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Commentaire de VivreDifferent

sur Consultant : l'intérim sans la prime


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VivreDifferent VivreDifferent 29 juin 2010 21:29

J’ai envie de partager avec vous mes réflexions sur le sujet du changement du système :
L’idée d’autonomie, de créer un autre système parallèle est intéressante.
Mais je pense que c’est trop restrictif si on veut voir le monde réellement changer (ce qui n’est pas forcément le but, on peut simplement vouloir changer sa vie à soi et c’est tout). Il s’est formé déjà beaucoup de communautés dans l’Histoire qui ont visé cette autonomie, parfois avec un certain succès. Mais la dynamique créée, même quand il y a une volonté d’universalisme, est trop faible pour se propager et faire évoluer le monde.
Changer son mode de vie, changer son imaginaire, échanger avec les autres, tout cela aide à préparer des lendemains sinon chantants, du moins pas trop douloureux. Mais je crois qu’il faut aussi agir de manière plus collective, et tenter de modifier le système existant lui-même. Ne rien attendre du système, mais tout faire pour qu’il change, en quelque sorte. Car le système est en soi bâti pour donner un avantage concurrentiel, réel ou supposé, à ceux qui en font partie. C’est une force d’inertie qui s’oppose à tout autre système. Le problème de sortir du système, c’est aussi qu’on risque de perdre beaucoup de moyens d’action sur lui. Même si rester à l’intérieur contribue à le renforcer et rend plus difficile la prise de recul.

Mais j’avoue que ma réponse n’est pas forcément dictée par une démarche purement rationnelle. Ce que je sais, c’est que j’ai une méfiance quasi instinctive envers toute action radicale. Même si le monde dont je rêve est radicalement différent du monde actuel, je crois que l’évolution ne se fait jamais qu’à petits pas. L’important pour moi est de se fixer les bons objectifs, seraient-ils à 1000 ans ou plus encore. Fixer un objectif lointain permet d’établir des bases solides, et de se concentrer sur ce qui est important plutôt que ce qui est urgent mais finalement peu important au regard d’un temps long. Naturellement, cela demande de trouver sa satisfaction personnelle dans la poursuite d’un objectif extérieur à soi-même. Il faut avoir la philosophie qui va avec. Je trouve personnellement ce détachement de soi (tout relatif) avantageux, car il rend plus libre face aux passions, aux angoisses. (Je m’arrête là car je suis en train de dériver fortement du sujet et je pourrais continuer loin comme ça, ce qui n’a pas forcément d’intérêt...)


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