décembre 2006 17:56

                                              Sur les arnaques au RMI, il faut préciser que la plupart de celles-ci se font par le biais de concubinages non-déclarés... C’est là une arnaque classique et quasiment imparable, mais qui ne dépasse pas les 200€ par mois... A titre de comparaison, une arnaque de politicien ripou vaut à elle seule plusieurs dizaines de milliers d’arnaques au Rmi... Il y a aussi le problème du travail au noir cumulé avec le Rmi, mais là encore le Rmiste n’est pas le seul qu’on puisse mettre en cause... Quid du patron tricheur qui se remplit ainsi rondement les poches, tout en pratiquant une concurrence déloyale ? Tout celà nous amène à une règle d’éthique simple : balayer devant sa porte avant de jeter la pierre à autrui...


                                              • Merlin (---.---.129.84) 20 décembre 2006 18:14

                                                Que viennent donc faire les libéraux dans cette galère ?

                                                Le libéralisme n’est pas une doctrine economique et des libéralismes il y en a des douzaines. Ce qu’ils ont en commun est simplement le fait de penser que l’individu est assez grand pour savoir ce qu’il veut et défendre ses intérêts dans le respect des autres. Pas besoin d’un gourou pour vous dire ce qui est bon pour vous a l’insu de votre plein gré. Le probleme que le liberalisme a avec l’Etat, c’est tout simplement que l’Etat n’est pas neutre, il s’agit d’une bureaucratie qui a ses propres interets et qui est manipulable par des groupes sociaux pour avancer leurs interets propres. Comme toute bureaucratie il a tendance a s’etendre sans se preoccuper des besoins reels de la societe. Son role et sa progression doivent donc etre serieusement controle. Ce qui ne veut pas dire que l’Etat n’a pas de role, mais que ce role doit etre constamment justifie.

                                                La societe Francaise est une des deux ou trois les plus socialise d’Europe, au niveau du Danemark dont on nous vante tant le modele, et certainement pas liberale, par contre tres corporatiste.

                                                Les exclus sont une caracteristique des societes corporatistes, non des societes liberales. Dans une societe liberale, vous n’avez pas de RMI, vous avez peut etre un salaire minimum suffisament bas pour que les travailleurs les moins qualifies puissent s’inserer sur le marche du travail et complemente de facon le plus ciblée possible par un impot negatif afin de leur assurer un niveau de ressource suffisant. Dans un Etat liberal, le montant des charges sur salaire sont aussi basse que possible afin d’abaisser le cout du travail et de permettre l’emploi des moins qualifies. L’Etat providence est financé par l’impot qui est transparent et payé par tous et non par des charges qui ne sont visibles par personne.

                                                Le RMI n’est pas liberal, il est corporatif. Le coeur social de la societe Francaise, fait une aumone, afin de proteger son statut, aux personnes qui ne peuvent y pretendre.

                                                Au lieu de se gargariser avec des grands mots, constatez plutot l’hypocrisie d’une des societes les plus malades d’Europe, et la moins liberale.


                                                • Le péripate Le péripate 20 décembre 2006 19:51

                                                  Ca, c’est de l’utopie pur jus !!! Et avec un oxymoron, l’Etat libéral !!! Le hic, dans cette société révolutionnaire, c’est qu’il faudrait tout remettre à zero à chaque génération. C’est à dire non seulement interdire l’héritage, mais aussi enlever les enfants aux parents, afin que chacun puisse partir avec des chances « équitables ». Bref, un totalitarisme qui ferait passer le sovietisme et le nazisme pour des paradis. Continuez donc à rêver, mais ne touchez pas au pouvoir !

                                                  Le Peripate.


                                                • Kidu (---.---.70.226) 20 décembre 2006 18:21

                                                  A titre de comparaison : selon le député René Dosière dans son livre « l’argent caché de l’Elysée » le prochain président de la république disposera en 2007 de 82,6 millions d’euros pour se rémunérer et faire face aux dépenses de sa charge . Au niveau du personnel l’Elysée est « l’équivalent d’une ville de 50000 habitants » .

                                                  Mais il est vrai qu’il est sans doute plus simple de s’en prendre aux pauvres .


                                                  • Comenius (---.---.73.223) 20 décembre 2006 19:28

                                                    S’il n’y avait ni chômage, ni emplois précaires ou à temps partiel, ni spéculation immobilière, nous n’aurions nul besoin du RMI ou autres dispositifs similaires, excepté dans dans un petit nombre de situations particulières (santé, handicap, malheurs familaux ...).

                                                    - Pour le chômage, celui-ci n’existerait pas avec un autre modèle de société. Par exemple, en réduisant la durée du travail en proportion des gains de productivité. Au lieu de réduire la durée du travail, comme dans les années 1970, les gains de productivité du travail ont conduit à un chômage très important, parfois caché en mettant plus de la moitié des chômeurs en invalidité (Pays-Bas, Grande-Bretagne, Danemark).

                                                    http://travail-chomage.site.voila.fr/produc/gain_productiv.htm

                                                    En France, la productivité du travail a augmenté de 17,22 % en sept ans, pour l’ensemble de l’activité nationale. Sans rien changer à la production de richesses du pays, le nombre d’emplois aurait pu être augmenté de 17,22 % en réduisant de 14,69 % la durée réelle du travail. En moyenne, avec des transferts d’emplois entre secteurs d’activité, le nombre d’emplois aurait augmenté de 4 284 500. Le chômage réel aurait beaucoup baissé.

