Et c’est combien de tonnes (à peu près) de métaux rares ou dangereux pour l’environnement (métaux et alliages présents dans les batteries) qu’il faut extraire (énergie), raffiner (énergie), acheminer (pétrole) vers les usines (situées à l’autre bout du monde) pour fabriquer les milliers d’ordinateurs (qui seront expédiés en Occident) ?
Usines qui au passage emploient une main d’œuvre corvéable à merci (cf scandale FoxConn) et qui ne doit pas trop se soucier de la pollution...
C’est combien de kilowatt qu’il faut produire pour pouvoir recharger les batteries du bousin ?
C’est combien de tonnes de déchets qui vont se retrouver à ciel ouvert
lorsque l’année suivante le nouveau modèle de tablette sortira et que
des milliers de personnes l’achèteront, grâce à ce magnifique concept
qu’est l’obsolescence programmée ?
C’est combien de centrales énergétiques en plus qu’il faut mettre en service pour alimenter les serveurs mails en électricité ?
C’est combien de m² qu’il va falloir refroidir pour éviter la surchauffe des serveurs ?
C’est combien de tonnes de matières premières précieuses qui vont servir à fabriquer les composants des serveurs ?
C’est bien beau de parler des arbres, des camionnettes de la Poste et des pâquerettes ; mais faut pas non plus occulter les mauvais cotés de la solution tout-électronique (qui c’est vrai offre des avantages).
D’autant plus qu’à chaque fois qu’on achète un appareil quelconque, s’y
joint une belle notice en papier de 500 pages en une demi-douzaines de
langues différentes (dilemme : faut-il fournir une notice en papier ou bien une version électronique, sachant que sans un deuxième appareil je ne peux pas lire la version électronique)