Dom a raison de tempérer et gimo est effectivement optimiste.
Il n’y a aucun état démocratique dans le monde d’aujourd’hui, j’en suis convaincu (où est l’autogestion en entreprise, le mutualisme, la démocratie directe pour les actions et non pour une représentation sans compte à rendre ?).
Cependant, une révolution changerait quoi ? Cela remettrait effectivement les pendules à l’heure pour un temps (on couperait les têtes aux oligarques,...). Et après ?
« Les aspirations des pauvres ne sont pas éloignées de la réalité des riches », Pierre Desproges.
Donc une révolution, c’est un tour sur soi-même : on est reparti et on recommence avec un système inégalitaire qui parait plus égalitaire uniquement parce que l’on a fait table rase. Les hommes sont tous cupides et incapables, une fois riches, de savoir quel est le stade de l’indécence. D’ailleurs qui peut définir un tel stade ? Dès qu’il y a des inégalités, le pouvoir peut être acheté et les déséquilibres ne font que s’amplifier avec le temps.
Je pense que la démocratie n’est possible que sur une égalité stricte des revenus mais personne ne veut de cela. La plupart des gens ne travailleraient plus considérant que le système n’est pas valorisant. Nous ne sommes pas prêts pour la démocratie. Le serons-nous un jour ? J’en doute, car cela fait plus de 2500 ans que ce mot existe et l’humain est peut-être encore plus cupide et égoïste avec nos sociétés matérialistes.
D’ailleurs, pour en revenir à l’article, vouloir l’égalité c’est aussi refuser d’être un larbin. En fait, sans larbins, le système ne pourrait pas être inégalitaire : habiter dans un château avec des rats n’est pas plus agréable que de vivre dans un HLM entretenu. Si les gens, par fierté, refusaient de rendre service aux riches (= d’être un larbin), personne n’aurait intérêt à être riche.