                                                    Car l’argent existe.

                                                    - 60 milliards de cadeaux aux entreprises en 2005

                                                    http://www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=1918&mode=thread&order=0&thold=0

                                                    - La Cour des Comptes épingle les politiques d’exonérations de charges patronales

                                                    http://www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=2058

                                                    - Et il ne faut pas oublier que l’on travaille plus en France que dans beaucoup d’autres pays.

                                                    http://travail-chomage.site.voila.fr/emploi/duree_travail.htm

                                                    En faisant la moyenne de tous les emplois à temps plein ou partiel, les Français travaillent plus (36,3 heures par semaine) que les Américains (33,8 h), les Allemands (33,6 h), les Espagnols (33,2 h), les Anglais (31,7 h), les Hollandais (29,2 h) et d’autres.

                                                    - Enfin, si le chômage officiel est plus élevé en France, c’est que d’autres pays sont beaucoup plus habiles que nous pour trafiquer les chiffres du chômage. En voici un exemple bien documenté ici : http://travail-chomage.site.voila.fr/danois/dk_merite.htm

                                                    Tous ces aspects doivent nous permettre de mieux apprécier les choses et d’avoir de meilleures bases pour trouver des solutions.


                                                    • Merlin (---.---.129.84) 20 décembre 2006 23:41

                                                      Vous avez tout a fait raison a une condition, pas d’augmentation de niveau de vie des actifs. Toutes les augmentations de productivité sont transformées en emploi nouveau. On ne peut guère avoir le beurre et l’argent du beurre.


                                                    • Merlin (---.---.129.84) 20 décembre 2006 23:54

                                                      Vos chiffres sur le temps de travail hebdomadaire ne veulent strictement rien dire. Pour deux raisons :-

                                                      1. Au niveau des heures travaillées, ce qui compte c’est le nombre annuel d’heures, c’est a dire nombre hebdomadaire par nombre de semaines travaillées par nombre de travailleurs. Nous travaillions moins de semaines que les autres et nous avons environ 3 millions de travailleurs en moins que l’Angleterre a démographie équivalente ;

                                                      2. Mais ce qui compte surtout c’est le cout du travail. 35h payées 39 représente un surcout de 11% par rapport a 35h payées 35 ou 39h payée 39. Ce qui a été fait (M. Aubry) a été de permettre aux employeurs de réorganiser l’organisation du travail, au détriment des cadences, afin de récupérer une partie des surcouts par l’augmentation de la productivité, une autre partie étant compensée par des aides gouvernementales. Cette accélération du travail est la cause d’une augmentation des accidents du travail en France, alors qu’ils baissent dans les pays équivalents. Pédaler plus vite pour faire autant de km en moins de temps augmente le risque de cassage de gueule.

                                                      De plus, ce genre de réorganisation n’est pas possible dans le petites boites. 95% des entreprises ont moins de 20 employés. Vous croyez qu’on récupère 11% en gain de productivité dans une boite de 10 employés. Non ; on coule.


                                                    • Merlin (---.---.129.84) 21 décembre 2006 00:10

                                                      Vous avez raison, les chiffres du chômage peuvent être manipulés en orientant certains chômeurs potentiels vers les catégories, handicapés, pré-retraités, etc.

                                                      Aussi le chiffre qui compte réellement est le taux d’activité qui représente le pourcentage de la population en age de travailler qui est réellement actif.

                                                      Le taux en France est de 63% alors qu’il est de 70% en UK et dans les pays scandinave. Notre population entre 25 et 50 ans a un taux d’activité record, par contre les moins de 25 ans et les plus de 55 ans ont des taux tres faibles. Seulement un tiers des Français de plus de 55 ans travaille.

                                                      Ceci traduit la politique corporatiste de la France qui exclu les jeunes et les vieux de l’emploi pour protéger le coeur de cible des paris politiques. Et puis cela parait indolore, les jeunes galérent quelques années et puis ca se tasse, et les vieux sont bien content avec leur préretraite.

                                                      Seulement ce genre de chose a un cout qui pèse sur les salaires. Si votre pouvoir d’achat stagne, dites vous que vous financez une 3 millions d’inactifs de plus que les Anglais et qu’il faut bien que l’argent vienne de quelque part.


                                                    • Merlin (---.---.129.84) 21 décembre 2006 00:15

                                                      Juste une parenthèse historique. Les Anglais ont invente le RMI en 1795 et ont du l’abandonner en 1834 tellement c’était contre productif. C’est d’ailleurs cette expérience qui a reculé en France l’introduction de lois sociales.


                                                    • Stravos (---.---.132.162) 21 décembre 2006 09:16

                                                      Effectivement, et ces même Anglais (ainsi que d’autres nations) ont jugé plus rentable de faire travailler des gamins... Voilà où peut nous conduire une philosophie du travail au coût le plus bas... Moi, j’estime simplement que le bon travail doit être bien payé - et réciproquement le mauvais mal payé. Je ne comprend pas que l’on puisse louer le travail sous-payé ! C’est une question de moral : il faut que le bon ouvrier soit reconnu dans ses oeuvres. Car une société uniquement basé sur les chiffres - tel la nôtre - nous conduira à la faillite et au crétinisme totalitaire (la TV en est un bel exemple).


