@Shaytan
désinformation typique du sionisme criminel ,Israël a prétexté la fermeture du détroit de Tiran par Nasser pour mettre en exécution son plan d’attaque.
Chacun des protagonistes a renvoyé sur les autres, à l’époque, la
responsabilité du déclenchement du conflit, les médias occidentaux - et
notamment français - prenant alors fait et cause pour Israël face aux
Arabes, comme pour David face à Goliath. La guerre de 1967 fut même
présentée comme l’enchaînement d’une agression égyptienne et d’une
foudroyante riposte israélienne. Aujourd’hui cette thèse n’est plus
guère défendue. Des responsables israéliens de l’époque ont d’ailleurs,
entre-temps, rectifié les versions de propagande données alors. Ainsi,
le général Itzhak Rabin, qui était chef d’état-major de l’armée de
l’époque : " Je ne pense pas que Nasser voulait la guerre. Les deux
divisions qu’il envoya dans le Sinaï, le 14 mai, n’auraient pas suffi
pour lancer une offensive contre Israël. Il le savait et nous le
savions. « De même, le général Matityahou Peled : » La thèse selon
laquelle le génocide était suspendu sur nos têtes en juin 1967, et
qu’Israël combattait pour son existence physique, n’était qu’un bluff. "
Les hostilités se déclenchent, en revanche, au terme d’une
réelle et inquiétante montée des tensions, où chacun redoute les
intentions de l’autre. Le climat est plutôt calme lorsqu’en 1963 Israël
décide de détourner unilatéralement les eaux du Jourdain. Riposte arabe,
en janvier 1964 : le sommet du Caire entreprend, lui aussi, de
détourner deux ou trois affluents du Jourdain ; parallèlement, il donne
jour à l’Organisation de libération de la Palestine, qui se constituera
effectivement en mai à Jérusalem, sous la présidence d’Ahmed Choukeyri.
Janvier 1965 : le Fath envoie ses premiers commandos armés en Israël,
via les lignes jordaniennes, mais avec l’aide syrienne. Israël réagit
par des raids de représailles, contre les chantiers arabes de
détournement du Jourdain, et contre les pays d’origine des infiltrations
des hommes de Yasser Arafat. L’état-major prépare surtout - selon
l’Égypte et la Syrie qui s’en inquiètent publiquement en avril - une
opération d’envergure contre les pays arabes. L’inquiétude s’accroît le
15 mai 1967, avec le défilé militaire israélien à Jérusalem, contraire
aux armistices. Alors Le Caire place, le 17, ses troupes en état
d’alerte et, le 18, réclame le retrait des observateurs des Nations
unies de Charm Al Cheik et de Gaza, dont les troupes égyptiennes
prennent possession le 21. Le lendemain, le golfe d’Akaba est fermé aux
bateaux israéliens ou transportant des matériaux stratégiques pour
Israël. À Jérusalem, où Menahem Begin entre pour la première fois au
gouvernement, on considère comme un casus belli le ralliement au pacte
militaire égypto-syrien de la Jordanie (le 31 mai) et de l’Irak (le 4
juin).
L’« encerclement » ainsi parachevé entraîne, dès le
lendemain, une attaque fulgurante : une fois l’aviation arabe anéantie
(en une matinée), les troupes israéliennes s’emparent, en six jours, du
Sinaï égyptien, de la Cisjordanie jordanienne et - au prix d’un refus,
deux jours durant, du cessez-le-feu décrété par l’ONU et accepté par les
belligérants arabes - du plateau syrien du Golan. Au bout de cinq mois
de tractations, les Nations unies, avec la résolution 242 (voir annexe)
du Conseil de sécurité, affirment la nécessité d’un retrait d’Israël des
territoires arabes qu’il occupe, en échange de : la cessation de l’état
de belligérance, la reconnaissance de tous les États de la région, la
libre navigation sur le canal de Suez et dans le golfe d’Akaba ainsi que
la création de zones démilitarisées.s