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Commentaire de Massaliote

sur Ne plus se taire !


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Massaliote 6 juillet 2010 11:43

@ l’auteur : " Dix-sept auteurs de “tournantes” renvoyés devant la justice

Brendan Kemmet 05/07/10 à 08h00
L’enquête sur les viols collectifs de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) est bouclée. Parmi les accusés, Mahamadou Doucouré, incarcéré depuis pour avoir tué son ex-compagne.

Des files d’attente dans des caves, mais aussi dans des appartements, des escaliers, ou même sur l’aire de jeu d’une école maternelle. Et six mois de calvaire pour deux adolescentes violées à répétition par des dizaines de garçons dans plusieurs cités sensibles. La semaine dernière, onze ans après les « tournantes » de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), le juge d’instruction de Créteil, Richard Samas, a renvoyé 17 jeunes gens devant la justice ; 15 devant les assises et deux devant le tribunal pour enfants. Neuf autres obtiennent finalement un non-lieu. Tous avaient à l’époque entre 13 et 17 ans et leurs victimes 15 et 16 ans. Le procès, qui pourrait se tenir l’année prochaine, sera un des plus importants pour ce type d’affaires après ceux de la dalle d’Argenteuil (Val-d’Oise) en 2002 et 2004.

Le meneur impliqué dans un meurtre

Au premier rang des accusés, Mahamadou Doucouré, 28 ans aujourd’hui, un personnage présenté comme particulièrement violent. Il aurait été le meneur des tournantes. Le 16 février dernier, il fait l’objet d’une procédure d’Alerte-enlèvement après s’être enfui avec son garçon de 18 mois et avoir tué à coups de couteau son ex-compagne. Doucouré l’avait frappée, menacée de mort et harcelée des mois durant, sans que personne n’intervienne malgré les mains courantes déposées. Le tout à Fontenay-sous-Bois, une ville où il avait pourtant interdiction de se rendre depuis sa remise en liberté sous contrôle judiciaire dans l’affaire des tournantes. L’enfant a été retrouvé sain et sauf, et le père, mis en examen pour assassinat, est retourné en prison.

Mahamadou Doucouré, c’est l’homme par qui les viols collectifs, étouffés pendant six années, ont finalement été révélés au plein jour. Fin 2005, dans la rue, il tabasse Nina, sa souffre-douleur habituelle. Retrouvée en sang et prise en charge par une femme policier, elle finit par raconter les viols et les menaces endurées pour qu’elle se taise. Nina évoque une deuxième victime, Aurélie, qui sera identifiée, et qui, à son tour portera plainte.

En juin 2006, c’est une véritable onde de choc qui s’abat sur les quartiers difficiles de Fontenay-sous-Bois. Sur commission rogatoire, la police arrête en plusieurs vagues des dizaines de suspects impliqués par Nina. Certains sont désormais rangés, mariés avec des enfants, d’autres se sont ancrés dans la délinquance. Des jeunes adultes murés dans « le déni absolu », selon une source judiciaire, même si les interrogatoires ont permis de reconstituer précisément les scènes et les lieux des viols. Aucun n’a reconnu y avoir participé directement. Tous se sont bornés à évoquer des ébats collectifs librement consentis avec des « filles faciles » qui auraient ensuite affabulé. Amar Bouaou, l’avocat d’un des mis en examen, a annoncé son intention de faire appel. « Mon client conteste fermement les faits ». Plusieurs autres devraient faire de même.

Quant à Aurélie, désormais jeune maman, et Nina elles errent de foyer en foyer dans la crainte d’être retrouvées. Leurs mères, qui habitent toujours à Fontenay-sous-Bois, font l’objet de menaces régulières, verbales et physiques, sans oublier les douilles « postées » dans leurs boîtes aux lettres. Pour autant, après avoir rompu la loi du silence, les deux jeunes femmes souhaitent « aller au bout » de leur démarche. Comme pour exorciser leur adolescences brisées.« 

Chalot, vous remarquerez que les victimes ne sont pas »ethniquement correcte" pour susciter votre indignation. Par ailleurs, tout le monde était au courant dans ces cités et personne n’a seulement eu le courage de dénoncer ces faits anonymement. smiley


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