                                                    • Merlin (---.---.129.84) 21 décembre 2006 13:35

                                                      Vous avez raison mais :

                                                      1. Moi aussi j’ai travaillé enfant et j’ai tenu a ce que mes enfants fassent de même afin d’apprendre a ne pas attendre des autres. Les enfants Anglais ne travaillent pas au fond de la mine, ils gagnent leur argent de poche.

                                                      2. Il me semble qu’il vaut mieux être un travailleur pauvre qu’un inactif pauvre ou pire encore un inactif sans revenu. Le travail est un intégrateur social puissant et en travaillant vous avez toujours l’espoir d’améliorer votre position comme le démontre l’INSEE dans une étude qui vient de paraitre. Un RMIste est généralement sans espoir et donne a ses enfants une image négative de la société qui fait tache d’huile sur le reste du corps social.

                                                      3. D’apres Eurostat, il y a moins de travailleurs pauvres en UK que en France. A cause de la mobilité sociale (voir INSEE toujours) plus grande qu’entraine un plus grand nombre de travailleurs.

                                                      Le différence est que, pour des raisons culturelles, les Anglais privilégient le travail, les charges sur le travail y sont faible, les impôts payés par tous pour financer un service public moins généreux mais surtout moins gaspilleur que chez nous. Bien sur certain gagnent a avoir un service public gaspilleurs mais ce ne sont pas les plus pauvres.


                                                    • Vincent (---.---.57.245) 25 décembre 2006 19:59

                                                      J’ai fait l’effort de lire en détail les articles indiqués (ça en vaut la peine)en particulier celui-ci http://travail-chomage.site.voila.fr/emploi/duree_travail.htm

                                                      Le calcul des heures hebdomadaires est fait à partir des heures de l’année. La durée en jours des congés payés et jours fériés est à peu près la même (à 1 ou 2 ou 3 jours près) sauf pour la Grande Bretagne (7 à 8 jours de moins, mais les British récupèrent les jours fériés qui tombent un samedi ou un dimanche, chez nous c’est perdu, donc 4 à 7-8 jours de moins selon les années).

                                                      Peut-on comparer des gens qui travaillent à plein temps avec ceux qui travaillent à temps partiel, d’autant plus que les Anglais sont réputés pour avoir plus de temps partiels que nous pour une durée plus faible en moyenne (c’est pire aux Pays-Bas). Supprimez un emploi correct à temps plein, remplacer le par deux emplois minables à 15 ou 20 heures par semaine, vous aurez plus d’emplois, moins de chômeurs, un taux d’emploi plus important (tout celà fait bien dans les statistiques), mais la situation sera sans doute pire avec plus de pauvres qui pourtant travaillent autant qu’ils peuvent.

                                                      Pour le coût du travail et sauf cas particulier, les patrons n’ont rien perdu : aides de l’Etat, flexibilité totale sur l’année (ce qui évite de payer des heures supplémentaires en période de pointe ou de payer les gens normalement en période creuse). En fin de compte, la façon dont les 35 heures ont été faites par les socialo-libéraux sont un sabotage de la réduction historique de la durée du travail. On le voit bien sur le graphique de l’INSEE dans l’article indiqué.


                                                    • Gregz (---.---.155.245) 20 décembre 2006 19:32

                                                      Mesdames, messieurs,

                                                      Mon père est RMIste. Je le vois dans la misère, incapable de travailler (ayant subi 2 cancers d’affilé, puis une rechute après 2 ans de rémission).

                                                      Anciennement dans une situation sociale très favorable (ancien chef d’entreprise d’une boite qui a marché très fort dans les années 1980-1993), il critiquait lui aussi les RMIstes, dans mon enfance, comme étant pour la plupart des fainéants, des personnes « qui ne se lèvent pas le matin » pour reprendre une formule actuellement fot usitée dans la bouche de Monsieur Sarkozy. Il était de droite.

                                                      Et pourtant l’enchaînement des évenement l’ont amené en une dizaine d’années à évoluer vers une situation de pauvreté extrême : faillite causée par « certains évenements internationaux » - guerre en Irak, montée des fanatismes religieux - cancers, divorce, puis en fin de cycle radiation des listes des ASSEDIC, « recalculage », bref, les ingrédients habituels du cocktaîl qui mène vers l’exclusion.

                                                      Il vit maintenant du RMI, son seul revenu, 381 euros, avec lesquels il doit tant bien que mal se loger, se nourrir, et assurer quelques déplacements.

                                                      Il a compris que l’on ne choisissait pas nécessairement sa situation, et que les évenements de la vie, « des évenements qui n’arrivent qu’aux autres » naturellement, finissent par vous emporter dans le tourbillon cauchemardesque de l’appauvrissement.

                                                      Par conséquent, cette situation m’amène à nuancer le point de vue de l’auteur (qui a toutefois entièrement raison de pointer les déficiences et l’éclatement du système social français).

                                                      Non, le RMI n’est PAS, dans la majorité des cas, une trappe à pauvreté, mais au contraire le seul recours pour des personnes qui n’ont plus rien. La vision idéologique, et myope stigmatisant le RMI est dans la grande majorité des cas déconnectée de la réalité.

