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Accueil du site > Tribune Libre > La crise… sans doute jusqu’à la St Perpette ?

La crise… sans doute jusqu’à la St Perpette ?

Il n’y a pas si longtemps que nos dirigeants nous assuraient que l’Euro était la monnaie de référence qui finirait par supplanter le dollar en raison du colossal déficit accumulé par nos amis américains et puis, tout à coup, voilà que notre vaillante Europe se met à trembler et que l’Euro vacille ! La belle unité de façade affichée par les dirigeants de notre Europe libérale -qui a eu un peu de mal à se montrer évidente- risque fort de se craqueler ce qui au fond ne changera rien puisque de toute façon ils finiront bien par se rejoindre pour faire le malheur de leurs peuples, bernés simplement une fois de plus ! En fait nos politiques dont la suffisance est aveuglante mais à la compétence limité ne sont en fait que des assistants du « Marché ». Dominé par Wall Street qui mène la danse sans se soucier outre mesure des imprécations du paternel Président Barack Obama.

Jour après jour, il apparaît de plus en plus clairement que des banques et des fonds spéculatifs américains jouent l’éclatement de la zone euro et nos spécialistes verbeux nous racontent des histoires peu crédibles en pensant nous rassurer !

Il y a peu de temps Jean Quatremer* un authentique spécialiste en la matière écrivait : « Selon des informations fiables, émanant à la fois d’autorités de marché et de banques, une grande banque d’investissement américaine (qui a bénéficié du plan de sauvetage des banques US) et deux très importants hedge funds (dont l’un s’est illustré en jouant avec les subprimes de sinistre mémoire) seraient derrière les attaques contre la Grèce, le Portugal et l’Espagne. »

En somme une affaire presque anodine dans ce monde ou l’argent règne en maitre exigeant mais qui pour le béotien en économie que je suis cette explication a tout de même sérieusement éclairé ma vieille lanterne et renforcé mon scepticisme !

Alors il me semble clair que nous ne sommes pas prés à sortir de cette spirale infernale et pour moi qui suis dans la dernière phase de ma vie je considère que j’ai peu de chance de pouvoir constater une véritable amélioration des conditions de vie du peuple de France ! En ce qui concerne les privilégiés qui vivent « Aux frais de la Princesse » pas de véritable angoisse, leur douce vie continuera de s’écouler comme un long fleuve tranquille. Dans une telle société inégalitaire il semble logique que : « Les jeunes aient ce sentiment d’être les laissés-pour-compte de cette société d’abondance. Ils parlent avec colère de leur appartenance à la génération des bac + 5 à 1 000 euro. Les idées de la décroissance sont donc beaucoup plus facilement compréhensibles. Il va falloir apprendre à vivre beaucoup mieux avec beaucoup moins. »

C’est à ce moment là qu’est intervenu Christian Rozéqui m’a interpellé sur le thème des apôtres de la décroissance et il  semble bien que Paul Aries l’ai convaincu que : « que nous allions dans le mur car notre mode de vie actuel est intolérable pour la planète, que notre survie est en jeu, que nos ressources sont limitées, que les pauvres finiront bien par se révolter...

Et de proposer de vivre autrement de façon à préserver notre capital terrestre.

Vivre en polluant moins, en limitant nos avoirs inutiles bien souvent, en se faisant plaisir sans accaparer les ressources d’autrui… »

 Et mon interlocuteur de conclure : « Bref, un exposé passionnant, une voie tracée mais malheureusement un parterre de gens assez intellectuels alors qu’il faudrait convaincre le plus grand nombre !

Il s’agit donc d’une nouvelle voie explorée par une minorité de gauche dont le chef de file semble être Paul Ariès, politologue et écrivain qui répète à loisir une vérité incontestable : « Les crises accouchent en effet plus souvent d’Hitler et de Staline que de Gandhi. Les crises nous font oublier ce que nous savons, comme le prouve la relance du nucléaire. La crise est génératrice de misères matérielles mais aussi morales. »

Je ne terminerai pas mon papier sans citer une dernière fois ce Paul Aries très réaliste :

 « Pour cela, il faudrait réussir à prendre le pouvoir… »

Et si cela se passait ainsi que ferait alors cette gauche qui se proclame de gouvernement et est particulièrement sensible au confort que lui procure le libéralisme ?

Il parait en effet difficile de mettre dans le même sac ceux qui dirigent et ceux qui n’ont d’autre choix que de subir ?

