En 1994 un certain candidat, élu l’année suivante, avait déclaré vouloir mettre fin à la fracture sociale. L’objectif annoncé n’a hélas pas été atteint.
Peut-être y-a-t-il eu erreur de diagnostic ? Hélas non semble-t-il : des exclus il y en avait en 1994, aujourd’hui leur nombre semble avoir augmenté. Même si l’on peut penser qu’il y a quelques resquilleurs abonnés aux restos du coeur et autres soupes populaires, je ne crois pas que l’on puisse trouver beaucoup de personnes qui aient choisi délibérément de quitter un logement pour se retrouver à la rue et sans abri.
Si le diagnostic est correct, le traitement est peut-être inadapté ou insuffisant. Les enfants de don quichotte proposent haut et fort une piste d’amélioration réaliste : créer localement en nombre suffisant - pas une place pour 100 sans abri ! - en liaison avec les associations spécialisées, des lieux de stabilisation. Cette proposition semble reprendre les demandes de ceux qui sont au contact quotidien des personnes sans abri.
Qu’attend-t-on pour la mettre en oeuvre ? On a bien su créer dans les années 1960 des dizaines de millier de places de foyer pour héberger des contigents entiers de travailleurs immigrés. Ce ne sont certes pas des conditions de logement idéales, mais beaucoup de leurs occupants d’origine y prennent aujurd’hui leur retraite. Une retraite à laquelle échapperont les plus jeunes des sans abris : leur espérance de vie est de 43 ans !