                                                      Je rejoins tout à fait l’idée qu’il vaut mieux 381 euros légaux, plutôt que de favoriser le développement de l’économie informelle et criminelle dans laquelle basculeraient immanquablement ces individus pour assurer leur SURVIE.

                                                      CECI DIT, je ne veux surtout pas utiliser à des fins argumentatives une situation concrète, et spécifique et la généraliser. Oui, il faut de réels mécanismes poussant les RMISTES vers la réinsertion. Et pour cela, le système actuel de recherche d’emploi et de gestion du chômage, caractérisé par un éclatement absurde, inefficace et coûteux entre l’UNEDIC et l’ANPE, les gaspillages de ces administrations, les lenteurs et leur efficacité toute relative à trouver des emplois ou des formations adaptées, sont des obstacles que le prochain gouvernement (socialiste j’espère) devra surmonter par des mesures fortes.

                                                      Au-delà même du seul système de retour à l’emploi, c’est tout le système social français, dans son éclatement qu’il faut revoir (par forcément à la baisse pour les usagers comme on l’a fait depuis 5 ans, mais plutôt en revoyant l’organisation administrative de ces administrations ou quasi-administrations). La majorité des Français, qui vivent sans avoir beosin de ces services sociaux, n’imaginement pas les complexités administratives et juridiques, les démarches ubuesques qui sont imposées par cet éclatement entre tous les services de l’action sociale (santé, chômage, vieillesse, etc...).

                                                      Il faudrait donc réfléchir de façon approfondie aux moyens de recentraliser l’information entre les services sociaux, afin de mieux guider les personnes dans le besoin d’une aide sociale. Un guichet unique qui les aide durant leurs périodes d’inactivité et les ramène sur le sentier de l’emploi pour ceux encore en age de travailler (la sitation étant différentes entre ceux approchant de la retraite, et ceux pouvant encore trouver un emploi), voilà ce dont les personnes en situation d’exclusion ont besoin.

                                                      My 2 cents...

                                                      Bien à vous.


                                                      • Rage_ (---.---.226.121) 20 décembre 2006 23:25

                                                        C’est exact.


                                                      • Coco (---.---.227.85) 20 décembre 2006 21:41

                                                        Le Rmi est la chose à laquelle je tiens le plus au monde, personne ne pourra me priver de cette merveille


                                                        • Le Herisson (---.---.121.162) 20 décembre 2006 23:38

                                                          Il ne peut pas y avoir d’arnaques démesurées au RMI, contrairement à ce qui peut se passer avec les ASSEDIC ou la sécurité sociale. Le RMI est une avancée sociale (?) indispensable dans la mesure où l’économie n’est plus capable du plein emploi et où elle génère du chômage pour des gens, qui il y a peut, n’aurait eu aucun souci de travail. Par exemple, j’ai interviewé il y a deux ans la directrice de l’entreprise de lingerie « Aubade », qui m’expliquait par A+B que, croix de bois, croix de fer, elle ne délocaliserait jamais son entreprise. La raison ; les couturières d’Aubade ont un savoir faire très particulier, font de la dentelle en un temps record, etc... Seule une couturière formée dans l’entrepise pouvait maintenir se niveau de qualité me disait elle. Or, Aubade a été racheté par une entrepise suisse. Résultat : la quasi totalité des employées sont licenciées. Elles ont 45/50 ans en moyenne... Que vont elles pouvoir faire ? à part les ASSEDIC puis le RMI ? Qu’on me donne une solution différente, cela aiderait ces femmes qui ont donné leur vie à une entreprise et une marque connue de tous !


                                                          • nouvelle économie (---.---.121.162) 20 décembre 2006 23:55

                                                            le fait que l’on conteste le rmi est insuportable. Pour ceux qui en bénéficient, évidemment, tellement c’est dérisoire, et pour l’économie en général. Il s’agit de pure démagogie. Par exemple, une question : bien des villes embauchent, par exemple dans les services d’espaces verts, des personnes peu qualifiées, cas sociaux, etc... On se gausse souvent de ces employés la main sur le rateau quand on les croise. Mais, vaut-il mieux que ces gens soient embauchés par une collectivité ? disposent d’un salaire et donc d’un pouvoir d’achat ? ou vaut il mieux les laisser au bord du chemin ? Dans ce dilemme est toute la question de la nouvelle économie que nous devons réinventer.


                                                          • allah (---.---.226.40) 21 décembre 2006 01:44

                                                            bah : la pauvreté n a jamais reculé , tout le monde s en fout , c est pas porteur electoralement. le RMI a été instauré pour que les gueux ne se revoltent pas , certainement pas par bonté d âme de nos parvenus politiques. c est un peu comme la crise du logement : les 20% de locataires , si on exclu les fonctionnaires internationaux , sont les 20¨% les + pauvres , donc ce probleme , lui non + , ne sera jamais résolu : pas porteur en terme de voix. smiley


                                                            • allah (---.---.226.40) 21 décembre 2006 01:53

                                                              et sinon l echec du rmi est tout dans sa denomination comme le minimex en belgique : personne ne peut vivre une vie digne avec une somme aussi ridicule . l etat oblige a tricher on a pas le choix. ceci dit TOUS les chomeurs que je connais travaillent en noir. ca non + ca va pas . si c etait pour arrondir les allocs d accord , mais ce sont des salaires complets au noir + les allocs. les allocs devraient etre subtantiellement relevées , mais en meme temps les controles quasi permanents pour eviter la tricherie. l etat devrait engager des rmistes pour controler d autres rmistes et les chomeurs. voila


                                                              • jean-jacques (---.---.158.99) 21 décembre 2006 06:10

                                                                Votre article ne délivre pas d’informations pertinentes sur le cout exact du RMI et sur les causes du disfonctionement du dispositif d’insertion.

