C’est bien vu, mais malheureusement, nous sommes en train d’aller exactement dans la direction opposée :
- une caste de dirigeants professionnels consanguins qui se surveillent, non, pardon, se soutiennent les uns les autres, et qui se repassent les postes, en passant de la banque aux transports, etc...
- la victoire des grosses structures sur les petites, qui, elles, sont méprisées et jamais prises en compte, alors qu’elles sont le tissu de la nation
- la délirante mise en chiffre de toute activité en bas de la pyramide hiérarchique (les fameux « indicateurs »), pour que les « top managers » aient de la « visibilité » sur « l’activité » de leur structure : du coup, on mélange les moutons et les carottes, les torchons et les serviettes, et on dit n’importe quoi pour rentrer dans ces indicateurs
- les réductions comptables de postes : on vire 10% des effectifs, pourquoi ? Parce que. On ne remplace un fonctionnaire partant la retraite sur deux, pourquoi sur deux ? Parce que. Et ce sera partout, même dans les secteurs où on manque de bras.
- la réduction du management intermédiaire à la collecte de ces mêmes « indicateurs », et même sa réduction tout court.
Tout ceci ne s’arrêtera que quand tout aura explosé. Et c’est assez déprimant, je viens d’y passer ma matinée, c’est même très déprimant.