On a pu lire aussi dans la presse que près de 400 milliards d’euros ont été prêtés par les banques à la BCE à un taux ridicule
Ces « taux ridicules » sont ceux de l’Euribor 1 an, qui sont supérieurs aux échéances à plus court terme (le 3 mois est inférieur à 1%) et ces 400 millards d’Euros on été créés ex nihilo, afin de compenser la disparition de liquidités dues aux créances douteuses.
Le fond du problème est justement la politique d’expansion monétaire par les taux d’intérêts faibles. Le problème n’est pas un manque de liquidités mais au contraire son excès. Tant que les banques créeront de la monnaie garantie sur des actifs surévalués (l’immobilier est totalement décorrélé des salaires, et ce au niveau mondial), elles créeront toujours plus de créances douteuses qui pèseront sur la confiance en la monnaie.
Aux Etats Unis, la situation commence à se normaliser, mais les efforts des gouvernement en Europe Méditérrannéenne pour maintenir la bulle immobilière bouffie afin de ne pas avoir à faire peser des dépréciations supplémentaires sur les banques crée une situation, comme vous le précisiez dans votre dernier article, amorale, puisqu’elle favorise la rente et a pour conséquence le mal logement non seulement des plus pauvres, mais aussi des classe moyennes qui doivent s’éloigner de plus en plus des centres villes (de leur lieu de travail) pour payer un loyer en rapport avec leurs revenus.
La solution est simple. Laisser les actifs se dégonfler vers leur prix d’équilibre, comme en 1990, laisser les cycles économiques se dérouler normalement. Il s’agit d’une loi presque physique, plus on éloigne artificiellement une force de son point d’équilibre, plus elle y reviendra avec force et brutalité.