                                                                Quelques éléments essentiels d’analyse auraient dû être pris en compte comme les informations suivantes :

                                                                Le revenu minimal d’insertion :

                                                                1. sur le plan macro-économique une mesure de redistribution du produit national pour relancer le pouvoir d’achat des catégories sociales les plus défavorisées.

                                                                2. sur le plan social une mesure, parmi d’autres, destinée à apporter une aide d’urgence et minimale qui correspond aux valeurs de solidarité, d’humanisme et de charité chrétienne et qui permet à certaines familles d’éviter de tomber dans la misère et la criminalité.

                                                                « Huit minima sociaux progressivement institués couvrent 3,2 millions d’allocataires et près de 5,5 millions de personnes, et représentent environ 15 Mds d’euros à la fin de 1999. Le minimum vieillesse a été créé en 1956, l’allocation adulte handicapé en 1977, l’allocation parent isolé en 1976 ; l’assurance veuvage en 1980, l’allocation spécifique de solidarité et l’allocation d’insertion en 1984 et le revenu minimum d’insertion en 1988.

                                                                Le principal filet, hors assurance-chômage, est constitué par le RMI, dont le bénéficiaire doit être disponible pour des mesures d’insertion en emploi et conclure un « contrat d’insertion ». Un million de Français en ont bénéficié en 2002. De 1997 à 2001, le RMI a progressé de 8,5% et l’allocation spécifique de solidarité et l’allocation d’insertion, qui avaient été très faiblement revalorisées entre 1993 et 1997, ont été respectivement augmentées de 16 et 38. »(1)

                                                                3. sur le plan humain ce revenu est conçu initialement comme la contrepartie d’une activité sociale ou d’insertion adaptée à la personne selon « un contrat d’insertion » négocié périodiquement avec un travailleur social.

                                                                4. Evolution depuis 1989 en terme d’effectif et de coût c’est en 1989 410.000 bénéficiaires pour un coût total de 6.1 milliards de francs, en 1996 950.000 bénéficiaires pour un coût de 22 milliards de francs, depuis 2002 on dépasse le million de bénéficiaires (2). A titre de comparaison les diverses « aides à l’emploi » accordées aux entreprises (« théorie de l’offre ») représentaient en 2004, 25 milliards d’euro, sans qu’il soit possible de mesurer un effet réel sur l’emploi.

                                                                5. Le problème des chantiers d’insertion démontre l’absence de volonté politique d’appliquer les principes de l’insertion sociale et professionnelle aux bénéficiaires du RMI. Nous avons vu que l’allocation RMI était accordée sous réserve de signature par le bénéficiaire d’un contrat d’insertion. Mais en réalité rien n’est mis en place au niveau départemental pour organiser ces chantiers. Le Sénat français dénonce « une disposition inopérante ».

                                                                « La loi du 1er décembre 1988 comprenait l’obligation pour les départements d’inscrire dans leur budget, pour financer des actions d’insertion, un crédit au moins égal à 20 % du montant des allocations versées dans le département au cours de l’exercice précédent. Ce montant a été ramené à 17 % en métropole et à 16,25 % dans les départements d’outre-mer par la loi n° 99-641 du 27 juillet 1999 portant création de la couverture maladie universelle. Or la Cour des comptes indique, dans son rapport public 2001, que « l’enquête a mis en évidence une grande difficulté des départements, même les plus concernés par les phénomènes d’exclusion, à utiliser les crédits ainsi inscrits à son budget » « La loi fait obligation aux départements de reporter sur l’année suivante les crédits inscrits au titre de l’obligation légale et non engagés.

                                                                Hormis la Creuse et les Bouches-du-Rhône, aucun des départements de l’échantillon examiné ne parvient à utiliser la totalité des crédits inscrits. En Maine-et-Loire, le report cumulé à la fin de 1999 (10,53 millions d’euros) représente deux fois les crédits utilisés durant l’année. Dans la Marne, il atteint 11,5 millions d’euros, soit près de deux fois le montant des dépenses réalisé en 1999.

