C’est dans l’épreuve que l’on reconnait ses amis parait-il...eh bien, la preuve est faite, après cette crise, que les pays Européens ne sont pas une bande de potes.
Objectivement, il n’y a rien d’étonnant à celà compte tenu des abîmes qui séparent les mentalités des habitants de ces pays tous empreints d’une longue et riche histoire ayant aboutie, parfois avec difficulté, à leur souveraineté actuelle.
Alors oui, l’ Europe et l’ Euro ont fait illusion, quelques temps, durant cette periode de « croissance molle » ou quelques acteurs ont profité de cette monnaie pour éblouir le touriste de passage sur l’évolution éclair de ses infrastructures, l’ Espagne et l’ Irlande par exemple, et puis patatra...tout cela n’était que du vent, que du surf sur la bulle immobilière qui, en éclatant, reveille les rancoeurs et l’incompréhension du citoyen de base...qui n’y comprend rien.
Et chacun d’accuser son voisin d’être une faignasse ou un égoïste et d’être responsable de tout ses maux...mais le grand frère FMI est là, il veille et assure une médiation pleine de...comment dire...stratégie courtoise.
Rappelons nous ce que disait De Gaulle en 1962 :
« il n’y a pas moyen, à l’heure qu’il est, de faire en sorte qu’une majorité étrangère puisse contraindre des nations récalcitrantes. Il est vrai que, dans cette Europe « intégrée » comme on dit, il n’y aurait peut-être pas de politique du tout. Cela simplifierait beaucoup les choses. En effet, dès lors qu’il n’y aurait pas de France, pas d’Europe, qu’il n’y aurait pas une politique faute qu’on puisse en imposer une à chacun des Six Etats, on s’abstiendrait d’en faire. Mais alors, peut-être, ce monde se mettrait-il à la suite de quelqu’un du dehors qui, lui, en aurait une. Il y aurait peut-être un fédérateur, mais il ne serait pas Européen. Et ce ne serait pas l’Europe intégrée, ce serait tout autre chose de beaucoup plus large et de beaucoup plus étendu avec, je le répète, un fédérateur. Peut-être est-ce cela qui, dans quelque mesure et quelquefois, inspire certains propos de tel ou tel partisan de l’intégration de l’Europe ».
L’alternative est simple, L’ Europe et sa monnaie auront soit la vocation a se vassaliser aux US, comme le soulignait l’excellent Pierre Charasse faute de trouver un fédérateur économique au sein d’une union aussi hétéroclite, ou alors seront dissous, par un rejet massif de ses populations.