*Jean Quatremer journaliste à Libération. Biographie : http://bruxelles.blogs.liberation.fr/about.html


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6 réactions à cet article    


  • jef88 jef88 10 juin 2010 11:36

    Le dolard est intouchable !
    Toutr autre affirmation ne peut être que partisane et mensongère !

    La valeur de l’euro est délicate :
    Il doit être trés haut : les européens perdent en compétitivité.
    Ou il doit être trés bas nous récupérons dans le paiements des européens (en dolards) de quoi boucher notre gouffre.

    De toute façon tout ce qui va dans nos poches est bon pour nous
    Signé WALL STREET


    • Firedog Firedog 10 juin 2010 11:41

      "Ils parlent avec colère de leur appartenance à la génération des bac + 5 à 1 000 euro"

      C’est bien beau de parler avec colère, mais ce serait encore mieux de manifester et/ou de voter.


      • Peretz Peretz 10 juin 2010 19:06

        Bien l’auteur dont j’ai presque le même âge. Retraités de tous les pays unissez-vous...Eux qui ont connu la vraie guerre, ils savent que tout n’est jamais perdu. Mais n’y aurait-il que des pessimistes ?? ?


      • Blé 11 juin 2010 05:46

        Les BAC + 5 à 1000 euros n’ont pas appris que s’ils ne s’occupaient pas de la politique, la politique s’ occupe d’eux. C’est un véritable problème, pas de culture populaire, ni mémoire ouvrière. Quand un joujou de dernière technologie sort, les jeunes se ruent dans les magasins, (il y a toujours du fric pour le portable et autres gadgets), ils ne se ruent pas dans la rue lorsque Sarko remet en cause le programme du C N R . (savent-ils seulement ce que s’est et qui l’a fait) ?

        La crise justement permet cette remise en cause à grande échelle et je suis bien d’accord avec l’auteur de l’article, entretenir cette crise est le meilleur moyen pour les privilégiés de garder leurs privilèges.


        • Pol-Adolf Staline Pol-Adolf Staline 17 juin 2010 01:01

          les gens intelligents ne peuvent qu’être favorables à la décroissance, et même un certain nombre de cons, au nombre desquels j’ai l’honneur de me compter.

          encore faut-il étudier un peu la question, et sortir du bourrage de crânes et des raccourcis foireux du style « décroissance = retour à l’âge des cavernes »...

          mais il y a un vrai travail de « décolonisation de l’imaginaire » à effectuer, comme le dit fort bien Serge Latouche.

          la question que l’on est amené à se poser, c’est de savoir si notre façon de vivre actuelle dans les pays industrialisés est la seule possible, où bien s’il existe des alternatives.

          ce qui me plaît dans ce concept-obus (mais pas obtus), c’est que dans la pratique il fait appel à la responsabilité invividuelle : il ne s’agit pas de se limiter à la critique d’un système qui ne cesse de faire les preuves de sa nocivité et de non-viabilité dans le long-terme, mais de poser des actes concrets au quotidien.

          alors qu’on nous propose de « travailler plus pour gagner plus » (sans aucune garantie), il s’agit de travailler moins pour vivre mieux.
          il s’agit donc de rechercher la décroissance dans certains domaines (travail aliénant, consommation) et le croissance dans d’autres : créativité, convivialité, partage, etc....

          enfin bon, il y a des tas de gens qui causent de tout ça bien mieux que je ne suis capable de le faire, et on en parle de plus en plus, comme dans cette émission récente, par exemple :

          France-Culture - La décroissance est-elle souhaitable ? Entretien avec Cédric Durand (Maître de Conférences à l’Université Lyon 1) et Stéphane Lavignotte (ex-journaliste, pasteur-animateur protestant de La Maison Verte) 

          sur le plan collectif, c’est une nouvelle façon de vivre qui reste à inventer, pour ma part je suis convaincu que c’est non seulement souhaitable, mais surtout faisable, même si ça peut paraître totalement utopique, mais sans doute fais-partie de ceux dont Mark Twain disait :

          « ils ne savaient pas que c’était impsssible, alors ils l’on fait ! »

          et merci Papy Duboubou 1er d’alimenter le débat ! smiley

          ps : « Les crises accouchent en effet plus souvent d’Hitler et de Staline que de Gandhi. »
          je confirme.



          • Pol-Adolf Staline Pol-Adolf Staline 18 juin 2010 23:14

            « alimenter le débat », disais-je...

            soit tout le monde s’en fout, soit tout le monde est d’accord !

            « et les Shadocks pompaient, pompaient... » smiley

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