les gens intelligents ne peuvent qu’être favorables à la décroissance, et même un certain nombre de cons, au nombre desquels j’ai l’honneur de me compter.
encore faut-il étudier un peu la question, et sortir du bourrage de crânes et des raccourcis foireux du style « décroissance = retour à l’âge des cavernes »...
mais il y a un vrai travail de « décolonisation de l’imaginaire » à effectuer, comme le dit fort bien Serge Latouche.
la question que l’on est amené à se poser, c’est de savoir si notre façon de vivre actuelle dans les pays industrialisés est la seule possible, où bien s’il existe des alternatives.
ce qui me plaît dans ce concept-obus (mais pas obtus), c’est que dans la pratique il fait appel à la responsabilité invividuelle : il ne s’agit pas de se limiter à la critique d’un système qui ne cesse de faire les preuves de sa nocivité et de non-viabilité dans le long-terme, mais de poser des actes concrets au quotidien.
alors qu’on nous propose de « travailler plus pour gagner plus » (sans aucune garantie), il s’agit de travailler moins pour vivre mieux.
il s’agit donc de rechercher la décroissance dans certains domaines (travail aliénant, consommation) et le croissance dans d’autres : créativité, convivialité, partage, etc....
enfin bon, il y a des tas de gens qui causent de tout ça bien mieux que je ne suis capable de le faire, et on en parle de plus en plus, comme dans cette émission récente, par exemple :
France-Culture - La décroissance est-elle souhaitable ? Entretien avec Cédric Durand (Maître de Conférences à l’Université Lyon 1) et Stéphane Lavignotte (ex-journaliste, pasteur-animateur protestant de La Maison Verte)
sur le plan collectif, c’est une nouvelle façon de vivre qui reste à inventer, pour ma part je suis convaincu que c’est non seulement souhaitable, mais surtout faisable, même si ça peut paraître totalement utopique, mais sans doute fais-partie de ceux dont Mark Twain disait :
« ils ne savaient pas que c’était impsssible, alors ils l’on fait ! »
et merci Papy Duboubou 1er d’alimenter le débat ! 
ps : « Les crises accouchent en effet plus souvent d’Hitler et de Staline que de Gandhi. »
je confirme.