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Commentaire de Pegasus

sur Une flottille devant Gaza


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Pegasus Pegasus 31 mai 2010 19:49

"Des individus gaoulés attaquent nuitemment votre bateau, comme des pirates. 
Non seulement vous faites bien de vous battre et les renvoyer d’où ils viennent, mais surtout :
Si les assaillants ne disent rien : c’est un acte de piratage. (en eaux inteernationales ou non)
S’ils disent : ’nous représentons l’état machin-truc, en eaux internationales c’est un acte de guerre.« 

Pour la X-ème fois, non !
Si l’hélicoptère qui les as disposé disposait des cocardes de l’état hébreux, si les commandos se présentent comme faisant partie de l’armée Israélienne, ce n’est pas un acte de piraterie car la définition même de la piraterie dans le Droit International exclut les opérations effectuées par l’état. La décision des Israéliens d’arraisonner les navires avaient été signifiés depuis longtemps aux organisateurs, toute tentative de plaider la »méprise« (genre : »on a cru que c’était des pirates« ) n’a aucune chance de passer.
La seule façon de considérer cette opération comme un acte de guerre est qu’un état le face. Que constitue un acte de guerre est une décision dont seul un état est capable, aucun individu particulier ne peut le décider pour eux.

 »Je ne vois pas en quoi tracer un historique sur les relations mélangées entre public et privé au cours des siècles en France invaliderait ou changeraient quoi que ce soit, la nature publique ou privée des assaillant ne change plus guè-re de nos jours.« 
Ça change juste tout. Quelque soit la volonté que vous avez de dire qu’il s’agissait d’un acte de piraterie, quelque soit les tentatives que vous faites de détourner la définition du Droit International et la définition de ce qu’est un état, un état ne peut par définition pas commettre d’acte de piraterie. Seul un intérêt privé le peut et un état n’est par définition pas un intérêt privé.

 » Des cinglés debarquent le visage caché en tenue de combat prendre possession de votre bateau, c’est de la piraterie. « 
Si ces hommes ne représentent aucun état, ou si leur identification est volontairement caché, oui. Ici nous avons des soldats identifié et agissant au nom de l’état Israélien, ce qui change tout.

 »Sauf s’ils agissent , de façon barbare convenons-en, dans leur domaine de juridiction, auquel cas il s’agit d’une crime de type fâchiste (ou soviétoïde si vous préférez.)."
C’est là un tout autre sujet. Fasciste ou sovietoïde sont apparemment des termes dont vous ne comprenez pas la portée pour les employer ainsi.
On est ici en présence d’un cas simple, du moins au niveau du droit. L’état Israélien a établi un blocus sur le territoire de la Bande de Gaza. Ce blocus est critiquable (et même dénoncable) au niveau politique, et cela autant que vous le voulez, de même que ses modalités. Mais le principe de son établissement par Israël n’est pas attaquable au niveau du droit, seule ses modalités le sont, car cela fait partie des prérogatives légales de chaque état.
La décision de forcer le blocus par un particulier, ce qui nous intéresse ici, ne constitue un acte de guerre que si un l’état d’origine de ce particulier endosse sa décision, ce qui n’est pas ici le cas.
L’état instigateur du blocus, ici Israël, peut légalement intercepter le navire, et l’arraisonner après avertissement si celui-ci décide de continuer.
Légalement, les passagers et équipage du bateau arraisonné dans ces conditions peuvent faire valoir leurs protestations, voire manifester un résistance passive et symbolique mais n’ont pas le droit de s’y opposer de manière violente.

On arrive ici au cas qui nous intéresse. Dans le cas où les activistes ne se seraient pas opposés de façon violente à l’arraisonnement, ne s’en serait pas pris aux commandos, alors nous nous trouvons dans le cas du meurtre de sang froid, inexcusable et injustifiable.
Dans le cas contraire, où les activistes auraient agressé les commandos, ceux-ci ont droit d’utiliser de la force nécessaire à assurer leur légitime défense et permettre la poursuite de l’arraisonnement.

Il apparait clairement ici que les activistes n’ont pas été passifs lors de l’arrivée des commandos et s’en sont pris à eux. Mais dans le cas présent, entre les multiples déclaration contradictoire des intervenants (violence des coups portés, nature des armes employées, tentative de s’emparer d’un arme d’un commando ou non, circonstances exactes de ce qui s’est passé etc), il est difficile de juger. Bavure, panique, emploi disproportionné ou adapté de la force en état de légitime défense, chacun choisit la version qui lui plait en fonction de ses affinité idéologiques mais en l’absence de tout consensus au moment où j’écris ces lignes, il apparait impossible de départager les responsabilités de façon claire.


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