Admettons votre probabilité. Elle va exactement dans le sens que je disais, à savoir que l’argument d’autorité ne permet pas de trancher une question mais d’indiquer une préférence. Lorsque vous dites qu’il y a plus de probabilité que le spécialiste Jérôme Quirant dise vrai que le néophyte Yves Ducourneau, c’est vrai. Le problème, c’est d’en arriver là et que la logique n’ait pas tranché avant. Seules les hypothèses équivalentes ont besoin de l’autorité pour être départagées, c’est-à-dire par exemple deux thèses aussi bonnes l’une que l’autre, expliquant aussi bien les faits l’une que l’autre. Dans ce cas et dans ce cas seulement, on peut faire appel à l’autorité (et au nombre). Mais si la logique dit qu’une thèse explique mieux les faits, ou plus simplement, et que l’autre laisse n points de côté, alors la première est (logiquement) la meilleure et l’autorité va à l’encontre de la logique si elle soutient la 2ème. Donc, le problème est comment prendre en compte ce 1/10e de probabilité (selon vous) et d’échanger des arguments pour examiner d’abord la logique, et c’est le but de cet article. J’ai choisi à dessein des arguments purement visuels de façon à ce que tout un chacun puisse voir que sur un certain nombre de points, Jérôme Quirant (l’autorité) n’est pas logique ni conforme aux faits. Et qu’il joue beaucoup sur l’émotion (les feux « extrêmement violents », etc.). Est-ce mon droit de préférer une autorité conforme aux faits à une « autorité » comme Jérôme Quirant ?