Article intéressant qui m’a fait hurler jusqu’à ce que la dernière phrase remette tout en ordre. Je pense qu’il ne faut pas mélanger la modélisation en général et ce qu’on fait avec Excel principalement des budgets et autres prévision financières. En modélisation on se plante, la météo en est l’exemple quotidien mais il faut quand même reconnaître les progrès considérables qu’a fait la météo depuis 30 ans.
L’utilisation d’Excel est beaucoup plus amusante. Il est en effet scientifiquement ridicule que le chef se satisfasse d’être dans les prévisions mais humainement trés important. Excel, les business plan et tout ce merdier a une origine qu’il ne faut pas oublier. Ce sont les « quarters » des boîtes américaines avec leur « quarterly reports » et leurs prévisions de ventes à 3 mois. Ce cauchemard qui met sous pression tous les managers américains a fait peu à peu son apparition en France. Excel est l’outil idéal pour produire quelque-chose digne d’un vrai manager. Vous devriez aussi parler de Power-Point lequel contient déjà tous les squelettes des présentations de quarterly-reports qu’il n’y a plus qu’à « customizer » pour faire sérieux. Avec ces deux-là on est blindé.
Les budgets sont approuvés régulièrement par les actionnaires et descendent la hiérarchie des directions. Ensuite, peut-être que la réalité n’a plus rien à voir avec les hypothèses mais tant qu’on reste dans les budgets on n’a pas à se fendre d’une explication trés douloureuse des écarts rencontrés et cela, ce n’est pas de la modélisation, c’est du réel vécu tous les 3 mois. Donc, même si on se plante à coup sûr, on peut quand-même être satisfait de rester dans le cadre du budget.
Il y a surement une étude intéressante à faire sur l’impact d’Excel et de PowerPoint dans le management et ses dérices les plus évidentes.