Vous vous affirmez libertaire, or un aspect indiscutable de la liberté est de jouir de sa propre production. Cela s’appelle la propriété privée. Le contraire s’appelle l’esclavage.
Quand vous écrivez : « Il serait temps que la propriété des moyens de production[...]soit réattribuée à ceux qui les utilisent. », vous niez la propriété, puisqu’il suffirait d’utiliser un bien pour se l’approprier. J’appelle cela de l’extorsion, du vol, et, par conséquence de l’esclavage, puisqu’on prive de jouïssance d’un bien précédemment acquis.
Si je vous prête une perceuse pour faire des travaux chez vous, au minimum, il est normal que vous me la rendiez, et il serait juste, en plus, que vous me dédommagiez. Sans ma perceuse, vous n’auriez rien pu faire.
De même, le capital d’une entreprise permet à beaucoup de personnes de s’enrichir (par leurs travail), il est normal qu’elles rétribuent ce capital.
La différence entre libertaire et libéral est juste dans la radicalité des premiers, qui refusent toute forme d’Etat, là où les libéraux justifient cet Etat pour la préservation du Droit.
Votre discours est donc beaucoup Marxiste que Libertaire. Et Proudhon, grand pourfendeur du communisme et du socialisme, doit se retourner dans sa tombe.
Voici, pour finir, une citation de Proudhon :
"« Voilà donc tout mon système : liberté de conscience, liberté de la
presse, liberté du travail, liberté de l’enseignement, libre
concurrence, libre disposition des fruits de son travail, liberté à
l’infini, liberté absolue, liberté partout est toujours ! C’est le
système de 1789 et 1793."