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Commentaire de Patrick Ferner

sur Chronique d'un retour annoncé du TCE


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Patrick Ferner (---.---.94.194) 21 décembre 2006 14:50

Pourquoi y aurait-il d’un côté les « nonistes » forcément nationalistes et frileux et de l’autre les « ouiistes » bons européens pour qui, en dehors du TCE, point de salut ? Vous semblez réduire les motivations du non aux seuls politiques, alors que ce sont les citoyens qui se sont exprimés et dont les motivations sont faciles à percevoir : hausse des prix consécutive au passage à l’euro quoi qu’en disent nos dirigeants (Par exemple, une salade achetée au marché juste avant l’euro coûtait environ 4F ; elle coûte désormais.. 4€), texte du TCE abscons et indigeste, remise en cause de la notion de service public au profit de celle de service au public ce qui n’est pas du tout la même chose. On retrouve de la part des technocrates européens ce terrorisme intellectuel qui consiste à considérer comme anti-européens tous ceux qui ne sont pas d’accord avec eux ; on se souvient de cette campagne menée par Jacques Delors à l’occasion du referendum de Maastricht consistant à culpabiliser les Français lesquels, s’ils ne votaient pas oui seraient contre l’Europe. Cela a marché à l’époque, mais il est probable que ce type de campagne repris par d’autres pour le TCE ait eu un effet contre-productif, braquant une partie de l’électorat français. Pourquoi l’élaboration même d’un nouveau TCE ne pourrait-il pas faire l’objet d’une vaste concertation préalable auprès des 27 pays membres ? Procédure lourde et longue mais qui aurait le mérite de mettre l’Europe au coeur du débat politique et de donner au reste du monde un exemple de démocratie. Là où par contre je suis d’accord avec vous, c’est l’absence de projets alternatifs de la part des politiques. Pire encore, suite à mon article sur AV « Où va l’Europe ? » que vous connaissez, j’ai été surpris de voir à quel point les commentaires (à peu d’exceptions près dont les vôtres) laissaient apparaître une perception négative de la construction européenne. Si ces réactions négatives n’ont pas valeur de sondage, elles n’en sont pas moins révélatrices d’une absence de pédagogie sur l’enjeu européen et la place de notre continent dans le maelström de la mondialisation comme vous le dites fort justement.


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