Qui décide du fait que les uns sont des « charlatans » et que les autres sont de « bons interprètes » du Coran ? Objectivement, la lecture des islamistes (qui certes ne sont pas tous des terroristes ; : certains font d’excellents prosélytes), proches du texte, à la manière du protestantisme, me semble bien plus logique que les tentatives désespérées de certains modernistes cherchant à réhabiliter le texte en ce qu’il n’est pas, en le « christianisant » ou en le « spiritualisant ». Tous les textes ne peuvent passer avec succès l’épreuve du temps.
Le véritable problème, il faut avoir avoir le courage de le dire, est l’islam lui-même ; au niveau éditorial, le Coran devrait avoir le même statut que « Mein Kamp » (autre best-seller de bien des pays musulmans) : accessible certes, mais dans le cadre d’une édition critique soignée, c’est-à-dire truffé de petites notes explicatives avec moult précautions et mises en garde (attention : terrain miné !)
Même s’il ne fut pas arabe, méditions l’« interprétation » de l’Islam que nous laisse Ataturk, un homme manifestement sage :
« Depuis plus de 500 ans, les règles et les théories d’un vieux sheikh arabe, et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu’il apprend à l’ecole, ses coutumes, ses habitudes et jusqu’à ses pensées les plus intimes. L’Islam, cette théologie absurde d’un bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisoinne nos vies. »