@bonsens
Question théorique intéressante !
On peut vous louer 1000 euros/mois un appartement mais refuser de vous le vendre même pour 2 millions d’euros... Il n’y a aucune règle mathématique applicable, c’est la loi de l’offre et de la demande...
On ne sait donc pas combien valait ce terrain puisque, contrairement à ce qu’impose la réglementation, on n’a pas fait jouer cette fameuse loi de l’offre et de la demande en effectuant des appels d’offres !!!
Ainsi, concernant E.W., inutile d’aller plus loin : c’est ’la’ faute magistrale commise (encore une !) qui laisse à nouveau planer tous les doutes... Tout le monde sait bien qu’une absence d’appels d’offres dans un marché
public est toujours susceptible de cacher une escroquerie.
De toute manière, c’est là le problème spécifique au terrain de Chantilly, le raisonnement tenu (prix de vente = 50 année de loyer) n’est pas admissible car l’état loue ce terrain à une société privée à bas prix sans doute mais actuellement (je suppose) avec la contrainte d’en faire un usage bien précis qui sert indirectement les intérêts de l’état et de la collectivité, à savoir y organiser des courses de chevaux ce qui a toutes sortes de retombées économiques et autres (notoriété, image, etc....). Le prix de vente est bas car le loyer est bas, le loyer est bas car il y a des contraintes.
Mais Quid de l’évolution de ces contraintes au fil du temps ? Le ’potentiel’ du terrain est absolument exceptionnel aux yeux de tout
requin de la finance ou de l’immobilier, il est assez raisonnable de la
part de ce genre de personne de tabler sur un certain relâchement des
contraintes à terme... Et si ce terrain devenait constructible par ex. ? (bien entendu pour des résidences de très grand luxe...)
En supposant qu’il y ai eu appels d’offres, on peut d’ailleurs être sûr que tous les acheteurs
potentiels n’auraient pas manqué de se faire préciser sous contrôle
d’experts juridiques les libertés exactes, présentes et futures,
accordées au propriétaire du terrain concernant son usage. Mais il est évident que tout ne peut
être envisagé dès aujourd’hui, imaginons nous dans 20 ans par exemple,
quand sera construit le
’Grand-Paris’ ?
Je n’affirme rien mais l’acquisition d’un tel terrain pourrait bien s’avérer, un jour ou l’autre, comme par hasard, avoir été un placement plus qu’exceptionnel pour certains et sa cession par l’état dans les conditions qu’on connait (pas d’appels d’offres) une gigantesque escroquerie au détriment de tous les Français.