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Commentaire de poetiste

sur “Le Capitalisme Est Une Saloperie”


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poetiste poetiste 9 juin 2010 11:56

Désinformation et capitalisme.

Des mots et des maux ; les médias vivent de ça, en font leur ordinaire. Ils sont censés nous informer car nous sommes de plus en plus avides de savoir ce qui se passe ailleurs. Leur diffusion unilatérale fait de nous des consommateurs absolus.
Bien peu soucieux de leurs intérêts les médias qui n’iraient pas dans le sens de ce que demande le peuple : du sensationnel, des jeux, des distractions, toujours tirant vers le bas et c’est bien là que le bât blesse.
La culture ne paye plus bien dans le jardin de loisirs de la douce France, pays d’une gastronomie fine où les nourritures spirituelles ne sont plus à l’honneur que chez une rare élite. Les programmes sont à varier.
Si la démocratie consiste à tenir compte de l’avis de la majorité, ce n’est pas une raison pour entendre de cette majorité les plus viles tendances et de tirer avantage à les satisfaire. Les médias peuvent-ils être autrement que démagogiques ?
Dans une France plutôt déprimée, la plupart des médias nous orientent à la surface des choses, là où la foire aux vanités bat son plein : un poison en guise de remède.
A qui profite, globalement, l’art de distraire ? C’est à chaque consommateur de se poser la question et de prendre conscience de la valeur du temps qu’on lui fait perdre à des futilités.
Animateurs télé, radio, vivent en parfaite symbiose avec les politiques : on se reconnaît là où l’on gagne plusieurs fois le smic. Passe-moi la rhubarbe, je te passerai le séné. La collusion n’est plus à démontrer, elle est à démonter.
Ce qui fait que dans l’imaginaire des petits esprits, passer à la télé est une sorte de consécration : on entre dans l’image, le vedettariat, la vanité qui tient lieu de valeur en un monde en représentation.
Il y a certes à la base de tous les dysfonctionnements de notre société une exploitation de l’homme par l’homme et dans cette guerre là, il ne convient pas à ceux qui en profitent que les exploités en sachent les mécanismes. Désinformation et exploitation vont de pair.
C’est dire la responsabilité de ce qu’on appelle l’information dans le pourrissement démocratique.
On pourrait penser que l’ordinateur est arrivé à temps pour contrer les médias habituels mais reste à savoir si le quidam, habituellement consommateur d’informations plus ou moins déformantes est capable de ne pas imposer un point de vue subjectif sur des forums.
Il va sans dire que la tentation est trop forte pour ne pas y céder et on trouve parfois sur ces forums les propositions les plus surréalistes qui soient ? Chacun y va de sa croyance, de ses bribes de connaissances, de ses préjugés, de ses sentiments incontrôlés.
Cependant, il reste un espace de liberté sur ces forums ou sur différents sites mais la difficulté est d’en discerner la pertinence et la véracité dans le nombre.
Si la démocratie est une affaire de choix, ce n’est pas le choix de la sauce à laquelle nous serons mangés aux prochaines élections mais le choix de ce que nous mangerons de nourritures terrestres et spirituelles.
Jamais nous n’avons eu la possibilité d’une telle vue d’ensemble de la planète en ce qui concerne les agissements des hommes. Nous savons que des banquiers spéculateurs partent avec la caisse des salaires des braves gens. Nous savons que les jeux d’argent télé sont le fait de marchands de rêve au même titre qu’une drogue.
Dans notre démocratie, une mauvaise fée vient mettre un soporifique dans nos verres. Il est grand temps de chasser cette sorcière, de reprendre concrètement des responsabilités citoyennes. Il faut cesser d’admirer ceux qui gagnent beaucoup plus que nous ; il est temps de leur demander des comptes.
A.C


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