sisyphe,

Informations incomplètes et sorties de leur séquence historique...

Tu passes (ou tes sources, plutôt) toujours sur le fait que ce sont les Arabes qui ont déclenché la guerre en 1948. Relever que les sionistes auraient été bien em...dés de vivre avec un arrangement (qu’ils ont accepté) impliquant peu ou prou une augmentation de la population arabe ne change rien à l’affaire.
Et, bien entendu, tu ne mentionnes absolument pas la plus grosse escroquerie de l’affaire palestinienne - la création de la Jordanie sur une grande partie de la Palestine mandataire. En somme, au moment de la partition, les Arabes disposaient déjà de la majeure partie de la Palestine.

De même, noter qu’un transfert de populations serait envisagé dès 1938 c’est occulter également l’engrenage de violences qui, dès cette date, rendait la coexistence impossible. Le même phénomène est advenu au début des années ’20 en Turquie, avec de douloureux échanges de population grecques et turques.

Dans les évaluations de superficies des terres palestiniennes, on passe allègrement sur le fait qu’une grande partie n’avait pas de propriétaire - ou plutôt, que le propriétaire était l’Etat - ottoman avant 1918, mandataire britannique après.
De même, aucune mention de l’importante immigration arabe en direction de la Palestine tout au cours du XXe siècle. En 1948 une part importante de la population arabe, tout comme la majorité des Juifs, sont des immigrés de fraîche date.

Pour finir, les chiffres concernant la guerre d’indépendance d’Israël me semblent très discutables, occultant le fait que les Arabes disposaient de plusieurs armées régulières, dont la formation d’élite de la Légion arabe hachémite. Un raisonnement fallacieux de plus que de dire qu’en réalité les Arabes n’avaient pas les moyens de leurs menaces. Le fait que d’anciens alliés d’Hitler profèrent à l’endroit des Juifs des menaces d’extermination suffisent largement, à mon avis, à ce que ceux-ci soient dispensés de prendre des gants. De plus, il me semble que les pertes israëliennes durant cette guerre reflètent largement la menace posée par les Arabes - proportionnellement comme si la France perdait d’un coup un demi-million d’hommes.

Le me permets de répéter une évidence : la Palestine prévue par les Arabes en 1948 n’était ni laïque, ni multicommunautaire. Elle ne devait même pas être indépendante mais représenter une province de plus de la grande nation arabe appelée par les voeux de tous les nationalistes arabes.

L’affaire palestinienne n’est rien de plus (ou de moins) qu’un conflit entre deux nationalismes pour la même terre. Dans l’ancien empire des Indes on est parvenu à une partition, souhaitée par les musulmans, au prix d’infiniment plus de morts qu’en Palestine. Personne, aujourd’hui, ne revient sur le principe du Pakistan, pourtant.