• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de ffi

sur La moralité, le concept qui tue


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

ffi ffi 17 juillet 2010 03:03

@ Franz Ferdinan von Fritzen Souchern

Si Nietzsche n’avait plus le moral, c’est précisément qu’il s’est lui-même déconstruit, décomposé de l’intérieur. En prenant conscience de lui-même, il s’est haït, se déconstruisant, alors que s’il s’était aimé, il se serait reconstruit. Bref, il avait l’esprit un peu malade.

La Morale, au-delà de l’expression « faire la morale à », c’est surtout la science du Bien, c’est-à-dire que c’est l’ensemble des connaissances qui permettent d’avoir une opinion sur les actions d’autrui et aussi des siennes propres sous l’aspect du Bien.

Ces connaissances, elles sont ce que l’on appelle classiquement « les humanités ». Il y a des trésors d’exemples de comportements déviants dans la littérature classique (fables, Molière).

Ces connaissances ne visent pas du tout à obéir, mais « à prendre conscience de l’intention d’autrui », ce qui permet de décider par soi-même comment agir (en s’aimant) dans telle ou telle situation.

On peut toujours nier l’intérêt d’avoir une science pour tel ou tel art, mais je doute que les réalisations qui en découlent soient de grande qualité. On peut toujours s’essayer de faire un moteur en violant tous les principes de la thermodynamique, ou un avion en violant tous les principes de l’aérodynamique. En général, le résultat est assez médiocre.

Bref, Nietzsche semble vouloir voir la morale comme un assujettissement, alors qu’il faut la considérer comme une libération. En effet, avoir les repères moraux est essentiel pour pouvoir détecter l’intention d’autrui à notre endroit. Du point de vue de l’univers physique, le phénomène est identique, si nous sommes assujettis à ses principes, à savoir comment il veut fonctionner, s’en libérer consiste à connaître ceux-ci et non pas à les nier.

Par le Tartuffe, l’on sait repérer l’hypocrite.
Par la fable du « Corbeau et du Renard », on sait repérer la flatterie.
...
Mais évidemment, un peuple sans culture est tellement plus facile à asservir.

Contrairement à Nietzsche, je dois conclure que c’est l’absence de culture morale chez un être qui le fait accepter d’être soumis.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès