@B.Dugué
Comme je suis persuadé qu’on ne peut comprendre le futur qu’en décodant le passé, je reste donc attaché à l’étymologie du terme révolution qui induit un retour à l’état précédent.
Contrairement à ce que vous dites, à mon avis, justement, la prochaine « révolution », si elle a lieu, sera bien un paradigme de plus. La grande difficulté est d’essayer, en manipulant les symboles et les analogies, à comprendre comment l’humanité pourra renaître de ses cendres (l’illusion). Si on considère que nous sommes notre propre projection, il y aura forcément un passage ou l’Etre devra perdre son illusion pour retrouver un nouvel état débarrassé de la connaissance du bien et du mal qu’il a acquise au cours de la prise de conscience de sa propre histoire (la mémoire), cette mémoire ou ce psychisme devra être alors « nettoyé » (en fait passer d’un état d’être à un autre) pour laisser place à nouveau à l’innocence du départ (l’endroit physique n’importe pas).
C’est pour cela que j’ai du mal à vous suivre lorsque vous évoquez cette révolution tout en renonçant à la notion de paradigme : « sur fond d’aspirations à la liberté et au développement de la science. » Si cela était le cas, on pourrais alors parler de nouveau paradigme (passer de la phase du matérialisme à la phase psychique) dans lequel le Démiurge nous jouerait son dernier tour : Une pseudo-spiritualité sur des bases de connaissance scientifiques modernes qui ne pourrait être en aucun cas une véritable révolution mais plutôt la dernière phase avant le retour au point de départ.
Par contre, si cette phase devait arrivé, ce que je crois, le changement du mental serait plus important que les précédents (c’est peut-être ce que vous pressentez quand vous voyez autre chose qu’un paradigme) puisqu’il passerait à un niveau jamais atteint jusqu’à présent mais il demeurerait quand même un paradigme dans le sens où l’humanité serait toujours dans l’illusion mais celle-ci serait la dernière et la plus puissante de toute.