                                                                La loi du 29 juillet 1992 avait introduit à l’article 41 une disposition qui permet au préfet d’affecter les crédits non engagés « pour la partie qui dépasse 65 % de l’obligation » à des actions d’insertion en faveur des bénéficiaires du RMI « présentées par les communes ». Elle est restée sans application. » (3)

                                                                En conclusion on peut dire que le rapport de 2002 du Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale (Cerc) estime que 15 à 20% des allocataires du RMI ne sont pas aptes au travail. Mais selon une étude de Marc Gurgand et David Margolis : « de trois sur quatre à neuf sur dix des ménages au RMI gagneraient financièrement à occuper un emploi, les gains d’un montant très faible étant cependant nombreux. »

                                                                D’autre part Jean-Paul Zoyem souligne que « Les contrats d’insertion professionnelle favorisent l’accès aux emplois aidés du type CES mais n’augmentent pas significativement les chances d’occuper un emploi à temps plein. »

                                                                Quant à François Bourguignon il souligne que « La méconnaissance des enjeux de la redistribution vers les bas revenus n’est cependant pas totale et le problème est donc de savoir jusqu’où permet d’aller l’information disponible.  »(5)

                                                                http://groups.google.fr/group/fr.soc.politique/browse_frm/thread/a3d7833104 d73425/52b0b0a402903dec?lnk=gst&q=patriote%40rock.com+rmi+insertion&rnum=1&hl=fr#52b0b0a402903dec

                                                                Pour le département de l’Ain le Revenu Minimum d’Insertion -RMI (prévisions) concerne 5 300 bénéficiaires Coût de lʼinsertion : 3 136 000 € Coût RMI/RMA : 21 200 000 €

                                                                http://www.ain.fr/conseilgeneral/pdf/budget2005.pdf

                                                                Selon l’Observatoire de la décentralisation, le coût total du RMI s’élève à 5,36 milliards d’euros pour l’année 2004 alors que la compensation versée par l’Etat aux Départements est de 4,94 milliards d’euros.

                                                                http://www.senat.fr/basile/visio.do?id=qSEQ050618423

                                                                En 2003, les conseils généraux français ont dépensé 16,8 milliards d’euros d’aide sociale et, en France métropolitaine, près de 14,5 milliards d’euros pour les quatre grandes catégories d’aide à savoir, 5,3 milliards pour l’aide sociale aux personnes âgées, 3,4 milliards pour l’aide sociale aux personnes handicapées, 5 milliards pour l’aide sociale à l’enfance et 0,8 milliard pour les charges d’insertion du RMI.

                                                                http://www.cerc.gouv.fr/bulletin/bulletin0079.html

                                                                Le nombre de RMIstes a atteint un nouveau sommet en fin d’année 2005, soit 1 112 400 en France métropolitaine, 49 900 de plus en un an. La Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF) explique cette hausse de la précarité par une augmentation du nombre des chômeurs non indemnisés depuis la réforme de l’assurance-chômage décidée à la fin 2002.

                                                                http://www.journal-la-mee.info/SPIP-v1-6/article.php3?id_article=746#sommaire_4


                                                                • orwell (---.---.239.46) 21 décembre 2006 09:15

                                                                  Je suis très choqué de votre utilisation du terme « libéraux » pour qualifier la droite française des cinquante dernières années, et qui est à l’origine d’un contre-sens. La droite française, comme la gauche, a toujours été dirigiste et c’est l’attitude envers la répartiton des richesses, et non le libéralisme, qui marque la différence entre les deux. Seul le parti communiste, qui n’a pas (en pratique) accédé au pouvoir pouvait se permettre d’être encore plus anti-libéral. Il est bon de rappeler également que les privatisations sous Jospin ont été au moins aussi fréquentes que sous la droite.

                                                                  Cette mise au point pour rappeler que ce qui est rejeté sous le nom d’ultra-libéralisme par un consensus entre la droite dirigiste et la gauche marxiste, c’est tout simplement le libéralisme, voire, plus modestement, le pragmatisme économique.


                                                                  • albert (---.---.102.40) 21 décembre 2006 10:26

                                                                    Bonjour, Puis je me risquer sans compétence particulière ,dans ses réflexions sur le Revenu Minimum d’Insertion En précisant quand même que je rejoins (hum !) la cohorte des gens « bien intentionnés »qui souhaitent sa disparition En effet il existe des emplois non pourvus, que ces RMIstes devraient occuperL’a,ntiennehabituelle !QUOI ! L’aide ! ,pour la majeure partie d’entre eux se contente de cette allocation et bénéficie de la solidarité nationale Que ceux qui m’ont lu jusque là ,même avec « un haut le cœur » continuent Merci Supprimer le RMI à condition que celui ou celle qui assène cette énormité ajoute « J’ai personnellement à la disposition d’une personne en recherche d’emploi ,un emploi rétribué qu’il est capable de remplir »-géographiquement, qualitativement, quantitativement - Un témoignage ayant accepté la responsabilité de tuteur bénévole, j’ai eu à traiter un problème identique - : Pour un jeune, (cap de serveur) sous tutelle, en recherche d’emploi, -J’avais contacté plusieurs entreprises ,hors département ,obtenu des réponses ;-Des places étaient disponibles, on cherchait des serveurs en Alsace (non nourris, non logés)
                                                                    - Avec stupéfaction, j’ai constaté que le salaire offert permettait tout juste à l’intéressé de payer son logement
                                                                    - Alors ? - Il y a quelque temps, l’ idée salvatrice était de créer des « régies de quartier » c’est-à-dire employer sur place, les personnes en recherche d’emploi pour entretenir leur quartier -idée généreuse-efficace , ?- Pas sûr ! -Les métiers qui apparaissent comme faciles nécessitent souvent, et de plus en plus, une formation(on ne deviens pas plombier en lisant un manuel de bricolage, hélas je connais !)-
                                                                    - On peut le ratiociné à l’envie sur la valeur de cohésion du travail, même ressortir les rédactions de notre jeunesse - « le travail éloigne de nous trois grands maux :l’ennui ,le vice, le besoin » -Si le travail offert ,n’est pas en mesure de couvrir les besoins d’une personne -C’est se ficher du monde- Rappelez vous ce vigneron des temps antiques qui avait payé ses « travailleurs de la vigne »- Plus récemment ,ce capitaliste Ford qui disait « il faut bien que je paye suffisamment mes ouvriers, pour qu’ils puissent acheter mes voitures »- Rétribution convenable-Formation adaptée !-Non seulement pour les métiers existants mais pour les métiers à venir- alors le RMI -Faute de mieux reste indispensable- Opportunément ce matin un poste de radio annonçait le résultat d’une enquête en Grande-Bretagne « l’organisation mondiale sociale dans 50ans - Que les décideurs actuels ou futurs ,réfléchissent et si possible trouvent ,les moyens de pallier les difficultés existantes et prévisibles - Mais , je le reconnais -c’est plus facile à dire qu’à faire- Alors désolé de vous avoir fait perdre un temps précieux -Peut-être même à la suite de Talleyrand qui disait « Ce qui est excessif est insignifiant »me rangerez-vous dans cette catégorie -j’en prends le risque et j’assume bonne chance à tous et à toutes


