Salut à tous,
Papier intéressant, à la fois vrai...et faux !
a mon humble avis, le terme de « révolution » ne s’applique pas à notre époque, beaucoup trop conditionnée à l’individualisme, et détournée des vraies valeurs ( à savoir pouvoir bouffer correctement, des aliments sains et non des saloperies industrielles, pouvoir se chauffer, pouvoir sans cesse développer sa curiosité, avoir une existence relationnelle satisfaisante et non pas virtuelle à la Fesse Bouc, avoir un toit assurant une existence convenable, avoir accès à une eau qui n’est pas saturée de résidus de l’industrie chimique, pouvoir s’épanouir dans une activité physique ou intellectuelle, qui soit de préférence utile à soi-même, et au bien commun de la communauté ) :là, Iris a complétement raison :les gens n’ont pas encore assez faim !
C’est un résumé, une proposition, je peux comprendre que pour d’autres individus, de telles valeurs ne soient pas fondamentales :ils préfèreront avoir le dernier écran plat, le dernier téléphone, des fringues de marque, etc, etc....
Le terme de « révolution » implique comme vous l’expliquez, en général un leader, et des gens qui suivent...quoique l’hypothèse avancée par l’ami le naïf, est tout à fait pertinente :un leader peut émerger, d’un sentiment d’extrême lassitude, exprimé par un certains nombre de gens !
Là, surgira alors la question essentielle : est-il un opportuniste, où bien est-il sincère ? Émerge-t-il parce que ces capacités naturelles à mieux exprimer et mieux formaliser les attentes du moment font en sorte que les gens admettent sa position de leader, de représentant de ce qu’ils estiment juste, où bien ne s’agit-il que d’un autre petit malin de plus, qui une fois qu’il aura l’adhésion et le pouvoir, oubliera totalement ce pourquoi il a été porté, et le détournera à son propre profit ?
C’est grosso mode, ce qui se passe dans beaucoup de « démocraties » actuelles, soit dit en passant !
Exemple simple, dans le cas de notre pays : une population s’exprime à propos d’un texte qu’on lui propose, et qu’elle estime dangereux. Un referendum est organisé, et le résultat est clair, 55% de ceux qui ont exprimé leur vote, rejettent ce texte.
Deux ans après ce referendum, le personnel politique change, et considère lui, que ce texte doit être adopté ! Il fait en sorte que ce soit fait, au mépris de la manifestation suprême de la démocratie, survenue deux ans auparavant !
Après, certains s’étonnent, que qu’un certain manque de confiance s’établisse, entre les électeurs et leur personnel politique ......
Que nous apprend ce simple exemple ?
Que le modèle leader éclairé/ populations suivistes, est de moins en moins valable, ce qui implique que si pour combattre ce schéma, il faut utiliser un schéma semblable mais inversé dans les valeurs (leader « révolutionnaire » / populations converties et suivistes), vous avez raison, cela ne marchera pas !
Autre exemple concret :grosses manifs dans les rues, pour lutter contre tel point de réforme : les dirigeants n’en ont rien à foutre, ils continuent sur leur voie !
D’autant plus qu’en y regardant bien, il n’y avait pas tant de monde que ça dans la manif, en fin de compte les gens ne se mobilisent pas tant que ça, etc, etc.....
A mon avis, les changements qui viennent, émaneront plutôt de groupes de population, qui à un moment donné, décideront en leur âme et conscience, qu’ils n’acceptent plus le modèle de société proposé, et décideront la mise en application d’une autre solution.
Celle-ci aura-t-elle été décidée collectivement, ou bien suivra-t-elle le schéma traditionnel à savoir un individu X propose une chose, d’autres individus se reconnaissent dans ce projet, et y adhèrent ? Ils décident alors de s’unir et de tenter la mise en application de la dite solution. Dans l’absolu, peu importe, serai-je tenté de dire !
Est-ce que ça marchera ? on ne sait pas, il faut voir, il faut essayer ! La méthode empirique a du bon parfois !
Sont-ils sincères, sont-ils de doux rêveurs, vont-ls réussir ou se planter ?
Même remarque que pour la première question.
Ce qui me gène dans votre papier, ce sont les dernières lignes : selon vous, le modèle en cours se perpétuera longtemps, car il n« y a rien à proposer en face !
C’est très »fin de l’histoire« votre idée là, très » TINA« (There Is No Alternative) !
Personnellement, je trouve que c’est accorder trop de confiance aux leaders en place, qui ont tout intérêt à pérenniser le système, car ils en profitent largement.
C’est surtout nier aux êtres humains, cette capacité infinie qui s’appelle l’imagination et la volonté d’essayer des choses nouvelles !
Il y a à mon humble avis, autant de solutions alternatives, qu’il y a de cerveaux en état de marche sur cette planète ! c’est pourquoi je me méfie à l’extrême, des leaders auto-proclamés et de leurs solutions clés en main ! Par contre, parmi les individus lambda, il existe sans doute des idées à analyser !
A la limite, il suffit de faire des essais ! Bon certains se planteront, c’est indéniable, et reviendront à la case départ !
Mais imaginez juste un instant, que certains réussissent dans leur projet, que d’autres, voient leur réussite, et décident de s’en inspirer, et réussissent à leur tour !
Et que le mouvement prenne corps, et devienne une vraie force de proposition reconnue viable ?
A ce moment là, et seulement à ce moment là, on peut évoquer un point inhérent à la notion de révolution :le possible recours à la violence, car le système dominant, se sentant menacé, tentera de reprendre les commandes, de lutter contre la dissidence, l’alternative !
Alors oui, si ceux qui sont menacés parce qu’ils ont choisi une alternative qui fonctionne, sentent le poids grandissant de cette menace, et qu’ils veulent continuer dans la voie qu’ils ont choisi, alors malheureusement, seule la violence pourra trancher !
Je le déplore, mais c’est une composante de la nature humaine : un système puissant, avec tant d’intérêts en jeu, luttera pour se maintenir, d’autant plus fort qu’une alternative aura prouvé sa futilité, fondée sur l’illusion.
Non l’homme n’est pas fait que pour produire, travailler, et s’intégrer dans ce vieux système dont les fondations sont bien atteintes :la croissance n’est pas éternelle, les ressources naturelles dont elle dépend non plus, la finalité de la vie n’est pas d’être un rouage d’un système, ou alors d’un plus petit, un système à taille humaine, encore contrôlable, encore modifiable !
En fait Easy, n’auriez vous pas une peur maladive du changement ?
Je n’oublierai jamais une de mes premières leçons de philo, avec un prof au talent hors du commun : »ne niez jamais aux choses et aux gens, le droit et/ou la volonté de changer«
»Tout le pouvoir aux communes" ! Certains auront compris pourquoi cette phrase est entre guillemets, car elle n’est pas de moi !
Cordialement
H /
14/07 16:59 - jaja
Peu importe le score électoral. Ce qui est fondamental c’est la ligne politique suivie, (...)
14/07 16:32 - JJ il muratore
foufouille : et si l’extrême gauche s’unissait elle représenterait quoi ? 8, 10, (...)
14/07 12:21 - JJ il muratore
@jaja : vous nous dites que la « démocratie directe est un pléonasme... » etc. Pour ma part je (...)
14/07 11:37 - easy
Cher Rony, on est en train de discuter de ce qui fait qu’une révolution a lieu (et à ce (...)
14/07 09:25 - JJ il muratore
@ foufouille : vous avez raison de me rappeller qu’il y a (eu) des sociétés matriarcales. (...)
13/07 21:28 - rony
@ l’auteur un peu simple cette référence à Coluche, non ? Sur quoi basez vous cette (...)
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