En outre, la
proposition introduit des principes clairs permettant
de délimiter plus précisément informations obligatoires et informations
facultatives. Les principaux changements apportés à l’étiquetage en
général
sont les suivants :
- en matière d’étiquetage des
denrées
alimentaires, les responsabilités des différents exploitants de la
chaîne
d’approvisionnement du secteur alimentaire sont clarifiées ;
- afin d’améliorer la
lisibilité des mentions
de l’étiquetage, une taille minimale des caractères d’impression
est
introduite pour les informations obligatoires ;
- les denrées alimentaires
non préemballées
vendues dans le commerce de détail et les établissements de
restauration
collective doivent désormais comporter des informations sur les
ingrédients allergènes ;
- étant donné les
spécificités du vin, des
boissons spiritueuses et de la bière, la proposition prévoit que la
Commission rend compte de l’application des règles actuelles sur la
liste
des ingrédients et l’étiquetage nutritionnel obligatoire de ces
produits,
et qu’éventuellement, des mesures spécifiques soient adoptées ;
- concernant l’étiquetage
relatif au pays
d’origine ou au lieu de provenance des denrées alimentaires,
l’exigence de
base prévue dans la législation est maintenue. Dès lors, un tel
étiquetage
est facultatif. Cependant, il devient obligatoire dès que l’absence
de
cette information est susceptible d’induire en erreur le
consommateur.
Aussi bien l’indication obligatoire, que volontaire en tant
qu’outil de
promotion des ventes, du pays d’origine ou du lieu de provenance
des
denrées alimentaires, ne doit pas tromper le consommateur et doit
se
fonder sur des critères harmonisés ;
- le pays d’origine doit être
déterminé
conformément aux dispositions sur l’origine non préférentielle, en
application du code des douanes communautaire. Par lieu de
provenance, il
conviendra d’entendre tout lieu autre que le pays d’origine
spécifié par
le code des douanes communautaire. Les règles régissant la
détermination
du lieu de provenance seront adoptées dans le cadre de la procédure
de
comitologie ;
- des
critères sont
introduits concernant la
déclaration du pays d’origine ou du lieu de provenance, d’une part,
des
produits contenant plusieurs ingrédients et, d’autre part, des
viandes
autres que les viandes de bœuf et de veau. Ces critères
s’appliqueront de
la même façon à l’indication d’origine « CE », qui est facultative ;
- enfin, la proposition
clarifie les
conditions régissant l’adoption par les États membres des règles
nationales relatives à l’indication d’origine dans l’étiquetage.
2) Étiquetage
nutritionnel : la proposition impose
le positionnement d’un étiquetage nutritionnel dans la partie principale
du
champ visuel. Elle permet l’élaboration de bonnes pratiques en matière
de
présentation des informations nutritionnelles, y compris d’autres formes
d’expression de ces informations en liaison avec les besoins quotidiens
globaux
en nutriments, ou une présentation sous forme graphique. Les principaux
nouveaux points de la proposition sont les suivants :
- il est obligatoire de
déclarer dans la
partie principale du champ visuel (face avant de l’emballage) la
valeur
énergétique et la teneur en lipides, en acides gras saturés, en
glucides,
avec une référence spécifique aux sucres, et en sel, pour 100 g ou
100 ml
ou par portion ; la mention des nutriments figurant sur une liste
prédéfinie
est facultative ;
- dans
le cas des boissons
alcoolisées, des
dérogations sont prévues pour le vin, les boissons spiritueuses et
la
bière, et feront l’objet d’un futur rapport de la Commission ; pour
les
autres boissons alcoolisées, seule la valeur énergétique est à
indiquer
obligatoirement dans l’étiquetage ;
- les éléments obligatoires
doivent aussi être
déclarés en relation avec les apports de référence, tandis que
d’autres
formes de présentation peuvent être mises au point dans le cadre de
régimes nationaux instaurés à titre volontaire.
La nouvelle proposition
se
traduira par la modification, la refonte et le remplacement de certaines
dispositions en vigueur en application de la législation horizontale
actuelle
sur l’étiquetage des denrées alimentaires et aboutira à l’abrogation des
actes
suivants : directives 2000/13/CE, 90/496/CEE, 87/250/CEE, 94/54/CE,
1999/10/CE,
2002/67/CE, 2004/77/CE et règlement (CE) n° 608/2004.
L’intégralité du texte
est
disponible sur le site de l’observatoire législatif du Parlement
Européen :
http://www.europarl.europa.eu/oeil/file.jsp ?id=5592852
Vous trouverez ma position sur le vote sur mon site en date du 15 juin
http://www.corinnelepage.eu/L-information-et-la-protection-des-consommateurs-attendront-_a311.html
Et lors du coup de g..., note publiée le 20 juin sur mon blog http://corinnelepage.hautetfort.com/archive/2010/06/20/coup-de-g.html#comments
Sur le site du parlement, vous trouverez le le détail des votes
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do ?pubRef=-//EP//NONSGML+PV+20100616+REQ-VOT+DOC+PDF+V0//FR&language=FR
Les appels nominaux : http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do ?pubRef=-//EP//NONSGML+PV+20100616+REQ-RCV+DOC+PDF+V0//FR&language=FR
Les amendements visant à créer le « traffic light » sont les amendements
314 et
316.
De nombreux amendements
ont aussi
permis d’améliorer la législation sur la provenance des produits.
J’encourage aussi à
aller voir le
travail fait sur les plates-formes pétrolières :
http://www.corinnelepage.eu/Catastrophe-petroliere-du-Mexique-Quels-risques-en-Europe-Les-representants-des-compagnies-petrolieres-de-la-Commission_a313.html
http://www.corinnelepage.eu/Plates-formes-petrolieres-offshore-l-Europe-doit-agir_a295.html
et la position prise
par la toute
jeune association des anciens ministres de l’environnement :
http://www.ame-die.org/index.php ?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=6&cntnt01lang=fr_FR&cntnt01returnid=59
Une audition du conseil
et de la
commission est prévue le mercredi 7 en session plénière à Strasbourg
Corinne Lepage