                                                                    • Merlin (---.---.129.84) 21 décembre 2006 13:50

                                                                      Ford n’a pas augmenté ses ouvriers pour qu’ils achètent ses voitures (heureusement pour lui), mais plus simplement pour qu’ils acceptent de faire un travail qu’ils jugeaient stupide (la chaine a l’époque était une nouveauté). Cela contribuait a les « fidéliser » et lui coutait moins cher que de remplacer continuellement ses ouvriers a cause d’un turnover important.

                                                                      Il y a quand même un paradoxe dans notre situation. Nous avons le SMIC le plus elevé du Monde, mais il est difficile de vivre avec un SMIC. Le problème c’est que nous avons aussi les charges proportionnellement les plus élevées du monde. Les travailleurs pauvres payent l’inactivité des ancien travailleurs riches.


                                                                    • De passage (---.---.176.42) 21 décembre 2006 13:54

                                                                      Faux !

                                                                      J’ai été au Rmi et j’ai ensuite pris un boulot au smic et c’est bien plus intéressant que de rester au rmi. Premièrement le regard des gens quand vous dites que êtes au rmi,on vous prend tout de suite pour un parasite responsable de tous les maux du pays.

                                                                      Et m^me au niveau de l’argent j’ai conservé presque les m^me prestations (APL). Je ne paye pas d’impot et j’ai en plus un 13eme mois grace à la prime pour l’emploi. J’ai pu prendre un crédit pour l’achat d’une voiture.

                                                                      Et allez draguer une fille en boite en lui disant que vous êtes au rmi smiley


                                                                      • Stephane Klein (---.---.19.227) 21 décembre 2006 14:07

                                                                        Parfaitement, et il faut rappeler que le RMI coute autant en fonctionnement qu’il en coute en redistribution, voila le double echec du RMI.

                                                                        Comme le disait un Raymond Barre, on ne peut pas investir dans l’avenir et subventionner le chomage, car c’est bien de cela qu’il s’agit au final.

                                                                        Alors apres plus e 15 ans d’echec du RMI, allons enfin admettre l’echec de l’option socialisante et tente l’experience liberale ?

                                                                        Je suis pour rediriger le fonds et les energies de solidarite vers l’initiative et la prise de risque : reduire voire annuler les frais de creation d’entreprise, reduire a 25% le taux d’IS, faciliter l’embauche comme le licenciement et pourquoi pas dedier les X milliards gaspilles dans le RMI vers des prets bancaires a taux bonifies pour tous les entrepreneurs et preneurs de risque au travers d’un fonds d’investissement public-prive gere sous delegation par des banques classiques ou la CDC ?

                                                                        Un jour, il faut savoir tirer le lecons de ses echecs et aller au-dela des automatismes ideologiques.


                                                                        • sAF (---.---.196.166) 21 décembre 2006 15:04

                                                                          stéphane, vous devriez pousser votre reflexion libérale un peu plus en avant. et vous posez quelques questions. Les criteres nécessaires (études supérieures, caractere de battant, image soignée etc..) pour obtenir un emploi correct (CDI, salaire agréable) ne sont pas toujours à portée de tout les citoyens. Est-ce à la société dans son ensemble d’assumer pour ces citoyens ? je pense plutôt que cela devrait etre aux entreprises qui ont érigé ces criteres. Et pourtant non, c’est la société dans son ensemble qui supporte le poids de ces citoyens que certains nomment avec cynisme « de seconde zone ». En tant que libéral vous devriez etre heureux de ce côut « externalisé » pour les entreprises dans leur ensemble. Ensuite, vous donnez des solutions que vous pensez fiables, voire viables pour relancer l’embauche. Qu’arriverait selon vous si l’on donnait le moyen aux entreprises d’embaucher de maniere massive ? Le rapport offre/demande changerait et les salaires augmenteraient aussi de maniere massive... Chose que les entreprises (et leurs actionnaires s’il y en a) ne désirent aucunement. Je vous invite donc à réfléchir aux tenants et aboutissants économiques réels de vos arguments plutôt que de penser à un libéralisme théorique que je respecte à priori.


