Le petit ouvrage de Conte Sponville est facile à lire et passionnant.
Extrait : « Si l’éthique était source de profit, ce serait formidable : on n’aurait plus besoin de travailler, plus besoin d’entreprises, plus besoin du capitalisme – les bons sentiments suffiraient. Si l’économie était morale, ce serait formidable : on n’aurait plus besoin ni d’Etat ni de vertu – le marché suffirait. Mais cela n’est pas…. C’est parce que l’économie (notamment capitaliste) n’est pas plus morale que la morale n’est lucrative – distinction des ordres – que nous avons besoin des deux. Et c’est parce qu’elles ne suffisent ni l’une ni l’autre que nous avons besoin, tous, de politique. » (dernier paragraphe de son excellent ouvrage : « Le Capitalisme est-il moral ?’ édité en 2006 au Livre de Poche, 6 euros).(André Comte-sponville)
Votre conclusion, je cite : »Si, « capitalisme » et « morale » sont antinomiques, alors un « capitalisme moral » signerait tout simplement la fin du capitalisme.« m’interpelle.
Pourrions-nous en déduire que le capitalisme, amoral donc, signe la fin de la morale ?
A cette question on peut répondre par la citation : »Oui à une économie de marché, non à une société de marché". Non à la privatisation de l’espace public, non à la privatisation du vivant.