L’audition de Patrice de Maistre met Eric Woerth en difficulté.
D’après des procès-verbaux d’audition auxquels « Le Monde » a eu accès, la brigade financière traque bien le trafic d’influence et oriente ses investigations en direction du couple Woerth.
L’enquête, ordonnée par le parquet de Nanterre, dans laquelle quatre personnes avaient été placées en garde à vue jeudi 15 juillet, a été ouverte pour blanchiment de fraude fiscale et trafic d’influence, elle vise donc également les conditions d’embauche de Florence Woerth, l’épouse du ministre du travail. Ce dernier devrait pour sa part être bientôt entendu comme témoin.
La police dispose, depuis les perquisitions opérées dans les sociétés de M. de Maistre, d’une note datée du 31 août 2007. Un simple curriculum vitae de Mme Woerth, avec cette mention, en bas de page : « rémunération environ 200 000 euros (…) Je suis obligé d’en parler à LB, vu le mari 120 000 euros ».
Interrogé, M. de Maistre s’explique : « Il s’agissait d’une note que j’ai dû amener à M. et Mme Bettencourt pour évoquer le recrutement de Mme Florence Woerth dans mon équipe. Cette démarche était due au fait que son mari était ministre, et que c’était donc sensible… », relate le gestionnaire de la fortune Bettencourt. Il l’assure aux policiers, « Mme Woerth ne représentait pas un risque majeur ».
En 2006, donc, selon ses dires, il appelle Eric Woerth à la demande d’André Bettencourt, qui souhaite financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
« Je l’ai [M. Woerth] vu ensuite deux ou trois fois début 2007, dit M. de Maistre, parce qu’il m’a demandé de recevoir sa femme et ce pour essayer de la conseiller sur sa carrière alors, me disait-il, qu’elle n’était pas entièrement satisfaite ».
Florence Woerth est embauchée, avec à la clé un CDI, rémunéré 140 000 euros annuels, plus une prime de 60 000 euros et une voiture de fonction.
Elle travaille pour le compte de la société Clymène, qui gère environ 1,3 milliard d’euros. Elle en a démissionné en juin 2010. Fin juin, Eric Woerth avait affirmé qu’il y avait « une muraille de Chine » entre ses activités et celles de son épouse.
Dans les enregistrements clandestins, réalisés par le majordome Pascal Bonnefoy chez les Bettencourt, il apparaissait déjà clairement que cette embauche s’était faite à la demande de M. Woerth.
« Quand je l’ai fait, disait ainsi M. de Maistre lors d’une conversation avec Mme Bettencourt, le 23 avril, son mari était ministre des finances, il m’a demandé de le faire (…). J’lai fait pour lui faire plaisir. »
12/05 16:48 - assezCtassez
Le fin mot savoureux de l’histoire en 2017, c’est qu’ Emmanuelle Bour (...)
20/07 11:02 - Et hop !
@ non666 (xxx.xxx.xxx.161) 15 juillet 11:58 "Si tout ceci est vrai, (...)
19/07 07:47 - BA
Dimanche, Eric Woerth et son épouse Florence se sont accordés un « instant de détente », selon (...)
19/07 06:12 - pensesy
Pierre007 (pas James, hein !), dit qu’il n’est pas Sarkozyste ni Umpiste. AH BON ? (...)
19/07 05:52 - pensesy
18/07 19:09 - Leviathan
LLP/AntiGrellou - 18/07/2010 - La Grande Braderie ! http://www.lelibrepenseur.org/index.php?option=c
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