La qualité de l’enseignement est
largement aussi bonne dans les écoles publiques que dans les écoles
confessionnelles, qu’elles soient catholiques, coraniques, juives. Cela
l’Inspection le sait. Le « pédagogisme » fut fondamental à l’école
privée, lié au projet d’établissement. Des écoles « nouvelles »
étaient obligées d’être privées pour appliquer leurs méthodes et programmes,
interdits dans le public.
Les parents
choisissent en fait une école privée dans une démarche identitaire,
communautariste : autrefois les aristocrates du coin et ceux qui
refusaient l’école de la
République car ils étaient anti républicains, s’y
retrouvaient, c’était précisément l’époque de
l’excellence des résultats à l’école publique, avec le fameux certificat
d’études. Aujourd’hui le repli communautaire est plus
lié à une religion (les écoles coraniques ont certainement le plus grand
avenir dans notre pays). Le problème de la juxtaposition de communautés
concurrentes n’apprenant pas à vire ensemble, c’est BEYROUTH ou les BALKANS, la
guerre civile demain…ou déjà ?
Les réductions
d’horaires à l’école élémentaire sont une catastrophe qu’ils soient appliqués à
l’école publique ou à l’école privée. Autrefois il y avait classe les
lundis, mardis, mercredis, vendredis, samedis, soit 5 jours, soit 30 heures
hebdomadaires. Aujourd’hui il y a classe les lundis, mardis, jeudis, vendredis,
24 heures en tout. 20% de moins en temps
pour apprendre les fondamentaux. De plus l’Etat donne aux enseignants des
tâches qui étaient celles des parents : l’éducation sexuelle, le code de
la route, l’équilibre alimentaire, les théories environnementales, la
prévention de la grippe…tout y passe.
La mixité sociale est en échec dans les banlieues, cela a
des répercussions à l’école, et on met dans ces classes
difficiles des débutants, alors qu’il faudrait un corps spécialisé de choc(
au plan psychologique, pédagogique, de l’autorité, avec une cantine intégrée et
des personnels ad hoc pour s’en occuper et imposer une nourriture saine et variée)
dans des lieux protégés par une police de proximité de toute intrusion. Ces lieux à l’abandon produisent une
jeunesse inculte, violente, une sorte de maffia communautaire. Il n’y a pas
d’école privée dans ces secteurs, les parents qui ne font pas partie du
« milieu » vont ailleurs. L’école ne reçoit pas, là, des moyens de
sortir en plus grand nombre des enfants de leur tragique piège social, et ces enfants là, les écoles privées qui
les prendront seront coraniques, les autres n’en veulent pas.
Mais tel n’était pas mon sujet : qui est que tout
citoyen puisse vérifier si on utilise bien son impôt, et si on traite dans sa
commune à égalité les associations
confessionnelles et celles qui ne le sont pas. Qui reçoit le plus d’argent
communal en subvention facultative par enfant formé ? L’OGEC presque
partout, à qui par ailleurs la commune paie la contribution-impôt obligatoire.
Les écoles privées ont leurs enseignants payés par l’Etat comme les écoles
publiques.
Les Maires n’informent pas les citoyens de leurs distributions comparées de produits de
l’impôt local. Les parents d’élèves et proches de l’école privée sont presque
partout les candidats aux élections mais (et c’est normal) sans qu’on le sache.
Les programmes électoraux ne disent jamais un mot sur le sujet. Tout se fait ensuite en catimini. Il
convient que les autres citoyens, largement majoritaires dans la population,
essaient d’être représentés en proportion de leur importance.
Mon sujet était enfin d’inviter
chacun à obtenir la transparence municipale sur le sujet. Tous les choix
sont respectables, encore faut il faire connaître de quoi on est partisan. Car
ce sont les actes qui définissent ensuite pour qui on roulait !