• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de C BARRATIER

sur Taxés sans le savoir par l'école privée


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

 C BARRATIER C BARRATIER 23 juillet 2010 14:33

La qualité de l’enseignement est largement aussi bonne dans les écoles publiques que dans les écoles confessionnelles, qu’elles soient catholiques, coraniques, juives. Cela l’Inspection le sait. Le « pédagogisme » fut fondamental à l’école privée, lié au projet d’établissement. Des écoles « nouvelles » étaient obligées d’être privées pour appliquer leurs méthodes et programmes, interdits dans le public.

Les parents choisissent en fait une école privée dans une démarche identitaire, communautariste : autrefois les aristocrates du coin et ceux qui refusaient l’école de la République car ils étaient anti républicains, s’y retrouvaient, c’était précisément l’époque de  l’excellence des résultats à l’école publique, avec le fameux certificat d’études. Aujourd’hui le repli communautaire est plus lié à une religion (les écoles coraniques ont certainement le plus grand avenir dans notre pays). Le problème de la juxtaposition de communautés concurrentes n’apprenant pas à vire ensemble, c’est BEYROUTH ou les BALKANS, la guerre civile demain…ou déjà ?

Les réductions d’horaires à l’école élémentaire sont une catastrophe qu’ils soient appliqués à l’école publique ou à l’école privée. Autrefois il y avait classe les lundis, mardis, mercredis, vendredis, samedis, soit 5 jours, soit 30 heures hebdomadaires. Aujourd’hui il y a classe les lundis, mardis, jeudis, vendredis, 24 heures en tout. 20% de moins en temps pour apprendre les fondamentaux. De plus l’Etat donne aux enseignants des tâches qui étaient celles des parents : l’éducation sexuelle, le code de la route, l’équilibre alimentaire, les théories environnementales, la prévention de la grippe…tout y passe.

La mixité sociale est en échec dans les banlieues, cela a des répercussions à l’école, et on met dans ces classes difficiles des débutants, alors qu’il faudrait un corps spécialisé de choc( au plan psychologique, pédagogique, de l’autorité, avec une cantine intégrée et des personnels ad hoc pour s’en occuper et imposer une nourriture saine et variée) dans des lieux protégés par une police de proximité de toute intrusion. Ces lieux à l’abandon produisent une jeunesse inculte, violente, une sorte de maffia communautaire. Il n’y a pas d’école privée dans ces secteurs, les parents qui ne font pas partie du « milieu » vont ailleurs. L’école ne reçoit pas, là, des moyens de sortir en plus grand nombre des enfants de leur tragique piège social, et ces enfants là, les écoles privées qui les prendront seront coraniques, les autres n’en veulent pas.

 

Mais tel n’était pas mon sujet : qui est que tout citoyen puisse vérifier si on utilise bien son impôt, et si on traite dans sa commune à égalité les associations confessionnelles et celles qui ne le sont pas. Qui reçoit le plus d’argent communal en subvention facultative par enfant formé ? L’OGEC presque partout, à qui par ailleurs la commune paie la contribution-impôt obligatoire. Les écoles privées ont leurs enseignants payés par l’Etat comme les écoles publiques.

Les Maires n’informent pas les citoyens de leurs distributions comparées de produits de l’impôt local. Les parents d’élèves et proches de l’école privée sont presque partout les candidats aux élections mais (et c’est normal) sans qu’on le sache. Les programmes électoraux ne disent jamais un mot sur le sujet. Tout se fait ensuite en catimini. Il convient que les autres citoyens, largement majoritaires dans la population, essaient d’être représentés en proportion de leur importance.

Mon sujet était enfin d’inviter chacun à obtenir la transparence municipale sur le sujet. Tous les choix sont respectables, encore faut il faire connaître de quoi on est partisan. Car ce sont les actes qui définissent ensuite pour qui on roulait !


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès