Ca n’est pas une
victoire de la justice : c’est une victoire du droit.
Le Département
américain de la justice a refusé, le 13 juin dernier, de communiquer à la
Suisse le procès-verbal d’une audition sous serment du procureur en poste à
l’époque des faits à Los Angeles, Roger Gunson. Selon les avocats de Roman
Polanski, cette déclaration démontrait clairement qu’un accord avait été passé
à l’époque entre l’accusation et la défense – ce que le droit américain
autorise –, et que les 42 jours passés par le cinéaste en détention
représentaient la totalité de la peine à purger.
Le bon sens va apparemment
dans le même sens.
Comment comprendre
que Polanski qui devait passer 90 jours au pénitencier Sanitaire de Chino, n’en
ait fait que 42 et ait été relâché dans la nature sans l’ombre d’une caution.
Le séjour au pénitencier
Sanitaire de Chino n’était pas nécessaire pour l’étude psychiatrique : Polanski
avait déjà été reconnu sain d’esprit par les experts. Le séjour à Chino était la punition.
« Mr. Gunson later
confirmed in his Declaration under oath, last year, that : "After Mr.
Polanski’s plea in August 1977, Judge Rittenband informed both Mr. Polanski’s
lawyer, Douglas Dalton, and me that Mr. Polanski would be sent to Chino State
Prison under Penal Code Section 1203.03 as his punishment. At that time, I told
Judge Rittenband that the diagnostic study was not designed to be used as a
sentence, but Judge Rittenband said : ’I’m going to do it anyhow.’" »