Ben je ne suis pas persuadé justement que l’incertitude engendre la soumission. Si l’homme est prêt à combattre pour en sortir, cela ne devrait pas être le cas.
Sur le problème de la séparation.
Je te vois, Tu me vois. Nous sommes chacun des individus, naturellement séparés.
Maintenant, si Je prends conscience de Toi, ce n’est pas une exclusion, c’est une abstraction (abstrare : tirer hors de). En effet, Je peux prendre conscience de Moi. Pourrais-je m’exclure de moi-même ? Au sujet d’une relation avec autrui, Je vais prendre conscience de Toi, et de Moi si Je réfléchis, ce qui est une abstraction, pour en ressentir ou de l’amour (attirance), ou de la haine (répulsion), ou de l’indifférence (neutralité), pour la relation en question selon certains critères de jugement.
D’où l’intérêt de s’instruire en ces matières, tant dans la prise de conscience, que dans la réponse à apporter à cette prise de conscience.
En fait, ton raisonnement consiste à nier l’individualité, par peur de l’exclusion (ceci est très politiquement correct), alors que l’autre est pourtant un fait, indiscutable. Faire ainsi interdit de prendre conscience de l’Autre et, par ricochet, de Soi. L’autre n’est pas nécessairement gentil, ni méchant (ni conscient d’ailleurs), mais il a nécessairement une volonté, et c’est avoir la tête sur les épaules que de vouloir s’instruire pour savoir en juger et savoir qu’y répondre.
De toute façon, inutile d’espérer être invisible à la multitude des yeux du monde qui t’observent et te jugent, c’est un fait inévitable.
De plus, sache que certains, s’ils te voient faible, vont jouer de ton hypocrisie et de ta volonté de faire bonne figure, pour te manipuler et t’asservir. Ainsi est la vie. On peut le nier, mais c’est périr.