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Commentaire de sisyphe

sur Famille Woerth : des conflits d'intérêt à la pelle


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sisyphe sisyphe 15 juillet 2010 14:34

Le juge Courroye est aux ordres (Joly)
 
Philippe Courroye « n’est pas l’homme de la situation, c’est un procureur aux ordres, et sa position va même fournir des arguments à ceux qui voudraient annuler la procédure », affirme l’ancienne juge d’instruction dans une interview au Monde daté de demain.

« J’ai bien connu Philippe Courroye quand j’étais au pôle financier, et je ne souhaite qu’une seule chose, qu’il redevienne lui-même, ce magistrat qui sortait de gros dossiers. Qu’il se réveille, sa place n’est pas à la table des Chirac ! Il est trop orgueilleux et vaniteux désormais, il semble souffrir du même syndrome que Nicolas Sarkozy, celui de la toute-puissance et de l’impunité », lance l’eurodéputée et ancienne juge d’instruction, Eva Joly.

Selon elle, « M. Courroye a choisi volontairement ce cadre procédural pour ne pas aller au fond des choses ». « Il faut des méthodes coercitives, on ne peut pas demander aux gens de nous donner gentiment leur numéro de compte au Liechtenstein ! Il ne sert pas l’intérêt de la justice, il a été placé à ce poste en raison de ses failles psychologiques, et aussi parce que l’on a prise sur lui », estime encore l’ex-magistrate qui avait instruit l’affaire Elf.

Elle estime en outre que les enquêtes lancées par Philippe Courroye sont « une opération de blanchiment vis-à-vis de l’opinion publique, ces enquêtes ne sont que des contre-feux, elles ne peuvent aboutir ».

« Dans l’affaire Woerth-Bettencourt, souligne Mme Joly, le conflit d’intérêts -qui n’est pas un délit - est patent, il n’y a même pas besoin d’enquêter ». « En revanche, il faut matérialiser les infractions. On pourrait parler de faux et usage de faux, blanchiment et recel de fraude fiscale, prise illégale d’intérêts », poursuit-elle. L’ex-magistrate considère qu’il « faut poser des questions qui vont au-delà même du problème Woerth. Par exemple, quelle est l’origine des fonds Bettencourt en Suisse ? ».

Quant au rapport de l’Inspection générale des finances affirmant que Eric Woerth n’est pas intervenu dans le dossier fiscal de Liliane Bettencourt quand il était ministre du Budget (2007-mars 2010), Mme Joly estime que « c’est la peau d’âne d’Eric Woerth ». « L’IGF travaille sous les ordres du ministre, son rôle n’est pas de vérifier ses actions ! ». « Seule une vraie enquête judiciaire pourra blanchir Eric Woerth », selon elle.


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