Pas tout compris, pas tout suivi....
Une analyse intéressante aujourd’hui sur Médiapart (extrait) :
"....Le Monde arrive au terme d’un processus qu’il faut faire
remonter bien avant le début de la crise actuelle. Ses journalistes
n’ont que très rarement exercé les prérogatives dont ils se prévalent
aujourd’hui. Ils n’ont ainsi pu élire que deux fois le directeur, en
1994 et en 2001 ; c’était Jean-Marie Colombani et ils l’ont eux-mêmes
fait tomber en 2007. En revanche, depuis 1978, la Société des rédacteurs
du Monde est cogestionnaire de l’entreprise sans avoir ni la
lecture comptable ni la main sur la stratégie de long terme. Elle ne se
prononce que par à-coups, à chaque fois pour entériner des réformes
qu’elle n’a pas décidées ou les rejeter tout aussi brutalement et
plonger le journal dans la crise.
Quand on est journaliste au Monde, on est collectivement
actionnaire, individuellement salarié et déontologue par fonction. Ça ne
peut pas marcher. L’actionnaire décide de geler les salaires,
d’organiser des plans de licenciements ; le salarié souhaite évidemment
le contraire et le déontologue empêche l’actionnaire d’aller chercher
l’argent où il est.
La majorité dont disposent les journalistes leur permet quand même
de peser sur les décisions...
C’est un vieux fantasme des journalistes : ils seraient indépendants
parce qu’ils sont dans le capital. En réalité, Hubert Beuve-Méry
(1902-1989) a toujours été un patron de droit divin, nommé par le
pouvoir et nommant ses successeurs !..." (P.Eveno)
etc...