Haro sur l’Euro.
C’est la grande mode actuellement, Ségolène Royal en a parlé, de Villepin aussi, et Sarkozy y va également de sa diatribe.
Tout est de la faute de la BCE qui est accusée de mener une politique de l’euro fort, ce qui nous gêne pour exporter.
C’est vrai que pour 2006, nous allons avoir un déficit commercial autour de 30 milliards d’euros, ce qui est beaucoup.
Mais dans le même temps, avec la même monnaie, l’euro fort, les Allemands vont avoir un excédent commercial de 170 milliards d’euros.
Chercher l’erreur.
Dans notre beau pays, c’est toujours plus facile de trouver un bouc émissaire à nos faiblesses, que de rechercher ce qui nous plombe à l’export et ailleurs, comme le chômage qui ne baisse pas aussi vite que dans les pays anglo-saxon, par exemple.
En ce qui concerne le chômage, par contre l’Allemagne n’est pas mieux lotie, mais eux vont prendre des mesures que nous sommes incapables de discuter, simplement, chez nous, avec nos syndicats politisés et ne représentant que 8,5 % de la population active.
C’est justement, peut-être le fait d’être politisé, plutôt à gauche, qui fait qu’ils sont si peu représentatifs. Les français faisant de moins en moins confiance aux hommes politques de toutes tendances, pourquoi feraient-ils plus confiance à des syndicats politisés.
Quant-au discours de Sarkozy, il devient de plus en plus un discours électoraliste qui va finir par ressembler à celui des deux autres, Ségolène Royal et Bayrou, en se Mitterrandisant/Chiraquisant pour faire du social.
Attention,à vouloir ratisser tellement large, le rateau risque de casser et les électeurs se reporter encore plus sur le FN, qui comme le canard de Robert Lamoureux, ,n’est toujours pas mort et court toujours.