En 2010, la France est toujours occupée. Ce n’est pas une occupation militaire, mais il n’empêche que l’américanisation de notre pays a envahi tout notre espace visuel, publicitaire, télévisuel, artistique, vestimentaire, idéologique. N’oublions pas que la France vassale de Washington est engagée dans un conflit qui ne la concerne pas. Ne nous cachons pas non plus les yeux devant nos médias bien complaisants à l’égard d’Israël lorsque ce pays étranger commet une bavure inacceptable dans les eaux internationales, complaisance et douceur de ton qu’on s’étonne de ne pas retrouver dans les infos concernant d’autres sujets non moins inacceptables (la répression des manifestations iraniennes par exemple) . Cette double allégeance est omniprésente et beaucoup plus visible que l’islamisation du pays : on voit assez peu de minarets, mais les Mac Do ne se comptent plus, repérables de loin grâce à leur « M » jaune haut-perché en guise d’étandard ; les délinquants des cités sont plus souvent habillés en vêtement de marques américaines que barbus et en babouches ; on a à Paris une place Ben Gourion et une place Theodore Herzl, mais pas de place Mahomet, etc, etc.
Certains français, qui accordent malgré cela leur priorité à la lutte contre l’islam, sont naïfs non seulement au point de s’allier avec les défenseurs des états étrangers américains et israëliens, mais en plus imaginent que cette alliance leur permettra d’endiguer l’invasion de l’islam. C’est pourtant tout le contraire. Plus on soutiendra implicitement Israël et les Etats Unis, plus on alimentera la montée en puissance d’un islam revendicateur, politique et communautaire. Ce sont en effet les mêmes qui entretiennent cette dynamique de choc des civilisations, dynamique qui a pour main gauche le multiculturalisme contraint et pour main droite la laïcité intégriste.
Les vrais patriotes ne se font ni complices de l’américano-sionisation de la France, ni de son islamisation visible.