L’analyse me semble globalement biaisée :
- la générosité est définie par l’argent. Or la répartition des richesses me semble en moyenne plus favorable aux gens qui se disent de droite qu’à ceux qui se revendiquent de gauche ;
- la vision de tolérance/intolérance est tellement superficielle qu’elle ressemble plus à un sondage de Paris-Match qu’à une étude sociologique. En particulier, aucune causalité n’est donnée (pour caricaturer : mes proches de droite sont racistes et antisémités, alors oui, je suis intolérant. A contrario, je fais partie de leur milieu social, donc je leur donne un sentiment d’appartenance qui les rassure, du coup, ils tolèrent mon intolérance. Résultat : la droite est tolérante et la gauche intolérante ? nota : ce n’est pas une généralisation (je n’ai pas dit que tous les gens de droite étaient racistes et antisémites, juste une exemple irl) ;
- on confond charité (système libéral permettant d’absoudre les riches) et générosité. On oublie aussi de parler de la redistribution en tant que une valeur partagée par les gauches, contrepoint de la charité libérale, sauf pour mettre en avant un syllogisme parfaitement de mauvaise foi (je suis de gauche, je demande la charité organisée par la redistribution, je ne participe pas à la charité libérale => je suis moins généreux - en aucun cas ça ne serait parce que je ne veux pas participer à un système que j’estime malsain...)
La conclusion de l’article est sans appel : les gens de gauche (ou ceux de droite qui ne méritent pas d’y être) sont repliés sur eux-mêmes et intolérants. Il est facile de caricaturer sur la base d’analyses fantaisistes : les gens de droite sont autoritaires, racistes, eugénistes et réactionnaires. Ca fait avancer le débat non ?
PS : l’exemple de l’Amérique du nord comme oppositon droite/gauche ou étatisme/non-étatisme m’a bien fait rire. On en perd le fil du raisonnement.