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Commentaire de vraitravailleur

sur Réforme de la Justice : toujours impossible, ou pis encore ?


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vraitravailleur (---.---.110.42) 27 décembre 2006 22:14

Les lois votées à l’initiative du garde des Sceaux, telles que décrites ci-dessus, ont le mérite de ne pas se limiter exclusivement à éviter une nouvelle affaire dite d’Outreau, c’est à dire une affaire où l’autorité du pouvoir judiciaire se trouve remise en cause par des associations loi 1901, sans grande représentativité, et à leur suite, par les médias et le pouvoir législatif.

De toutes façons, les députés qui ont profité de l’occasion pour interroger sans aménité des magistrats, ont intérêt à ne pas enfreindre la loi . Le corps de la magistrature tout entier saura se souvenir d’eux au bon moment.

On relèvera l’excellente initiative de commencer à limiter l’abus en matière d’aide juridictionnelle payée par le contribuable. Espérons qu’il ne s’agit que d’un début. Il faut conserver présent à l’esprit que l’aide juridictionnelle n’a pas pour but d’aider les PADEX (« pauvres, démunis, exclus »)(1), selon la terminologie de l’église catholique française, mais de transformer les avocats en prébendiers du système.

En effet, les avocats raffolent de ces PADEX vivant d’allocations et bénéficiant de l’aide juridictionnelle. Celle-ci est en effet systématiquement attribuée par les cour d’Appel même si le PADEX en est à son dixième procès perdu en trois ans (les PADEX, insolvables et au RMI insaisissable, ne payent jamais les indemnités qu’ ils sont condamnés à verser).

Le PADEX repère une proie : l’ancien patron, le propriétaires ou simplement le voisin qui travaille toute la journée. Dans le cas du voisin, le PADEX l’insulte jusqu’à ce que l’autre le frappe en présence de témoins et là c’est le jackpot : le juge lui attribue une indemnité de 3000 euro en moyenne. Le code du travail offre toute une série de possibilités invérifiables pour attaquer l’ancien patron (le « harcèlement » étant la dernière invention du législateur dans un système fait pour que le salarié mécontent ne puisse pas retrouver immédiatement un emploi s’il perd sa place).

Il en est de même du propriétaire qui ne rend pas la caution au moment du départ du locataire qui laisse un dépôt d’ordure à la place du logement neuf dans lequel il est entré : l’avocat du PADEX l’engage vivement à aller devant le tribunal de proximité : si le PADEX gagne, tant mieux, s’il perd, cela n’a aucune importance puisque personne ne le contraindra à payer quoi que ce soit.

Mieux, le PADEX peut se jeter d’un échafaudage, se coincer volontairement le pied dans l’ascenseur, se casser le bras en glissant exprès dans l’escalier d’un immeuble ou bricoler l’interphone pour s’électrocuter, toutes choses déjà exploitées autrefois par les mendiants qui se mutilaient pour inciter les passants à leur faire l’aumône. Là, il s’agit d’obtenir une indemnité du juge pressé et inattentif, toujours au détriment de celui qui travaille pour gagner sa vie et payer des impôts.

(1)Les moeurs et coutumes des PADEX ont déjà été décrites dans le film italien « brutti, sporchi e cattivi » d’Ettore Scola (1976).

vraitravailleur


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