Comme de coutume, dès qu’il s’agit de la Palestine (au sens ’romain’ du terme), les passions déraisonnables se déchainent. Revenons à l’article originel. L’auteur veut nous faire croire qu’il défend les Palestiniens - louable intention...mais lesquels de Palestiniens ? Ca se précise : le sort des Palestiniens concerne les Arabes et les musulmans. Ah bon. Plus bas, on précise que cette question est le ciment qui transcende les frontières, du Maroc (musulman, mais pas uniformément arabe - demandez aux Berbères) à l’Indonésie (musulmane non-arabe, sans ambiguité). Ainsi donc, ce sont les Palestiniens musulmans qui doivent nous concerner - il y a 40 ans, les Palestiniens étaient l’avant-garde du sursaut arabe décrété par le très laïque Nasser, aujourd’hui ils sont le fer de lance de la (re)conquête du dar el-islam souillé par des Juifs. Le message est clair : sous son déluge de pieuses références à la réalité de la Shoah, l’auteur justifie les pires discours des Hamas, Hezbollah et autres Ahmadinejad. Je me trompe peut-être, mais alors pourquoi le monde musulman dépense-t-il tant d’énergie et de temps pour un minuscule confetti appelé Israël - où un million de Musulmans vivent dans une liberté que leurs frères ne connaissent pas ?