                                                                        • kukoc (---.---.88.135) 21 décembre 2006 14:12

                                                                          vous dites cher Zerth : L’insertion a pour but de remettre dans le circuit des gens laissés à un momment sur le côté donc les amener finalement à retrouver un travail et quitter un dispositif d’aide de l’Etat.

                                                                          je suis travailleur social et j’ai travaillé durant de nombreuses années avec des beneficiaires du Rmi sur des chantiers d’insertion. Certaine personnes n’ont pas la capacité d’etre absorbé par le marché du travail ,parcequ’ils connaissent des difficultés trop importantes ( que ce soit psy santé voire meme competences et capacités professionnelles) et que l’evolution du marche du travail ne permet plus d’integrer des gens peu ou non qualifiés. Que fait t’on alors de ces « handicapés » sociaux qui ne pourront retrouver une place grace a leur capacité de travail. la société n’a pas devoir de les aider ???? De plus il apparait que ce dispositif, meme s’il merite d’etre amélioré, permet aux personnes de survivre. Arretons avec ces politiques qui par demagogie stigmatisent les rmistes. Bien souvent on presente leur situation comme un choix de vie ......Malheuresement l’immense majorité n’a pas choisie de devenir rmiste mais la plutot subit. Professionnellement j’ai et d’ailleur pas rencontré. De plus qui peut souhaiter vivre avec 400€ par mois .......... ?? Superbe projet de vie !!


                                                                          • Bourricot Zerth 21 décembre 2006 17:25

                                                                            Vous devriez lire entre les lignes de mon article.

                                                                            Je ne stigmatise les Rmistes. Je ne dis pas que le Rmi est un choix de vie, qui pourrait dire cela ? Je dis pour être clair que le Rmi tel qu’il existe aujourd’hui ne fait qu’enfoncer des gens au lieu de les en sortir. La majorité des bénéficiaires du Rmi sont des personnes sorties du circuit d’indemnisation chômage. Chaque année, leur nombre augmente. Les handicapés sociaux comme vous les qualifiez ont eux des allocations propres qui viennent s’jouter à ce Rmi mais ca n’est pas la population première des Rmistes. La revendication qu’illustre à peine mon article est bien plus socialiste que vous l’imaginez.


                                                                          • Seb (---.---.229.77) 21 décembre 2006 20:17

                                                                            « Je ne dis pas que le Rmi est un choix de vie »

                                                                            Lol, t’es jamais allé aux antilles ou à la réunion ?!


                                                                            • kukoc (---.---.250.1) 22 décembre 2006 09:55

                                                                              le handicape social n’existe pas en realité il n’y a aucune prise en charge possible autre que le rmi ....pour ces personnes ....ce concept n’est pas reconnu dans notre société... quand tu dis que : le Rmi tel qu’il existe aujourd’hui ne fait qu’enfoncer des gens au lieu de les en sortir

                                                                              donne moi un exemple precis de ce qui pourrait etre fait de mieux .... ? pour l’heure ton article ne fait qu’ajouter a la confusion autour du rmi .... apres je ne me permet pas de penser que tu n’as pas une pensee sociale ....tu as surement du mal a la faire emerger de ton article ...ala vue des reactions suscites !!


                                                                              • (---.---.196.218) 22 décembre 2006 22:11

                                                                                Premiérement c’est complétement faux et c’est hypocrite et sale de dire que le rmi est un echec. De quoi voulez vous que ces hommes et femmes bref familles entiéres vivent si le rmi n’existe pas.Le nombre de sdf ne vous suffit pas . C’est beau de parler de travail mais il est ou ce travail ? stop a cet caricature des gens precaires que vous prenez pour des profiteurs , les vrais profiteurs son ailleurs . Je vous souhaite un jour de tomber dans le rmi car c’est vraiment tomber et on verra si le rmi est un echec.


                                                                                • le morange (---.---.191.73) 26 décembre 2006 22:07

                                                                                  merci pour votre article qui contient certainement une part de vérité.

                                                                                  juste une remarque qui a déjà été faite mais je me permet d’insister. Je ne crois pas que les revenus minimums d’insertion ou d’existence soient d’inspiration libérale. les libéraux sont pour les principes d’assurance ou de mutualisation (lorsque ceux ci sont librement consentis) et pour limiter les interventions de l’état (le RMI est une solidarité initiée et organisée par l’état). d’ailleurs je ne crois pas qu’il y ait eu des quantités d’authentique libéraux en France depuis trés trés longtemps.


                                                                                  • (---.---.210.207) 8 février 2007 06:37

                                                                                    « Un jour, il faut savoir tirer le lecons de ses echecs et aller au-dela des automatismes ideologiques. » mdrrr et c’est toi qui dit ça !!! va dire a l’ouvrière de 45 ans virée du textile d’aller emprunter pour monter une boite, va lui faire miroiter la baisse de l’IS pour l’encourager... va lui dire vite pendant qu’elle a encore le RMI, parce que c’est vraiment pas facile de monter une boite quand on est SDF...

                                                                                    y’a des gens vraiment on se demande si ils habitent sur la même planète

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