J’abonde tout à fait. Cette prolifération de boutiques de fringues est la caulerpe des zones commerciales. Les centres commerciaux sont eux-aussi touchés, j’ai à l’esprit l’exemple du centre Saint-Georges de Toulouse, où jadis la FNAC attirait toute l’agglomération. Un jour, la FNAC a déménagé, remplacée par un TATI si je ne m’abuse. La dernière fois que j’y suis passé, la moitié des boutiques avaient fermé.
Mais si on en est là, c’est à cause des mauvaises habitudes des consommateurs Français, qui payent sans broncher des tarifs démentiels pour les fringues sous prétexte que « c’est la mode ». Du coup, avec des marges de 50%, il suffit à une boutique de vendre quelques articles dans la journée à des gogos pour vivre, et les gogos, ça ne manque pas.
Tenez, il y a quelques années, j’achète une paire de baskets « new balance » un peu classe à 110 euros dans une grande surface spécialisée de Paris, pensant faire une bonne affaire. Quelques mois plus tard, lors d’un séjour à San Francisco, pour 100 dollars, j’achète deux paires de la même marque et un petit sac à dos. Comme ça se fait que j’ai eu, aux US, un prix inférieur à ce qui se pratique en France au moment des soldes ? C’est très simple : le prix des soldes, c’est ça le prix normal. Le prix « hors soldes » inclut une taxe de 50% sur la connerie humaine. Si vous ne me croyez pas, voyagez un peu en Europe, vous serez vite convaincu.
Il suffirait qu’un distributeur se décide à vendre des fringues de marque à leur vrai prix pour que ce marché de dupes s’effondre.